Groupe de discussion ou entretien individuel ?

Vivre, ou avoir vécu, auprès d’une personnalité toxique entraîne diverses conséquences, physiques, psychologiques, émotionnelles… Les réactions sont différentes, les perceptions se modifient, le quotidien est affecté. La confiance en soi, l’estime de soi, la volonté, l’énergie, les envies sont annihilées, endormies, amoindries, quand elles ne sont pas effacées. Et tant d’autres éléments encore…

Chaque vécu est différent. Chaque expérience est personnelle. Chaque individu est à écouter, aider, et accompagner, à part entière.

Comme chacun est différent, chacun avance à son rythme. L’entourage peut conseiller, orienter, inciter à un accompagnement, mais ne peut en aucun cas forcer une personne qui est déjà en souffrance et se sent dès lors d’autant plus contrainte.

De plus il faut affronter divers éléments : la honte, la culpabilité, l’angoisse, la peur de parler, la peur du jugement, du regard de l’autre.

Pour certains, afin de favoriser, d’accélérer la prise de conscience, ou encore pour pouvoir partager un vécu, une histoire, avec la possibilité d’écouter et de parler à son rythme sans contrainte, le groupe de parole sera la solution la plus propice – le plus souvent dans un premier temps. Lieu neutre, lieu d’échange, lieu où chacun a une histoire pleine de traumatismes, il n’y a ni jugement ni critique. Le groupe de parole permet de se sentir moins seul, moins coupable aussi, car le sentiment de solitude et d’isolement accroit la culpabilité.
Les participants entreprennent ensuite, ou parallèlement (ou jamais…) un suivi individuel.
C’est une démarche active, puisqu’elle vient de la décision de participer, qui permet de conserver une certaine distance et un engagement moindre qu’un suivi individuel.

Le suivi individuel, auprès d’un thérapeute, d’un accompagnant, d’un coach, est une démarche active , dans la mesure où la décision se prend seul(e) et les séances se déroulent uniquement entre celui qui en fait la demande et celui qui a été choisi pour l’aider à sortir de ses traumatismes.
C’est une démarche plus engageante dans la mesure où un réel travail va démarrer entre le thérapeute et le patient. Celui-ci (celle-ci) ne peut pas se contenter d’écouter, de partager une expérience ou de réagir en entendant le vécus d’autres personnes. Il (elle) vient pour parler de lui (elle), pour travailler sur lui (elle), pour progresser avec l’espoir et la volonté de progrès rapides et mesurables dans le temps.
C’est une démarche où les remises en question peuvent être importantes donc, parfois, douloureuses. Mais nécessaires. Il y a la prise de conscience de la présence d’une personnalité toxique destructrice d’une ou de plusieurs vies ; il y a aussi la prise de conscience de ses propres choix, expériences, acquis, souvent antécédents à l’arrivée de la personnalité toxique dans une vie, mais qui ont été des facteurs facilitateurs pour l’emprise et la manipulation.

Un vrai travail va porter sur  : 
– cette prise de conscience et l’acceptation d’acquis ayant pu permettre l’existence de l’emprise
– la construction / reconstruction de la confiance en soi
– mettre fin à la honte, la culpabilité, les regrets
– « guérir » du sentiment de pitié, d’affection – d’amour, qui demeure souvent et malgré tout pour la personnalité toxique
– fixer de nouveaux objectifs, de nouveaux projets, pour bâtir un avenir solide et fiable

Voilà les points essentiels. Reste, une fois encore, que chaque histoire étant unique, chaque ressenti étant personnel, chaque vécu ayant ses propres éléments, subjectifs, à considérer, le thérapeute, ou le coach, devront prendre tout en considération, écouter chaque mot dit et non dit, permettre la patience, la tolérance, l’acceptation de chaque fragilité.

Quelle que soit la démarche entreprise, elle est toujours positive. Elle permet toujours d’avancer. Elle est toujours porteuse d’aide et de solutions. Une victime n’est jamais « une victime de plus », mais un être humain qui a le droit, le plus entier, de se sentir tel.

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4 réflexions sur “Groupe de discussion ou entretien individuel ?

  1. Où habitez-vous ? Si vous êtes en région parisienne vous pourriez nous rejoindre lors d’un groupe de discussion, et nous pourrions échanger…
    Vous pouvez nous contacter à
    Cordialement

  2. 27 ans avec un pervers narcissique, sournois, incidieux, ce n’est pas à 63 ans qu’on se reconstruit… on dit que le soutien de la famille c’est important mais quand on est seule comment fait-on ? où va t’on chercher de l’aide ? se tourner vers des associations de défense des droits des femmes qui vous répondent « vous avez un travail, un toit, vous ne vous êtes pas retrouvée seule en pleine nuit dehors avec des enfants en bas âge : alors de quoi vous plaignez-vous ? Il ne faut pas oublier que la violence conjugale touche toutes les classes sociales mais quand on fait partie de la classe « moyenne » on est beaucoup moins aidée et écoutée … Aller au commissariat ; quand on veut bien vous écouter !!! et que l’on se retrouve devant un policier qui vous répond « si vous restez Mme, c’est que vous aimez les coups !!! »…. D’un autre côté, vous avez un avocat qui vous dit « si vous quittez le domicile conjugal, vous perdrez vos droits »…. alors comment faire quand il y a une mesure d’éloignement du conjoint violent et que ce dernier vient vous harceler à votre domicile, menaçant ; que tout au long de la procédure Monsieur était dans le déni prétendant que c’est moi qui m’était infligée les « bleus » … lors de la médiation pénale il s’est positionné en « victime », lors du jugement de divorce c’est moi qui ait été condamnée à verser une pension alimentaire à Monsieur : c’est à vous dégoûter de tout. Elle est où la justice ? C’est lui qui tape, c’est moi qui paye… En résumé, si j’avais su, je n’aurais rien dit, jamais porté plainte ; c’est du bla-bla tout ça de dire qu’après on est protégée, c’est faux. On vous laisse vous « démerder » SEULE dans votre combat de tous les jours… on ne peut plus faire confiance, on se sent coupable de la situation (le pervers narcissique fait tout pour), ma vie est ravagée.

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