UN MOIS DE FÉVRIER POUR LES ENFANTS

337231Crédit Photo Lewis Hine

Enfants de parents toxiques, enfants encore dans cette enfance malmenée, maltraitée, ou enfants devenus adultes, chargés d’un poids paralysant, consciemment ou inconsciemment… 

Ces enfants qui connaissent ou ont connu la maltraitance, physique, psychologique, sexuelle, ces enfants qui ont parfois connu une trop grande bienveillance, les protégeant de tout danger, les empêchant de se méfier, les obligeant au don et à la soumission, ces enfants qui sont interdits de devenir adultes, de passer de l’autre côté du miroir et de « comprendre », seront au coeur de la réflexion de CVP au cours du mois de février.

Les articles sur ce blog traiteront sous divers angles de ce sujet douloureux. Ces enfants qui n’osent dire, murés dans le silence que la famille et la société imposent ; ces enfants qui courbent le dos sous le poids des injonctions et des reproches ; ces enfants témoins d’une violence insidieuse ou manifeste ; ces enfants qui mettent encore de la couleur dans leurs dessins… mais quels dessins ? Ces enfants qui rêvent encore, sans pouvoir dire leurs rêves, et qui un jour n’en ont plus. Ces enfants objets du conflit de loyauté, obligés à détester un parent. Ces enfants à qui ont fait taire la vérité.

Ces enfants aussi qui grandissent, qui osent dire, qui osent résister, qui osent s’opposer. Ceux qui pardonnent et ceux qui ne le peuvent pas. Ceux qui oublient et ceux qui n’oublieront jamais. Ceux qui reproduisent, et ceux qui créent.
Ces enfants qui guérissent de leur enfance (1), ou qui la soignent ; ces enfants résilients qui transcendent leur souffrance (2). Ces enfants, toujours, dont la mémoire s’est effacée (amnésie post traumatique), et qui la remettent en lumière.

Ces enfants qui, tous, cherchent la même chose : vivre.

Le 21 février, le groupe de parole CVP aura pour sujet principal les enfants : Parents toxiques – Enfants maltraités, déni parental et conflit de loyauté.

Le 25 février, l’atelier portera sur la relation Parents – Enfants face à la manipulation et au conflit de loyauté : (Ré)Apprendre à communiquer avec ses enfants.

(Plus d’informations pour les groupes de parole et les ateliers : )

J’interviendrai également sur Radio Fréquence Evasion avec pour thème de cette intervention les Parents toxiques.

Ci-dessous, une liste bien loin d’être exhaustive de quelques ouvrages abordant ce thème :

C’est pour ton bien, Alice Miller, ed. Aubier – Les racines de la violence dans l’éducation de l’enfant – « L’opinion publique est loin d’avoir pris conscience que ce qui arrivait à l’enfant dans les premières années de sa vie se répercutait inévitablement sur l’ensemble de la société… »

Le livre noir des violences sexuelles, Muriel Salmona, ed. Dunod

– Enfants de manipulateurs, Christel Petitcollin, ed. Guy Trédaniel – « le parent manipulateur est un usurpateur. Il ne développera jamais les compétences parentales indispensables pour que l’enfant se construise »

Et quelques fictions :

Jeremy est maltraité, coll. Ainsi va la vie (pour expliquer la maltraitance aux enfants)

Le petit vélo blanc, Cécile B., ed. Calmant-Lévy – « …personne n’a décrypté les dessins que Cécile a fait à l’école quelques mois plus tard, ces dessins qui criaient  » o scour… »

Ne dis rien à personne, suivi de Ils ont laissé papa revenir, Toni Maguire, ed. Le livre de poche

Au pays des kangourous, Gilles Paris, ed. Don Quichotte

– , Anne-Laure Buffet, ebook

Anne-Laure Buffet

(1) Guérir de son enfance, Jacques Lecomte, ed.Odile Jacob
(2) Les vilains petits canards, Boris Cyrulnik, ed. Odile Jacob

DES LIMITES DE L’INTIME À LA MALTRAITANCE SEXUELLE

GROUPE DE PAROLE 11 JANVIER 2014 : ET LES ENFANTS ?

Ce groupe est complet. CVP vous propose un autre groupe le samedi 15 mars sur le même thème, afin de répondre aux nombreuses demandes de participation au groupe qui ont été faites. 

 

L’association CVP – Contre la Violence Psychologique

vous propose un  groupe de parole

le samedi 11 janvier 2014, de 15 heures à 18 heures.

Cette réunion aura lieu à Boulogne Billancourt (92)

(accueil à partir de 14h45)

 

 

THÈME : « PARENTS TOXIQUES ,

ENFANTS EN SOUFFRANCE »

L’incestuel et l’incestueux, des limites de l’intime à la maltraitance sexuelle.

Elodie Lemoine, psychomotricienne, interviendra au cours de cette réunion pour nous donner son regard sur ces enfants atteints par la toxicité d’un parent.
http://www.elpsychomotricite.fr

Merci de vous inscrire par mail  auprès de : 

Vous recevrez alors en retour une confirmation de votre inscription ainsi que l’adresse et le plan d’accès.

Les groupes de parole sont animés bénévolement. Leur fonctionnement est assuré grâce aux adhérents à CVP. Merci à ceux qui nous soutiennent.

HARCÈLEMENT SCOLAIRE : DES PARENTS PORTENT PLAINTE (7 MAI 2013)

Céline et Bruno l’assurent : leur enfant scolarisée à Bussac-Forêt en Charente-Maritime a été victime « de crachats, de serrage de cou dans la cour de récréation, chose que les instituteurs ont vue une fois. Il est aussi question de cheveux tirés, de menaces, d’insultes, de coups qui font des bleus. »

La plainte , citant notamment la fillette et ses parents, vise  des « agissements répétés ayant pour objet ou pour effet une dégradation des conditions de travail pouvant porter atteinte aux droits, à la dignité, à la santé ou à l’avenir professionnel d’autrui ».

La mère espère, avec cette plainte, « qu’on sache la vérité parce que l’académie reconnaît le harcèlement mais nous force à remettre notre fille à l’école avec la petite qui la harcèle ».

Voir l’article complet du Nouvel Obs Éducation, et du Point.fr

MAMAN JE NE VEUX PLUS ALLER À L’ÉCOLE

Quand une jeune fille de 17 ans dénonce le harcèlement scolaire...

Camille Valente, 17 ans, se déplace dans les collèges et les lycées pour faire de la prévention contre le harcèlement scolaire.

Le discours ci-dessous lui a permis de remporter le concours de plaidoiries, au Mémorial de Caen, en décembre 2011.

10% des élèves sont victimes de harcèlement en France, selon un rapport datant de 2011.
5% des élèves disent ne pas être allés au collège par peur de la violence.
27 types d’attaques à l’école ont été recensées dans un rapport de 2011.

Camille Valente, qui n’a pas été victime elle-même mais qui a vu les conséquences des brimades sur son petit frère, est à la tête de l’association Maman je ne veux plus aller à l’école. Elle gère un site, un blog et une page .

« Une campagne de prévention et d’information doit être mise en place à l’intention des parents. La souffrance véritable de ces jeunes doit être prise en compte. De réelles sanctions doivent être mentionnées clairement et concrètement. »

Il existe un numéro gratuit pour les victimes de harcèlement : 0808 80 70 10

LES 20 DEMANDES D’UN ENFANT DE PARENTS SÉPARÉS

 

Lenfant-et-lécriture

« Chère Maman,  Cher Papa ,

N’oubliez jamais: je suis l’enfant de vous deux . Maintenant, vous ne vivez plus ensemble, mais j’ai besoin aussi bien de l’un que de l’autre.

Ne me demandez pas si j’aime plus l’un ou l’autre. Je vous aime tous les deux tout autant. Ne critiquez donc pas l’autre devant moi. Car cela me fait mal.

Aidez-moi à maintenir le contact avec celui d’entre-vous chez qui je ne suis pas. Formez son numéro de téléphone pour moi, ou écrivez-moi son adresse sur une enveloppe. Aidez-moi, à Noël ou à l’occasion de son anniversaire, de lui confectionner ou de lui acheter un beau cadeau. De mes photos, faites-en toujours une copie pour l’autre.

Conversez comme des adultes . Mais conversez. Et ne m’utilisez pas comme messager entre vous – encore moins pour des messages qui rendront l’autre triste ou furieux.

Ne soyez pas triste quand je vais chez l’autre. Celui que je quitte ne doit pas penser que je ne l’aimerai plus d’ici quelques jours. Je préférerais toujours être avec vous deux. Mais je ne peux pas me couper en deux – seulement parce que notre famille s’est déchirée.

Ne prévoyez jamais rien durant le temps qui m’appartient avec l’autre. Une partie de mon temps est à ma Maman et à moi; une partie de mon temps est à mon Papa et à moi. Soyez compréhensifs.

Ne soyez ni étonnés ni fâchés quand je suis chez l’autre et que je ne donne pas de nouvelles. J’ai maintenant deux maisons. Et je dois bien les distinguer – sinon je ne m’y retrouve plus du tout. Ne me passez pas à l’autre , à la porte de la maison, comme un paquet.Invitez l’autre pour un court instant à l’intérieur et conversez . Quand je suis recherché ou ramené, laissez-moi un court instant avec vous deux. Ne détruisez pas ce moment en vous fâchant ou vous disputant.

Laissez-moi être ramené par quelqu’un d’autre de la Maternelle ou de chez des amis si vous ne pouvez supporter le regard de l’autre.

Ne vous disputez pas devant moi . Soyez au moins aussi poli que vous le seriez avec d’autres personnes, comme vous l’exigez aussi de moi.

Ne me racontez pas des choses que je ne peux pas encore comprendre. Discutez-en avec d’autres adultes, mais pas avec moi.

Laissez-moi amener mes amis chez tous les deux. Je souhaite qu’ils puissent connaître ma Maman et mon Papa et les trouver sympa.

Mettez-vous d’accord au sujet de l’argent. Je ne souhaite pas que l’un en ait beaucoup et l’autre très peu. Il faut que ce soit bien pour tous les deux, ainsi je pourrai être à l’aise chez tous les deux.

N’essayez pas de m’habituer à la surenchère. De toutes les façons, je ne pourrais jamais manger tout le chocolat que j’aimerais.

Dites-moi franchement s’il vous arrive de ne pas pouvoir boucler le budget. Pour moi, le temps est bien plus important que l’argent. Je m’amuse bien plus avec un jouet simple et comique qu’avec un nouveau jouet.

Ne soyez pas toujours « actifs » avec moi. Cela ne doit pas toujours être quelque chose de fou ou de neuf quand vous faites quelque chose avec moi. Pour moi, le plus beau c’est quand nous sommes simplement heureux en train de jouer et que nous ayons un peu de calme.

Laissez le plus possible de choses identiques dans ma vie,comme c’était avant la séparation. Cela commence par ma chambre, ensuite sur les petites choses que j’ai faites tout seul avec mon Papa ou ma Maman.

Soyez aimable avec les grands-parents. Ils m’aiment et je les aime, ils veulent aussi être à mes côtés. Vous seriez aussi à mes côtés si je n’allais pas bien ! Je ne veux pas perdre, en plus, mes grands-parents.

Soyez « fairplay » avec le nouveau compagnon que l’un d’entre-vous rencontre ou a déjà rencontré. Je dois aussi m’entendre avec ces autres personnes. Je préfère quand vous ne vous espionnez pas jalousement l’un l’autre. Ce serait de toute façon mieux pour moi si vous rencontriez rapidement tous les deux quelqu’un que vous aimiez. Vous ne serez plus aussi fâché l’un envers l’autre.

Soyez optimistes. 

Vous n’avez pu gérer votre couple, mais laissez-nous au moins le temps que cela se passe ensuite bien. Relisez toutes mes demandes

Peut-être en discuterez-vous. Mais ne vous chamaillez pas. N’utilisez pas mes demandes pour faire des reproches à l’autre, aussi mal qu’il ait pu être avec moi ou que vous ayez cru qu’il le soit.

Si vous ne faites pas cela, vous n’aurez pas compris comment je me sens et ce dont j’ai besoin pour me sentir heureux. »

Voir également, concernant les articles concernant le  Syndrome d’Aliénation Parentale et la souffrance de l’enfant.

LA LETTRE, EN ANGLAIS

(La lettre ci-dessus provient du site Jafland)