REVIEW / RETURN BACK

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Le Cheminement …

Vidée de ma substance, je ne vivais plus.

Peur de tout, de moi, des autres, des hommes.

Bloquée. Psychiquement, physiquement, psychologiquement. Bloquée.

A ce moment-là, je ne pouvais ni penser, ni réfléchir, et encore moins agir.

Me remettre en question, réellement, n’était même pas possible puisque les entités Culpabilité, Honte et Doute me hantaient et régissaient mon Intérieur. Ils empêchaient toute cohérence spirituelle ou intellectuelle, malgré les « outils », pas, et avancées déjà accomplis en amont.

 

RIEN.

Je n’étais plus rien. Ne comprenais plus rien. Ne pensais plus rien.

Après avoir été « pantinisée » et avilie et je ne savais plus vivre, ni respirer, ni être.

 

Tiraillée. D’un côté, de l’autre. De la culpabilité à la honte et seule, c’était le Doute qui m’accablait.

Incapable d’écrire autre chose si ce n’est ma colère contre lui, et les évènements, les faits, et cette profonde tristesse mêlée d’un désarroi déroutant et qui m’apparaissait alors sans issu.

Tout était noir et dans ce noir pas l’ombre d’une lueur, pas l’ombre d’une ombre, pas l’ombre d’une illusion, le réel se dessinait, doucement.

 

Mes doutes et mes peurs me submergeaient alors, tout entière, dans un océan déchaîné d’images et d’illusions.

Les vagues à l’âme, le cœur en vrac, la nécessité de réveil, la nécessité de regarder le réel, de comprendre mon réel.

 

LE RESSAC.

Le ressac, la révolte… Le chemin de la libération.

Les vagues de l’océan, la puissance de son courroux, l’impermanence de la vie. Le Tout mouvant et en mouvance.

Tout se re-dessinait alors, une autre réalité, une réalité épurée de toute illusion.

Et pleurer, rouiller l’armure à grands sots de larmes. Pleurer.

Toutes les clés sont en moi et elles y étaient alors, en sommeil, ensommeillées.

Et tellement d’écho-logiques sur mon chemin mais je ne voyais rien, je n’entendais rien à suivre cette vérité qui n’était pas la mienne, tellement agrippée à cette abnégation, sans retour.

Une vie éteinte, de plus en plus.

Grâce au ciel, à cette Force, cette Volonté, cette Lucidité lesquelles, même si elles ne m’extirpaient pas de ma cage aux illusions, me faisaient pourtant rencontrer les « bonnes personnes », les « bonnes lectures », celles qui, plus tard, m’aideraient quoiqu’il soit arrivé, à m’en sortir, « trouver des issus » qui, jusque là, semblaient impossible à atteindre. Des gens de cœur que j’ai aimé, et réciproquement, dès la première rencontre, avec cœur, malgré la cage et l’impossibilité première d’avoir des relations avec, voire même en ce qui concerne les lectures, l’impossibilité première de les comprendre, réellement.

Relations qui auront fini par m’aider à fuir, totalement.

 

Fuir.

 

LA FUITE.

La fuite : la première délivrance mais pas encore la liberté. Et loin de là.

 

Nous voilà seul dans la cage, enfin seul, mais toujours dans la cage.

Seul, face à nous, et à notre enfer personnel.

 

SEULE. ISOLEMENT.

Vide, vidée, et sans possibilité dans un premier temps, plus ou moins long, de réfléchir à quoique ce soit, de me mouvoir dans l’espace et le temps, d’être.

Disséquée, abasourdie, assommée, muette.

 

[Tout est sans dessus-dessous]

 

Alors, l’Enfer se révèle. La pensée, tout comme l’énergie est tournée vers lui, vers l’histoire, dans l’Enfer et ses « bonnes  intentions ».

Malgré la fuite, il est là.

A présent, quelques années de réflexion m’amènent à comprendre que tant que nous ne sommes pas complètement mentalement et émotionnellement dé-liés, nous créons une sorte d’égrégore autour de cette personne et malgré la distance, la rupture, nous alimentons son énergie en alimentant cet « égrégore ».

Il ne reste donc qu’à TUER ce vampire.

 

Le fuir, dans un premier temps.

Ex-primer, ensuite, pour ne pas stigmatiser c’est à dire cicatriser des plaies à l’Intérieur, plaies, bien évidemment, purulentes à jamais car, à un moment donné, l’impossibilité de les ex-primer à la personne concernée, sera frustrant et stigmatisant.

D’où l’importance, pour moi, de m’exprimer, même si cela est dur, délicat et énergétiquement plus qu’épuisant car ni entendu ni reconnu, mais fait …

 

Et puis, COUPER LES PONTS, si possible […]

 

Sinon, couper les ponts ENERGETIQUES, EMOTIONNELS.

 

Le PURGATOIRE.

Où suis-je ? En Enfer ? Morte, en vie ?

 

Je n’ai trouvé que le Pardon.

Ma colère était alors immense, infinie, insondable.

Au départ contre lui, et j’alimentais l’égrégore, je n’avais de cesse de m’épuiser et certainement de l’entretenir, malgré moi.

Puis, j’ai compris, des tas de briques s’imbriquaient et la clarté se dessinait, en moi, autour, partout.

Enfin, j’arrivais à me re-cadrer, à ré-fléchir, écrire, à re-venir à moi, ma passion (MA souffrance), ma Vie.

Je sortais alors un petit peu de ma colère, et j’entrai dans la tristesse et la stupéfaction les plus totales.

 

Anorexie, abandon de nourriture, ne plus rien vouloir et pouvoir ingurgiter, vouloir se vider, totalement intérieurement et extérieurement.

Epurer les relations.

Ne plus sortir, ne plus voir personne, ne plus vouloir se lever, fuir l’extérieur et se con-centrer sur l’intérieur.

Faire le ménage, grand besoin de propreté. Mon appartement était alors nickel pour une bordélique, c’était un comble mais c’était comme ça.

Insomnies chroniques.

 

L’ISOLEMENT.

Me fermer, fermer les portes, fermer les portes matérielles et ouvrir celle de la perception du réel. L’isolement me semblait nécessaire.

Et paradoxalement, mon cœur s’ouvrait et sentait le Souffle de la Vie, des gens de cœur croisaient ma route, ils y étaient déjà, mais je ne les voyais pas, je ne les voyais plus, trop con-centrée, aveuglée, meurtrie, morte.

 

Isolement salutaire.

 

Hermiter et réfléchir, longtemps.

Enfin jouir du bonheur de pouvoir de nouveau analyser, se centrer, mettre de la distance entre tous les miroirs et leurs réflexions … Ces images, troublées, troublantes, déséquilibrantes, annihilantes … violentes.

Enfin la possibilité d’y voir clair s’offrait à moi.

 

L’esprit épuré, en partie.

 

Le VIDE.

Et enfin du Vide jaillit une lueur, une luciole.

Il semblait que malgré les harcèlements réguliers, je trouvai une force en moi qui me permettait de les écourter voire des les écarter, de plus en plus, de mieux en mieux, sans trop de perte énergétique.

 

Le temps seule me paraissait de plus en plus tranquille et apaisant. Et ainsi, naturellement, ce temps fût propice à une réelle introspection, à une réelle analyse, non plus seulement de mon vampire, mais de moi-même, de mon être et de mon non-être.

Ainsi donc, les voies naturelles de l’introspection restreignirent de plus en plus l’alimentation de mon égrégore. Je reprenais mes forces, il ne pouvait plus s’en servir.

Repartir de zéro, ne plus alimenter un connu, ne plus avoir peur du connu, se dépouiller, mourir à soi, il ne me restait que cette solution, naturellement survenue à moi.

 

Je récupérai ainsi tant bien que mal.

Me rendant compte ô combien je nourrissais de colère … envers moi.

Cette constatation fût plus qu’une révélation et elle me recentra largement sur moi-même et mes émotions.

 

La COMPREHENSION.

Comprendre : la Liberté.

La colère envers moi, colère d’avoir persisté dans les illusions quand tout m’était donné de comprendre puisque j’avais les solutions, je ne pouvais simplement pas voir les données.

Un problème ne peut se solutionner sans les données même les clés en main.

Et le Doute était le maître du jeu, me barrant toute compréhension et donc toute liberté.

 

Comprendre ma colère, je savais que c’était la voie. Ce conflit en moi, cette honte et cette culpabilité d’être et d’avoir vécu, d’avoir été.

Cette envie de mourir et cette volonté de vivre.

La dualité.

 

Colère d’être en colère et le cercle se faisait très vicieux.

 

Mais de remises en questions en remises en questions, d’explorations en explorations, d’isolement en solitude, je me suis approchée de la lucidité.

J’ai regardé « ce qui est » en face, et ce que je suis, ce que je fus, aussi.

 

J’ai compris et accepté qu’effectivement je ne suis rien. Mais je ne suis pas la « rien » de quelqu’un, je ne suis simplement rien.

J’ai compris et j’ai oublié.

Je ne lui ai alors plus accordé l’importance qu’il voulait, j’ai abandonné ma colère.

Je l’ai regardée totalement et en face.

Acceptée et transcendée, elle s’est naturellement transformée en Amour et Compassion.

 

Ré-ouverture à la vie, re-naissance … Ou première naissance, je ne sais pas.

Quoiqu’il en soit, long cheminement, long chantier.

 

 

Mon vampire psychique pourrait très bien être « l’ego », je n’ai pas encore fini de faire le tour de la question et je crois que je n’aurai de cesse de le faire.

 

Seulement, j’ai « cru » que j’en avais fait le tour, présomption ….

 

PRESOMPTION.

Quelques temps plus tard, lorsque tout allait mieux, je me suis refaite piéger, c’est que tout n’allait pas si « mieux » que cela.

J’étais alors totalement ouverte mais encore bien fragile. Je n’en avais pas conscience, je n’étais pas restée suffisamment attentive, je n’étais pas allée assez loin dans l’analyse de mes faiblesses et d’une de mes faiblesses en particulier.

Mes blessures n’étaient pas encore cicatrisées. Sûrement qu’un bon « vampire » est capable de le sentir à des kilomètres.

 

RE-CHUTE.

Entraînée et armée, je ne me suis alors pas laissée traîner trop longtemps mais suffisamment pour en pâtir, encore.

Soit, les leçons n’en sont que plus claires !

 

Ne jamais présumer de ses forces.

Le pouvoir est intérieur, l’utiliser c’est s’effondrer.

Croire, c’est commencer à mourir.

Attendre c’est espérer en finir.

Juste : Vivre.

Et, pour moi, la clé absolue : l’Attention, à soi et aux autres.

Car l’Enfer est pavé de bonnes intentions et je ne l’oublie plus.

 

Vivre, vivre le réel, DANS le réel.

Arrêter de croire.

Braver les illusions et les doux leurres.

 

[…]

 

[En chantier]

 

Merci à ©Isa pour cette très belle contribution

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