INTERVENTIONS A LA RÉUNION DU 26 AU 30 SEPTEMBRE 2016

Je serai du 26 septembre au 30 septembre à la Réunion, pour diverses interventions :

Lundi 26 septembre :
10h30 : conférence de presse

Mardi 27 septembre : EMAP et SAINT PIERRE
9h /12h : entretien avec les intervenants sociaux en formation à l’EMAP
18h15 conférence à l’amphi Olympe de Gouges campus sud Le Tampon : La violence psychologique : un processus de destruction intime et indicible

Mercredi 28 septembre :
18h15 conférence au village Corail Ermitage Saint-Gilles : Les enfants victimes de violence psychologique : quelle prévention, quel avenir ?

Jeudi 29 septembre :
18h15 conférence à l’amphi Cadet campus du Moufia Saint-Denis et repas sur place : Victimes de violence psychologique : rompre le lien et se reconstruire

(Entrée libre pour les conférences – pas de réservation nécessaire)

Vendredi 30 septembre : SAINT-PAUL ET UFR (Le PORT)
13h / 15h : entretien avec les représentantes des associations qui militent dans le domaine social, avec Huguette BELLO, députée et présidente de l’UFR

Anne-Laure Buffet

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RENCONTRES ET CONFÉRENCES SEPTEMBRE – DÉCEMBRE 2016

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Septembre : 

Samedi 10 septembre – Groupe de discussion : Les mères toxiques – 15h-18h – Boulogne Billancourt
27 – 29 septembre : Cycle de conférences à la Réunion 

Le Tampon : mardi 27 septembre, campus sud de l’université amphi Olympe de Gouges : La violence psychologique : un processus de destruction intime et indicible

Saint-Paul : mercredi 28 septembre, village Corail de saint-gilles : Les enfants victimes de violence psychologique : quelle prévention, quel avenir ?

Saint-Denis : jeudi 29 septembre, campus nord de l’université amphi Lacaussade : Victimes de violence psychologique : rompre le lien et se reconstruire


Horaires : 18 h 15 min – 20 h 00 min
Contact : Les amis de la Réunion

 

Octobre : 

Samedi 15 octobre : groupe de discussion : Comprendre la violence psychologique
15h – 18h – Boulogne Billancourt
Informations et inscription :

 

Novembre : 

Mercredi 2 Novembre : Rencontre Petit-déjeuner : La justice
9h – 12h – Boulogne Billancourt
Informations et inscription : 

Samedi 19 novembre : groupe de discussion : Les parents toxiques
15h – 18h – Boulogne Billancourt
Informations et inscription : 

Vendredi 25 Novembre, Conférence à Issy Les Moulineaux, à 20H : l’emprise, y résister, et s’en libérer.
Conférence à l’occasion de la Journée internationale contre les violences faites aux femmes, la mairie de Issy les Moulineaux organise une journée : Bien dans sa tête, bien dans son corps.
Espace Andrée Chedid, 60, rue Général Leclerc  92130 Issy-Les-Moulineaux   Métro: Mairie d’Issy, ligne 12

 

Décembre : 

Samedi 10 décembre : groupe de discussion : Les adultes infantilisés
15h – 18h – Boulogne Billancourt
Informations et inscription : 

 

CYCLE DE CONFÉRENCES DU 27 AU 29 SEPTEMBRE – LA RÉUNION

Anne-Laure Buffet, coach et thérapeute, Présidente de l’association CVP, est invitée par Les amis de la Réunion pour un cycle de conférences, du 24 au 30 septembre. 

Le Tampon : mardi 27 septembre, campus sud de l’université amphi Olympe de Gouges : La violence psychologique : un processus de destruction intime et indicible

Saint-Paul : mercredi 28 septembre, village Corail de saint-gilles : Les enfants victimes de violence psychologique : quelle prévention, quel avenir ?

Saint-Denis : jeudi 29 septembre, campus nord de l’université amphi Lacaussade : Victimes de violence psychologique : rompre le lien et se reconstruire


Horaires : 18 h 15 min – 20 h 00 min
Contact : Les amis de la Réunion

RÉSUMÉ DES CONFÉRENCES

1/ La violence psychologique : un processus de destruction intime et indicible: 

La violence psychologique est un processus de destruction psychique, permettant à celui ou celle qui acte cette violence d’avoir une emprise sur sa victime (emprise psychologique, physique, matérielle, économique, sexuelle …).

Elle est insidieuse, invisible pour l’entourage, permanente. Elle se construit toujours sur le même schéma : tension, crises, justification, lune de miel… jusqu’aux nouvelles tensions. Elle repose sur une relation disproportionnée dans laquelle un individu toxique va s’accaparer la personnalité de sa victime, tout en « l’objetisant » et la culpabilisant.

La victime se sent fautive de tout, se retrouve isolée, mutique, redoute le présent et n’imagine aucun avenir.

  • Qui sont ces victimes de violence psychologique ?
  • Comment se construit-elle ?
  • Quels en sont les effets à terme ?

 

2/ Les enfants victimes de violence psychologique : quelle prévention, quel avenir ?

Les enfants victimes de violence psychologique subissent une fracture psychique dans leur construction. Ils ne sont pas reconnus comme des êtres humains, et des enfants, à part entière ; ils sont la possession, et sous la domination, d’une autorité parentale et familiale dysfonctionnante, leur interdisant un développement et des réussites personnelles et individuelles.

  • Conséquences sur la santé, le développement physique, psychique, affectif et émotionnel ;
  • Conséquences scolaires (difficultés scolaires à déscolarisation, proies faciles au harcèlement …), sociales…
  • Notion de conflit de loyauté et de double contrainte : quand la rupture psychique et affective se met en place, quels sont les mécanismes de défense de l’enfant ?
  • Comment repérer un enfant en souffrance, et comment l’écouter et lui parler ?

 

3/ Victimes de violence psychologique : rompre le lien et se reconstruire: 

Etre victime de violence psychologique est un état avec lequel il est possible de rompre. C’est en premier lieu à la victime de pouvoir le faire, lorsque la prise de conscience se met en place ; lorsqu’également elle reçoit une écoute adaptée et juste lui permettant de structurer ses schémas de pensées différemment et de se réapproprier ses propres schémas, ses propres mécanismes, jusqu’à découvrir une personnalité dont elle a été tenue à l’écart : elle-même.

La rupture est longue et douloureuse. Elle oblige la victime à se confronter à elle-même, à son histoire, à ses proches, aux tiers, à la justice, à la société. Le cheminement vers la reconstruction et al découverte de sa personnalité pleine et entière se fait par étapes, et chaque victime doit accepter ce temps – temps qui lui appartient et qui ne peut être défini par avance.

  • Le processus de deuil : Les cinq étapes du deuil, la rupture avec le triangle dramatique, la résilience ;
  • La nouvelle vie et le vide à combler : la place difficile du nouveau compagnon, la notion de perte, de dépendance et de rupture du lien d’attachement, le piège de la « mauvaise madeleine » ;
  • Les accompagnements : thérapies, procédures juridiques, place au sein de la société ;
  • La difficile question du pardon.

Si vous souhaitez un contact, ou un rendez-vous, lors de ce séjour réunionnais :

UN JOUR JE SERAI À NOUVEAU HEUREUSE – TÉMOIGNAGE

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Témoignage reçu cet après-midi à l’association.
Si vous voulez transmettre le votre :

« J’ai longtemps pensé que j’étais malade. Je ne comprenais rien , jamais. Il me demandait sans cesse des choses, je le faisais pour le satisfaire, je me donnais du mal. J’ai changé de vêtements, de coupe de cheveux, d’habitudes alimentaires. Il était – officiellement – végétarien. Il m’avait imposé de l’être, pour ma santé, moi qui suis carnivore. J’ai découvert longtemps après qu’il se nourrissait de steaks et d’entrecôtes dès qu’il avait un déjeuner d’affaires, c’est-à-dire tous les jours. Il m’a payé mes études, mais il les a choisies pour moi, critiquant ce que j’aimais, critiquant mes parents qui le laissaient faire. J’ai arrêté le piano et la peinture quand les enfants sont nés, je n’avais plus de temps. Quand il s’énervait, je ne disais rien, je suppliais les enfants de se taire, je les grondais souvent, en leur disant qu’ils pourraient faire attention, que leur père était fatigué. Il a acheté une voiture, pour moi. C’était une occasion. Je ne savais pas qu’elle n’avait pas été vérifiée. J’étais contente. La voiture n’avait pas de frein. J’ai eu un accident. Il a dit que je conduisais mal. J’ai failli mourir. Il est venu à l’hôpital me dire que je détruisais ses cadeaux, que je lui coutais cher. C’est l’expertise du véhicule qui a dit que les freins étaient morts – ça aurait pu être moi. Le garagiste a dit qu’il avait prévenu mon mari. Il y a eu enquête quand j’ai déposé plainte. Mais il y a eu un non lieu, je ne pouvais pas prouver que je ne savais pas que la voiture était en mauvais état.
Il ne m’a pas parlé pendant plusieurs mois. Il me tuait des yeux, il me crachait dessus dès que nous étions seuls. Mais il disait aux enfants que j’étais folle, malade, dangereuse. Que j’avais voulu faire croire à une tentative de meurtre, en me mettant en danger. Mon fils aîné m’a dit que j’étais un monstre. Je ne pouvais toujours pas marcher. J’étais dans un fauteuil toute la journée, et toute seule. Si j’avais besoin d’aller aux toilettes, il n’y avait personne. Souvent, je me suis salie. Le soir, il me laissait sale, dans mon fauteuil, me disant que même les chiens savent ne pas faire sur eux. Une infirmière venait le matin. Elle n’a jamais rien dit. J’ai su plusieurs mois après qu’il l’avait embauchée… sans la déclarer. Elle n’avait pas de papiers. Elle avait peur.
Folle, oui, sans doute. Folle de ne pas avoir réagi. J’avais peur, mais j’aurais du prendre sur moi.
Une fois j’ai réagi.
J’ai appelé un avocat. J’ai trouvé son nom dans l’annuaire. Mon mari l’a su. Je ne sais pas comment. Peut-être, la facture de téléphone, il surveillait tout. Il m’a menacée. Si je faisais quoi que ce soit, si je disais quoi que ce soit, il dirait à tout le monde que je suis folle. Il me ferait enfermer. Je ne verrais plus jamais enfants.
Il m’a obligée à appeler l’avocat devant lui, à dire que je ne ferai rien, que tout s’arrangeait. J’ai cédé. J’avais peur.
J’ai perdu mes cheveux.
J’ai perdu des dents.
Je souffrais, mais la douleur physique n’était rien.
Un jour, il n’était pas là, j’ai perdu du sang. Beaucoup. Je ne sais pas pourquoi, par réflexe, j’ai appelé le SAMU. J’aurais du l’appeler lui en premier. Il voulait être au courant de tout en premier.
Ca n’a pas été le cas ce jour-là.
C’était un réflexe. Ca m’a sauvée. Le médecin du SAMU a fait un signalement. Je suis restée à l’hôpital. Une association de femmes m’a hébergée et protégée.
J’ai perdu mes enfants, ma maison, trente ans de ma vie. Je suis abîmée et blessée. J’ai peur.
Mais je suis loin de lui, et protégée.
Un jour, je serai à nouveau heureuse, je le sais.
Grâce à vous. Grâce à tous ceux qui luttent contre ces violences. »

UNE APPLICATION ANTI AGRESSION