PERVERS NARCISSIQUE : UN MYTHE À DÉCONSTRUIRE PRUDEMMENT

Non, on ne peut pas tout dire.

Surtout, on ne peut pas le dire n’importe comment.

Et sans doute vais-je encore me fâcher avec certain(e)s. Mais la question n’est pas de savoir à combien on plait, ni même de plaire. La question est de dire réellement ce qui doit être dit.

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Hier, je vois passer cet article : « Pour en finir avec le “mythe“ du pervers narcissique. » Voilà un titre qui me plaît. Car en effet, autour de cette notion de pervers narcissique aujourd’hui diffusée très largement se retrouvent des confusions, des amalgames, des abus de langage et de compréhension très dangereux. Le danger est pour les personnes victimes des comportements déviants et mortifères de ces pervers narcissiques. A trop user du terme, on ne sait plus qui est qui. Et il existerait aujourd’hui presqu’autant de pervers narcissiques que de tristes sires ou de capricieuses tendance méchantes.

Le « pervers narcissique » est partout. Il fait la Une des hebdomadaires, remplit les reportages télé de seconde partie de soirée, investit des blogs, des forums, les réseaux sociaux. Unetelle sait qu’elle a un « PN » dans sa vie parce qu’il n’est vraiment pas gentil son compagnon. Une autre redoute d’en avoir rencontré un parce que pour le moment, Monsieur se montre très aimable, ce qui laisse à penser qu’un jour il ne le sera plus. Une troisième est formelle : depuis quelques semaines, Monsieur rentre plus tard du travail, a critiqué deux fois son dîner, s’est énervé et a fait une remarque désobligeante, a ignoré sa nouvelle coupe de cheveux. Il s’est dévoilé : c’est un pervers narcissique ! Mais grâce à ses lectures, elle est informée. Effrayée également, et elle court derrière les conseils pour savoir tout ce qu’elle ne doit plus ni dire ni faire ni penser de peur de se mettre en danger.

Mais elles ont un pervers narcissique dans leur vie, c’est une évidence. Et parfois, il est terrible de voir apparaître en filigrane une étrange fierté à avoir, elles aussi, un monstre quotidien.

Aussi, pour en revenir à cet article, j’étais assez heureuse de lire que d’autres comme moi pensent qu’il faut cesser de voir et mettre du PN partout. Car, c’est vrai, on lit ou entend de plus en plus : « mon PN », « c’est un PN », « PN a fait… ». Avec un risque énorme et qui ne devrait pas passer inaperçu : même si la perversion narcissique n’est pas reconnue comme une maladie ou un trouble mental au sens du DSM, il n’en demeure pas moins que c’est une forme de diagnostic, qui pourrait s’apparenter si le terme est mal ou faussement utilisé à de l’injure ou de la calomnie.

Et je pensais lire qu’il est préférable de s’intéresser aux personnes qui se montrent en souffrance.

Mais ce ne fut pas le cas.

Alors, et au risque de me fâcher avec l’auteur de l’article, je souhaite rappeler certains points.

D’une part ce qui amène à dire que « c’est un PN » est un ensemble de comportements récurrents qui suivent un schéma et un processus bien défini et qui ont pour intention de chosifier la personne qui en devient victime. Ces comportements relèvent du harcèlement, du dénigrement, du mépris, de la manipulation mentale, de l’abus de langage, de l’irrespect, tout autant que de la séduction et de l’amabilité. Ils alternent sans cesse et sans raison, sont toujours en décalage avec les faits, induisant le trouble et la confusion. Ils s’installent dans le temps, laissant la victime de plus en plus inerte. Ils se nourrissent de paradoxes, et émanent d’une personnalité qui utilise un ensemble complet d’artifices et de masques. Caméléon, acteur, vampire, séducteur, Dr Jekyll et Mr Hyde, imperturbable, simulant parfaitement toutes les émotions, sauf une : la colère, qui explose dès que sa soif de pouvoir n’est plus satisfaite. En quête perpétuelle de puissance qu’il ne peut jamais combler, le pervers narcissique manie la violence psychologique avec un talent à nul autre pareil. Peu à peu sa victime est dépossédée de tout, intellectuellement, affectivement, psychiquement, sexuellement, économiquement. Elle n’est plus maître de rien, ne décide plus rien, ne sait plus rien. Elle se retrouve dans une totale dépendance, une complète soumission, et l’on parle alors d’emprise.

D’autre part, et contrairement à ce que l’article laisse supposer, le pervers narcissique n’est pas forcément un homme. Il peut également être une femme. Ce n’est pas le sexe qui fait le monstre, ce sont ses comportements. N’en déplaise à certains qui il y a peu encore ont jugé bon de m’attaquer en disant que mes propos nuisent aux femmes et au combat féministe, je profite de cet article pour dire et affirmer une fois de plus que la perversion narcissique peut être le fait d’une femme. Et ceux à qui cela déplaît peuvent encore m’attaquer, ça m’est bien égal. Je persiste et signe.

Aussi, écrire un article permettant de croire, puisqu’il est adressé à des femmes, que seuls les hommes – certains hommes – pourraient être « PN », est une erreur, ou pour le moins contient une terrible omission.

De plus, il y a dans cet article un passage qui me déplaît: « aujourd’hui nous voulons vibrer, nous voulons du bad boy, nous voulons un mec tatoué, nous voulons un mec qui a du caractère, qui nous met la fessée lors de nos ébats. Mais en même temps, nous voulons qu’il nous comprenne, qu’il obéisse à nos moindres caprices, qu’il nous offre des fleurs, qu’il s’engage. » Je ne le crois pas, et surtout je ne crois pas aux généralités, de toute sorte. Je trouve ces termes exagérés, disproportionnés, et hors contexte. Bref, je les trouve inappropriés s’il s’agit de mettre à mal ce mythe du pervers narcissique.

Parce que, et ainsi que, cette fois avec raison, l’auteur le dit plus loin dans l’article : « Un pn vous détruit, vous isole, vous réduit au néant. Vous devenez une entité, une morte vivante, l’ombre de vous même. Il vous vide de toutes substances. Un pervers narcissique n’est autre qu’un sociopathe, ah là ça fait un peu plus peur non ? Mais vivre avec un pn n’a rien d’amusant ni de divertissant. » Même si je ne suis pas d’accord avec certains mots ou formules, il n’en est pas moins certain que vivre avec un individu aux comportements pervers narcissiques est mortel, psychiquement, parfois physiquement. Une personne qui en est victime n’a plus l’envie et l’énergie pour en parler, tout simplement parce qu’elle n’en a pas conscience et n’a pas le droit ni la possibilité d’en avoir conscience.

Il faut cependant reconnaître une chose : les réseaux sociaux sont utiles et mal utilisés. Utiles, car ils peuvent être la première étape pour sortir de l’isolement. Aussi écrire qu’une victime se retrouve incapable de parler, ou de lire quoi que ce soit, est faux. C’est aujourd’hui souvent le premier pas vers une forme de libération, de prise de conscience. Sur un forum, sur un groupe, elle va trouver un mot, une aide, une écoute, ce qu’elle a complètement perdu. Elle va s’y accrocher comme un noyé à sa bouée et va chercher un peu plus. Elle va hésiter, va avoir peur d’être découverte par son agresseur, va faire un pas en arrière, couper le contact, puis le reprendre. Et les réseaux sociaux et toute la médiatisation autour de la perversion narcissique ont eu cela de bon qu’ils ont permis à beaucoup de comprendre, de faire des démarches et de s’en sortir.

Mal utilisés, parce qu’ils manquent souvent de modérateur, laissant effectivement la porte ouverte aux abus, aux mauvaises interprétations, aux conclusions trop rapides.

S’y retrouvent alors des personnes victimes de la violence psychologique exercée par un-e manipulateur-trice pervers-e narcissique et d’autres qui partagent leur vie avec un-e individu au caractère fort, désagréable, difficile et auquel ils ne savent pas s’opposer, par manque de confiance en eux. Les uns et les autres sont invités à résister, à se battre, à aller en justice, à protéger les enfants, à porter plainte, à agir. Les premiers à le faire sont les moins en souffrance. Les autres, mis à terre par cette violence psychologique récurrente, ont besoin de temps. Un temps qui dure parfois des années. Ils ont besoin d’une réelle écoute et d’un réel soutien, et Internet est alors insuffisant. Ils ont besoin d’un accompagnement complet et d’une présence empathique. Ils ont besoin d’interlocuteurs parfaitement informés et formés, car c’est à tous niveaux qu’ils devront être aidés et entendus.

Oui, c’est une évidence et c’est indispensable de le rappeler, le terme trop vulgarisé de pervers narcissique, dit « PN », mérite un certain nombre de rappels. Après la mode, car il s’agissait bien de mode, des bipolaires qui foisonnaient autant que les cailloux du chemin, après celle des enfants hyperactifs ou précoces qui remplissaient les salles de classe et les cours de récré (nourrissant souvent l’ego de leurs parents sans le savoir), on en est à celle du pervers narcissique. Et vouloir arrêter cette mode pour prendre réellement en considération la perversion narcissique et également pour la laisser à ce qu’elle doit être est indispensable.

Mais il faut le faire avec je crois plus de distance qu’il n’y en a dans cet article. Ainsi, écrire ou laisser entendre que certaines « fanfaronnent » parce qu’elles pensent vivre avec un PN, et le disent, est un jugement hors de propos. Si elles le font, c’est sans doute parce qu’elles souffrent de quelque chose – quoi, je n’en sais rien. Mais elles sont en difficulté, et il faut entendre cette difficulté. Et cette phrase me frappe, dans l’article : (vous) « chouinez comme une enfant à qui son jouet ne répond plus ! ». Car c’est alors faire des femmes qui disent être avec un pervers narcissique ce qu’exactement elles reprochent à l’autre ; c’est leur attribuer un comportement infantile et culpabilisant pour celui qui l’observe. Et c’est entre autres ce comportement qui constitue la personnalité perverse narcissique : la capacité à « chouiner », à avoir des larmes de crocodiles, à culpabiliser l’autre tout en en faisant un objet.

Aussi, j’étais contente de voir que le pervers narcissique, ou plus exactement l’utilisation abusive du terme, à ses détracteurs et ses opposants. Je regrette la fausse légèreté du ton et le manque d’informations. Je comprends la colère de l’auteur qui, elle-même victime, veut remettre certaines choses à leur juste place et ne plus lire de débordements. Mais son propos gagnerait en justesse s’il se départissait de cette colère.

Comme elle, je peux dire : « Non, mesdames, vous n’êtes pas toutes victimes d’un « PN » parce que les journaux féminins en remplissent leurs pages. » Mais j’ajouterai : « Oui, messieurs, vous pouvez être concernés et vous avez le droit de le dire. Et oui, mesdames, et messieurs, si ces articles vous intriguent, s’ils font naître un doute, s’ils génèrent un malaise, alors allez plus loin dans vos recherches, informez-vous au-delà de vos lectures. Car vos doutes doivent être dissipés, quelle qu’en soit la raison. »

©Anne-Laure Buffet

LE BRUIT EST SOUVENT TROMPEUR

Mégaphone (3)

Les victimes de violences psychologiques sont fragilisées. Elles n’ont plus de « radar », plus de limites ; elles sont incapables de se distancier de la réalité, prêtes à croire le premier venu, ou au contraire à fuir toute main tendue, aussi bienveillante soit elle.
Elles ne parlent pas – pourquoi le feraient-elles, alors que personne ne les croit ?
Elles ne se plaignent pas – se plaindre de quoi, alors qu’elles sont convaincues d’avoir tort, au moins en partie ?
Elles ne gémissent pas, n’accusent personne, se font discrètes, se tiennent en retrait, en silence. Elles ne pavoisent pas.
Quand elles s’expriment, c’est souvent confusément, cherchant leurs mots, leurs idées, le fil conducteur, qu’elles n’arrivent ni à tenir ni à suivre.
Elles n’ont pas de hargne, pas de colère, pas de revanche.

Il faut du temps pour que la colère s’exprime. Une colère légitime, qui est bien plus un cri, un hurlement, et même, pardon de la comparaison, le cri d’une mère en train d’accoucher, de mettre au monde un être destiné à vivre et grandir, et si possible, librement. Cet être que les victimes – hommes ou femmes – mettent au monde, c’est elles-mêmes. Elles expulsent le meilleur d’elles-même, trop longtemps en gestation, interdit de respirer par la volonté d’un autre.

Les victimes dissimulent leur souffrance. Elles ne la trouvent même pas injuste. Elles ne trouvent pas leur situation injuste. Elles l’acceptent, jusqu’au jour où une vraie prise de conscience leur permet de mettre en place un changement. Et ce changement prend du temps.

En revanche, certaines personnes se qualifient de victimes. Elles le font haut et fort. Elles crient, hurlent et gémissent, et tel un dramaturge de film muet, portent leur main sur le front, se déforment le visage dans des grimaces à faire cauchemarder tous les enfants du voisinage, se désespèrent de leurs « malheurs », invectivent tant qu’elles peuvent, dénoncent sans rien redouter et nommément celui ou celle qu’elles accusent.
C’est une inversion, destinée à attirer le regard, la complaisance et la compassion.
C’est un jeu dont les manipulateurs savent se servir avec brio.
Pendant qu’ils semblent mourir dans des souffrances aussi atroces que bruyantes, ils étouffent avec leur vacarme le peu de bruit que la VRAIE victime essaie de faire… Imaginez, pour faire une comparaison, une brise de fin de journée qui tenterait de recouvrir le fracas d’une tempête.

A ce jeu cruel, c’est bien souvent la FAUSSE victime qui gagne.
Et si elle se retrouve prise le « doigt dans le pot de confiture », si sa manipulation est décelée, elle fait encore plus de bruit, ne redoutant ni Dieu ni diable, mais simplement de perdre l’aura qu’elle s’était créée de toute pièce. Comme on imagine un enfant capricieux, orgueilleux et colérique, vexé d’avoir été surpris pendant sa bêtise, et qui cherche à se dédouaner en pleurant, gesticulant et niant, ces FAUSSES VICTIMES ne tardent pas, dès qu’elles sont dévoilées, à tenter toute manoeuvre, bruyante, spectaculaire, pour retourner la situation. Et projeter sur la victime ce qu’elles sont, elles.

La vie n’est pas un spectacle. Nous en sommes les acteurs, pas les comédiens.
Comme disait une marionnette dans une célèbre émission : « Méfiez-vous des contrefaçons ».
Méfiez-vous de ceux qui, ici ou là, sur le net ou ailleurs, crieraient au scandale, drapés dans leur prétendue bonne foi, n’hésitant pas à nommer le responsable de leurs maux, et à lui faire porter un sac rempli d’accusations mensongères et farfelues – mais ô combien cruelles. Leur bruit inquiète et fait fuir. Elles restent seules, ou avec la pitié et l’amitié de ceux qui veulent les croire. Elles continuent de courir. Et si personne ne fait rien, la VRAIE victime, celle qui est vraiment en souffrance, le reste, et s’y enfonce encore plus.
Silencieusement. Sans laisser de trace.
Ce qu’elle vit est invisible.
Et le manipulateur ne cesse de s’en servir.

©Anne-Laure Buffet

LE SILENCE DES VICTIMES (3) – LE PN EXISTE-T-IL ?

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RA : Croyez-vous au pervers narcissique ? 
ALB : Vous me demandez si j’y crois, comme on demande si l’on croit aux esprits, ou aux fantômes. Je ne crois pas au pervers narcissique. Il ne s’agit pas d’y croire. Il s’agit d’affirmer qu’il existe une part de la population, que l’on appelle pervers narcissique depuis que Racamier l’a dénommée ainsi, qui se trouve dysfonctionnelle, destructrice, maltraitante, malveillante. Cette « catégorie » de personnes pour autant que le terme « personne » puisse leur être appliqué, représenterait 2% de la population. Je ne sais pas comment les statistiques sont faites, et je vois mal des enquêtes et sondages possibles : un ou une pervers narcissique ne se reconnaîtra jamais comme tel ; quant aux victimes, elles utilisent aujourd’hui volontiers ce terme, alors que l’on peut être victime de nombreuses personnalités toxiques, aux comportements différents, et qui ne sont pas pour autant des « PN ». Mais l’utilisation médiatique est si forte qu’il est presque impossible de trouver un autre qualificatif. Aussi, « pervers narcissique » rentre dans le langage usuel. J’y reconnais un avantage, c’est d’être moins vulgaire que de traiter qui que ce soit de « salaud ». Mais c’est fausser très souvent une réalité.
En réalité, je crois bien plus aux violences psychologiques, aux victimes de celles-ci, à l’invisibilité des ces violences tout autant qu’à leur terribles conséquences, qu’à la nécessité de se battre pour savoir si le « PN » existe, et si tel individu est PN, ou jaloux, cruel, sociopathe…

RA : Le pervers narcissique serait donc particulier, à distinguer d’autres personnes maltraitantes. 
ALB : Oui. Tout comme un paranoïaque, un jaloux pathologique, un psycho-rigide… Ce sont des personnalités, des syndromes, des névroses ou des psychoses, des comportements différents. Le pervers narcissique « répond » à certains critères. Il met sa victime, quel que soit le contexte, sous emprise, en la dépersonnalisant, en la dénigrant, en la disqualifiant. Il est exempt de tout sentiment, mais il fonctionne sous l’impulsion de la colère et de l’envie. Il est extrêmement patient. Il faut souvent des années pour que la victime comprenne à qui elle a affaire. Il procède par répétition, récurrence, sans pour autant faire preuve de violence verbale ou physique tangible : il est sournois, perfide, insidieux, séducteur, affable, mielleux ; il arrive en « sauveur » dans la vie de sa proie, il se l’accapare, il la grignote lentement, et la laisse à terre, sans qu’elle ne puisse se rendre compte de ce qu’il se passe. Il envie le pouvoir, la puissance. Il agit toujours dans un huis-clos qui isole sa victime et l’empêche à la fois de réaliser, et de communiquer.

RA : Aujourd’hui beaucoup de victimes se disent victimes de PN. Qu’en pensez-vous ? 
ALB : Comme je vous l’ai dit, c’est un terme devenu commun. Ne sachant comment qualifier celui ou celle qui fait preuve de violence psychologique, les victimes parlent de PN. Certaines sont bien victimes de pervers narcissiques, d’autres luttent contre une autre forme de personnalité maltraitante. Ce qui compte pour moi n’est pas tant de qualifier l’agresseur de pervers narcissique, ou d’autre chose. Ce qui compte c’est comment, et jusqu’à quel point, il a été toxique pour sa victime ; et c’est d’accompagner cette victime lorsqu’elle cherche à s’en sortir et se reconstruire. Je ne combats pas bille en tête contre les pervers narcissiques et uniquement eux. Je suis du côté des victimes. Je suis là pour les entendre, les comprendre, les aider à reformuler, à analyser, à se distancier et se détacher de la violence vécue. Je suis là non pour catégoriser qui que ce soit, mais pour permettre à une personne en souffrance de sortir de cette souffrance et reconstruire son identité et sa personnalité.

RA : Si vous deviez remplacer pervers narcissique par un autre terme, que diriez-vous ? 
Le monstre. A l’apparence humaine, sans aucune humanité. Le vampire, qui ne supporte ni les miroirs ni la lumière, qui se nourrit en vidant sa victime de ce qui lui est essentiel. Le tyran mégalomane, sans morale, sans valeur, sans respect si ce n’est pour le pouvoir et la domination.
Mais aussi, le pas-grand-chose. Sans proie, sans victime, sans public, cet individu n’est rien qu’un pantin désarticulé et ridicule, grotesque.
Si nous avons tous besoin de rapports humains pour vivre, nous n’aspirons pas à détruire nos interlocuteurs, nos proches, notre entourage pour être. Le PN n’aspire qu’à cela, la puissance et la destruction.

TOUTES LES DATES DE RENCONTRES À PARTIR DE SEPTEMBRE 2015

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Sortir de l’emprise est un long processus au cours duquel il est nécessaire d’être accompagné individuellement, mais aussi de se sentir « porté », aidé, compris, entendu par un groupe. 

Dans ce cadre, CVP propose différents types de rencontres tout au long de l’année scolaire 2015 – 2016.
Un certain nombre de dates sont déjà indiquées ci-dessous.
Pour toute information :

 

LES GROUPES DE DISCUSSION : 

Les groupes de discussion se réunissent le samedi, une fois par mois, à Boulogne Billancourt.

Ils s’adressent à un public de 15 personnes maximum.

Il est possible de venir à un seul groupe ou de s’inscrire pour plusieurs groupes.

L’accueil est à 14h45, le groupe commence à 15h et se finit aux alentours de 18h.

  1. – Samedi 12 septembre : Qu’est-ce qu’une victime de violence ?
  2. – Samedi 10 octobre : Les enfants victimes de violence psychologique
  3. – Samedi 7 novembre : La victime face aux tiers
  4. – Samedi 5 décembre : Et après : la reconstruction
  5. – Samedi 9 janvier : Les enfants et l’aliénation parentale
  6. – Samedi 6 février : L’enfant parentalisé
  7. – Samedi 5 mars : Inceste, incestuel, dénégation des genres et des générations
  8. – Samedi 9 avril : Ces mots qui font mal
  9. – Samedi 30 avril : La prise de conscience et la rupture
  10. – Samedi 28 mai : Deuil, acceptation, pardon : de quoi est-on capable ?
  11. – Samedi 25 juin : Être soi

 

LES FORMATIONS : 

Les formations se déroulent sur une après-midi, le mardi, une fois par mois, de 14h à 18h, à Boulogne Billancourt.
Elles sont animées par un ou plusieurs intervenants selon les thèmes proposés. Les intervenants seront indiqués au fur et à mesure des formations.

Elles accueillent 10 personnes maximum
Elles fonctionnent en deux temps :

  • une mini conférence sur le sujet proposé
  • un atelier composé d’exercices pratiques, jeux de rôle, mises en situation… afin de repartir avec des réponses et des clés personnelles et individualisées
  1. – mardi 22 septembre : Confiance en soi, Estime de soi, Amour de soi – 1ère session (seule formation à se décomposer en deux temps – il est préférable de s’inscrire aux deux, mais l’inscription à une seule après-midi est possible)
  2. – mardi 13 octobre : Confiance en soi, Estime de soi, Amour de soi – 2eme session
  3. – mardi 10 novembre : Se présenter devant la justice
  4. – mardi 8 décembre : Trouver / Retrouver une identité
  5. – mardi 12 janvier & mardi 19 janvier : Confiance en soi, Estime de soi, Amour de soi – 1ère et 2eme sessions
  6. – mardi 9 février : Communiquer avec l’autre
  7. – mardi 1er mars : Communiquer avec ses enfants
  8. – mardi 5 avril : Avoir un nouveau compagnon
  9. – mardi 3 mai : Le langage paradoxal et La contre manipulation
  10. – mardi 7 juin : Être face aux tiers

 

Des rencontres sous forme de PETITS-DÉJEUNERS seront également proposées cette année.

Elles vont réunir 10 personne maximum et auront le lieu le mercredi matin, de 9h à 11h, une fois par mois. Elles se dérouleront sous forme de débat – réflexion, autour d’un thème proposé.

  1. – mercredi 23 septembre : « C’est ma faute »
  2. – mercredi 21 octobre :  » Mon enfant est manipulé »
  3. – mercredi 11 novembre :  » Peut-on pardonner ? « 
  4. – mercredi 2 décembre :  » La place du nouveau compagnon »
  5. – mercredi 27 janvier :  » Oser parler »
  6. – mercredi 17 février :  » Être victime en entreprise »
  7. – mercredi 9 mars :  » Être devant la justice »
  8. – mercredi 13 avril :  » La relation incestuelle »
  9. – mercredi 11 mai : « Victime de mes parents »
  10. – mercredi 15 juin : « Et après, vivre »

 

DES JOURNÉES consacrées à la violence psychologique et à ses conséquences vous sont également proposées.

Ces journées s’adressent à un public de 20 personnes maximum.

Elles se décomposent en trois temps :

  • une conférence sur la violence psychologique
  • un débat concernant les conséquences sur les enfants
  • un atelier – mise en situation et cas pratiques, pour comprendre et se renforcer

Enfin, des après-midi conférence / débat seront proposées aux professionnels de la santé et du droit. Les dates seront bientôt indiquées.

Elles ont lieu à Boulogne, de 9h30 à 12h, et de 14h à 18h.

Trois dates pour ces journées : mardi 17 novembre, mardi 22 mars et mardi 31 mai.

 

Que ce soit pour les groupes de discussion, les formations, les petits-déjeuners ou les journées, vous pouvez demander informations, inscriptions et tarifs auprès de :
(Informations et inscriptions uniquement par mail)
Anne-Laure Buffet – Coach et formatrice – Présidente de l’association CVP

skype : annelaurebuffet1