FUIR… MAIS OÙ , ET COMMENT ?

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La victime d’une personnalité toxique, lorsqu’elle comprend la relation destructrice dans laquelle elle est engagée, s’entend le plus souvent dire : « Quitte-le (la), sauve-toi, protège-toi, fiche le camp, FUIS !!! »

Et, face à une personnalité toxique, il n’y a pas grand chose d’autre à faire. Il faut fuir. Se mettre à l’abri. Protéger ce qui n’a pas encore été atteint. Se reconstruire. Ce qui ne se fait pas d’un simple claquement de doigts. Il faut du temps. Il faut s’accorder ce temps, ce qui implique avant tout : être patient. Continuer souvent à faire le dos rond, à encaisser, avec un espoir né de la constatation que le « mal » n’est plus quotidiennement présent. Et ne jamais oublier de se féliciter d’être parti(e).

Oui, il faut fuir.
Mais la majorité des victimes de harcèlement moral et de personnalités toxiques dans le couple se retrouvent face à un problème majeur : et les enfants ?
Partir un beau matin, un sac dans une main, les enfants dans l’autre, a des conséquences lourdes, voir définitives. Parce que cela demande des moyens matériels… Fuir oui, mais pour aller où ? Il faut pouvoir se reloger. Le logement est un de axes de bataille du ou de la PN : « regardez comment mes enfants vivent maintenant… avant ils étaient bien logés… ». Et au-delà de la culpabilité d’avoir causé une séparation, au-delà de celle bien plus forte qu’entretient la personnalité toxique, il y a le regard extérieur, où se mêlent incompréhension et jugement.

Fuir, oui. Mais partir du jour au lendemain, c’est déclarer la guerre à la personnalité toxique. Elle ne peut admettre qu’on la quitte. Elle ne peut supporter ce qu’elle ne considère être qu’un rejet et une attaque contre sa « divine » personne. La personnalité toxique se plaçant au dessus de tout et de tous, agissant et considérant qu’elle seule SAIT ce qui est bon et ce qui ne l’est pas, elle n’admet pas la remise en cause. Or, partir, ce n’est pas la critiquer, c’est attaquer directement tout ce qu’elle est.

Fuir, oui. Quand c’est encore possible, psychologiquement. Quand la personnalité toxique n’a pas réduit le psychisme de sa victime à néant, ne l’a pas transformé en champ de ruines. Car fuir, c’est démarrer un nouveau combat. Long, difficile, hasardeux. C’est un combat pour vivre, certes. Mais c’est un combat de chaque instant, qui demande des forces et que ces forces soient entretenues et nourries, chaque jour.

Fuir, oui. Quand le terme urgence ne s’applique plus, quand la mise en danger morale, psychologique, physique, est constante. Mais la victime est alors si affaiblie que si son entourage ne l’entend pas, elle n’arrive souvent plus à agir seule.

Fuir, c’est avant tout avoir un état d’esprit qui permette de le faire. C’est, avant l’action, une prédisposition. Face à une personnalité toxique, la fuite se prépare.

Aussi, lorsque la victime réalise qu’elle est sous emprise, lorsqu’elle entend : « il faut fuir », la première des fuites n’est pas de l’autre côté de la porte, elle est dans la tête.
Fuir, c’est déjà libérer son esprit des filets dans lesquels la personnalité toxique l’a enfermé. C’est s’appuyer chaque jour sur cette nouvelle certitude : « Je vais bien, l’autre est dangereux et me détruit ». C’est s’accorder chaque jour un minimum de temps pour soi, hors du contrôle de la personnalité toxique. C’est s’autoriser à nouveau le rêve, l’imagination, l’espoir.
Ce n’est pas provoquer. C’est respirer.

NB : Les articles du blog sont destinés à tous… Nous sommes bien conscients que chaque cas est particulier.
Ces articles sont écrits à titre informatif et préventif, afin de s’adresser au plus grand nombre.
Les réponses peuvent être différentes en fonction des personnes et des circonstances.
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©Anne-Laure Buffet

Dangereux médias

Il ne sera jamais assez dit combien la banalisation est dangereuse, combien les amalgames sont possibles lorsqu’une information est mal donnée. Mal, de façon incomplète, travestissant ou minimisant la gravité des faits. 

Parler des pervers narcissiques et du harcèlement moral est malheureusement beaucoup trop à la mode. Hier déjà dans l’article : Faire entendre la voix des victimes, je mettais fortement en garde sur le sort des victimes justement, qui ne peuvent se faire entendre par défaut de JUSTE information. Or, le sort des victimes est particulièrement préoccupant.
Mais c’est un sujet à la mode, c’est l’évidence, et chacun s’en sert et glose sur le sujet sans le connaître vraiment, se contentant de survoler un livre ou de faire une vague interview constituée de quelques questions si peu sérieuses, si peu consistantes, qu’au lieu d’apporter des éléments concrets permettant aux victimes d’espérer un progrès, une meilleure compréhension et surtout une meilleure protection , elles nuisent aux personnes réellement en souffrance.

Preuve en est, l’article paru dans Marie-Claire : Votre homme est-il un pervers narcissique ? (vous remarquerez que je ne cite pas, volontairement, la rédactrice de l’article)

Rien que le titre fait hurler : Votre homme… Or, comme je le dis, et le répète régulièrement : les PN ne sont pas forcément des hommes. Mais avec ce seul titre, la journaliste nie la possibilité qu’une femme le soit. La possibilité qu’une femme détruise lentement mais sûrement sa famille, un proche, un collègue. Non, la femme n’est pas évoquée, il s’agit bien de l’homme qui est visé – et il faut s’amuser à faire le test ridicule de 9 questions qui est proposé… À défaut d’homme, le test évoque le Prince charmant… Mais de princesse cachant la sorcière il n’est pas fait état.

Se protégeant derrière la référence qu’est Jean-Charles Bouchoux et son livre : Les pervers narcissiques. Qui sont-ils ? Comment fonctionnent-ils ? Comment leur échapper ? (Ed. Eyrolles. ), elle en extrait quelques vagues descriptions, quelques maigres principes, quelques trop légers conseils, pour conclure avec cette phrase : « Le seul moyen de s’en sortir est de réellement couper la relation en changeant de numéro de téléphone, d’email….afin de pouvoir retrouver une bonne image de soi, et de prendre conscience qu’en aucun cas on ne mérite d’être traité comme cela. »

Et sur ce, le test si futile et léger qu’on se croit un instant à la plage à se demander si l’on est au top de son charme estival.

C’est avec de tels articles que non seulement les victimes ne peuvent être entendues, mais, bien plus grave, bien plus terrifiant, que beaucoup vont chercher à dire, faire dire, ou deviner, si leur « homme » est PN ou non… Et l’on imagine facilement telle ou telle personne un peu malheureuse en couple remplir le test, y trouver la réponse qu’elle ne peut comprendre, et le montrer à ses collègues en disant : « Regarde regarde, je te l’avais dit, c’est un PN ».
Si le livre de JC Bouchoux est un livre justement, et non un article constitué de 5 malheureux paragraphes, c’est que le sujet est bien plus complexe que cet article ne le dit; C’est que les caractéristiques du PN sont bien plus nombreuses que la journaliste ne l’indique. C’est que les risques, les dangers, les conséquences sont bien plus graves, allant jusqu’à la mort psychique, ou physique, des victimes. La perte de confiance en soi est vaguement évoquée dans l’article. Mais qu’en est-il de la perte d’un emploi, de la privation de droits, de la perte de repères, de familles, d’amis, de biens matériels… et d’espoir.
Lorsqu’il faut agir, il est souvent déjà trop tard. Quant à la justice, on le sait, elle ne se prononce pas. Se défendre contre un PN est un combat de chaque instant qui demande bien plus que de résilier une ligne de téléphone. Qui envahit toute une vie.

Chaque jour je reçois des mails de victimes désespérées. Qui ont perdu toute envie, tout désir. Qui ne voient plus leurs enfants. Qui n’ont plus les moyens psychiques et financiers de se défendre. Qui sont atteintes de pathologies, qui souffrent de dépression. Qui sont terrorisées. Qui ne savent plus vers qui se tourner.

Votre homme est-il un pervers narcissique… Je lis encore le titre et redoute le pire, ces confusions qui sont inévitables si les médias à large audience traitent ce sujet avec autant de légèreté.

Je ne crois pas que ce soir, en se couchant, la rédactrice de cet article pensera à cette victime qui se bat chaque jour depuis presque 10 ans pour voir ses enfants. Je ne crois pas qu’elle pensera à celui-ci, diminué physiquement, ayant perdu son emploi, dont la famille et les collègues se sont détournés, suite aux diffamations dont il a été victime. Je suis certaine qu’elle n’imagine pas cette femme qui se crée une bulle d’oxygène en s’étourdissant sur le net pour oublier que ce qu’elle a construit pendant des années lui a été entièrement repris. Son esprit ne se tournera pas vers ces enfants qui ne savent plus qui croire, qui écouter, et qui, déchirés entre deux parents, finissent par n’entendre que les critiques, et surtout, par les croire, se détournant du parent qui ne dit rien.

Et je regrette l’époque où le mot « journalisme » avait un sens : informer. Enquêter. Dénoncer. Faire avancer la pensée.

Un ou une PN n’est pas un séducteur des bac à sable ou une allumeuse de boîte de nuit. Ce sont des monstres. De tels articles si banalisants sont dangereux. Très dangereux.

Informer, oui. Mais complètement. Et non pour faire vendre un journal, et placer son nom en bas de quelques colonnes.

DEUIL ET DISTANCE

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La personnalité toxique est particulièrement douée dans l’art de la manipulation.
Elle vous a observé ; elle connaît donc vos points faibles, les mots qui font mouche, les gestes qui mettent à terre (et pas que physiquement), les silences qui effraient… Elle sait jouer sur la gamme de ces diverses possibilités et varie ses plaisirs au gré de ses envies, et de ses besoins.

Face au manipulateur, plusieurs attitudes sont possibles. La fuite est souvent la plus recommandée, mais on ne fuit pas ainsi du jour au lendemain, les valises sous la main, et les enfants sous les bras. Ce serait tellement plus simple. Un post-it sur la table : « Tu m’as bien manipulé(e) mais c’est fini adieu ne cherche jamais à me revoir… », et bye bye au manipulateur… Ça ne marche pas ainsi. La fuite, c’est l’éloignement, la mise à distance. C’est tenir la personnalité toxique au silence, ne plus lui donner aucune information, aucune nouvelle… aucune prise.

Mais avant de pouvoir fuir, il faut s’armer. Pour supporter la période qui précède la fuite. Pour la rendre d’autant plus efficace qu’une personnalité toxique ne lâche jamais sa proie, ne se lasse jamais. Pour retrouver de l’énergie, et, indispensable, la confiance en soi qui a été tellement mise à mal.

Avant toute chose, il faut déjà passer par une étape de deuil.
Comme dit bien souvent, la personnalité toxique a repéré chez sa victime un instinct de « sauveur ». Elle joue sur cette corde sensible. Du fameux « Ce n’est pas ma faute! », aux arguments les plus divers : « Avec ce que j’ai vécu enfant… », « Je croyais que toi, tu m’aimais, que toi, tu saurais m’aider! », « Tu avais promis de ne jamais me quitter. »… elle va perpétuellement réveiller chez sa victime l’instinct de protéger et la culpabilité, qui vont de pair.

De plus, la victime est convaincue que parler normalement, communiquer réellement, sans heurt, avec la personnalité toxique, demeure possible. Il lui faut nécessairement deux étapes pour pouvoir avancer : comprendre qu’elle est sous emprise – donc vouloir en sortir , et renoncer à toute communication normale.

En psychologie, le deuil ne concerne pas que la période qui suit un décès. C’est aussi la phase de renonciation à des croyances, des convictions, des certitudes.
Si la victime a la conviction de pouvoir retrouver une communication normale, c’est qu’elle est dans l’attente, l’attente d’un changement. Et ce changement, elle l’attend dans le comportement du pervers manipulateur. Or, celui-ci ne changera jamais. Cette prise de conscience est indispensable, vitale, car elle permet d’attendre un autre changement, un changement intrinsèque à la victime, un changement dans sa propre attitude. La recherche de la relation idéale n’étant plus possible.
Et le changement, dans la communication, c’est la victime elle-même qui va finir par le décider, à son rythme, et cette fois, avec son propre tempo. 

La phase de deuil, ou renonciation aux croyances et aux principes que la victime s’était fixée dans sa recherche de relation idéale, ne se fait pas en quelques jours… car plus l’emprise a été forte, plus il faut du temps pour s’en dégager. Pour avancer dans cette phase de deuil, il faut commencer par se rendre imperméable, et devenir sourd aux attaques et aux reproches. Le deuil commence quand la prise de conscience a eu lieu, la victime sait donc comment agit le manipulateur. Ce sont ces actions auxquelles elle va petit à petit résister.
La phase de deuil peut faire appel à la notion de refoulement ou de résilience. Avoir constaté et résisté aux chocs psychologiques permet d’avancer plus vite dans cette période.

Cette phase de deuil est plus complexe à vivre encore lorsque le manipulateur est un parent. Il faut renoncer non seulement à toute communication normale, mais « tuer » l’image d’Epinal qui veut qu’un parent soit protecteur, aimant, présent pour permettre à l’enfant de s’épanouir et de trouver un parfait équilibre en tant qu’adulte.

Pour progresser dans la phase de deuil, certains moyens sont possibles, qui sont les prémisses de la contre-manipulation, arme redoutée des… manipulateurs ; elle les déstabilise, elle casse leur construction mentale, et vous reprenez la main.
Ainsi, s’opposer de manière claire est à éviter. En revanche, exprimer son propre ressenti est tout à fait possible :

 – Tu ne devrais pas faire ceci, ça ne te réussit pas…
– Tu as raison. Je vais tout de même le faire, et je te remercie de t’inquiéter pour moi. Mais c’est important pour moi d’essayer.

Ici, il s’agit uniquement d’exprimer votre ressenti.

De même, réduire le temps de discussion, diminuer les échanges, fait que, à son tour, le manipulateur aura le sentiment de parler dans le vide. Moins vous en direz, moins la prise, sur vous, sera possible.

– Tu as l’air fatigué(e). Tu ne devrais pas travailler sur ce dossier… Tu ne devrais pas sortir ce soir…
– Je vais très bien. Mais je te remercie pour ta sollicitude.

Quoiqu’il arrive, contrôlez votre colère et votre langage. Votre politesse face aux attaques déstabilise le manipulateur qui ne peut pas / plus dire de vous que vous êtes dingue, hystérique…
Évitez tout autant de vous justifier :

– Pourquoi as-tu fait ça ? Tu te rends compte de ce que tu as fait ?
– Oui. Je me suis trompé(e). Mais comme le dit l’adage : « l’erreur est humaine », et il n’y pas mort d’homme…
(Attention à l’ironie ; elle ne doit être utilisée que lorsque vous êtes sûr(e) de vous…)

La contre-manipulation s’apprend. Elle devient réflexe, mais il faut être patient. Observez la personnalité toxique. Votre première arme se trouve dans ses mots. Et tout comme elle use de l’effet miroir, vous allez apprendre à en faire de même.

Voir aussi : La peur paralysante, Faute n°2, et l’Aide aux victimes de manipulateurs et de pervers narcissiques.

©Anne-Laure Buffet

LE POIDS DU BOULET

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« Comment ais-je pu être aussi aveugle ? « 

« Il m’a détruite et je l’ai laissé faire… je me donnerais des coups ! »

« Elle cachait bien son jeu, je n’ai rien venu venir, et regardez où j’en suis… »

« Si j’avais su… si j’avais réfléchi… »

Voilà, entre autres, ce que je peux entendre lorsque je reçois des victimes de personnalités toxiques.
Il pèse sur leurs épaules un poids plus lourd qu’une enclume, un poids écrasant, oppressant, qui coupe tant le souffle que l’action. Celui de la honte, du remords, de la culpabilité. Ces victimes le traînent comme un enchaîné traîne son boulet. Freinées à chaque instant, elles doivent fournir des efforts considérables pour le moindre geste, la moindre pensée, le moindre mouvement.

Elles n’ont rien de particulier, à ressentir cela. TOUTES LES VICTIMES DE PERSONNES MANIPULATRICES LE VIVENT UN JOUR. Ce ressenti accompagne la prise de conscience. Comme si elles avaient été hypnotisées, et que soudain l’on claque des doigts pour les réveiller, il y a cette impression diffuse de malaise. Les paupières clignent. Les muscles se mettent à trembler… Où suis-je ? Que s’est-il passé ? 

La prise de conscience est douloureuse.
Pensez à votre corps, lorsque vous avez dormi très (trop) longtemps. Vos muscles sont engourdis. Votre esprit est embrumé. Il faut quelques instants pour que la réalité reprenne sa place. Vous vous étirez… Vous sentez votre corps, chacun de vos membres semble vous envoyer un signal. Avec parfois quelques craquements, une crampe, deux ou trois courbatures. C’est à la fois très agréable, et gênant, comme s’il fallait, après cette période de sommeil, reprendre possession de son corps.

Une victime de personnalité toxique le vit, mais amplifié… par milliers. Ce n’est plus crampes et courbatures. C’est épuisement, douleurs, cicatrices, coups.

De même, à l’heure – parfois pénible –  où il faut se mettre devant la glace, nous notons tous nos yeux encore bouffis de sommeil, ou nos traits un peu tirés, nos cheveux qui semblent avoir décidé de vivre leur propre vie… La victime, quant à elle, face au miroir, va « voir » ce que le manipulateur PN a fait d’elle. Elle reçoit l’image comme une claque. Elle peut aller jusqu’à ne pas reconnaître son propre visage.
Les mains posées sur le rebord du lavabo, ou encore, assise contre la baignoire, la tête sur les genoux, elle voit défiler en accélérer les mois, les années qui ont précédé.
Qu’ais-je fait pendant tout ce temps ?
Pourquoi me suis-je ainsi laissé(e) faire ?
Qu’est-ce qui cloche chez moi ? 

Vient alors l’épuisement, qui jusque là n’était pas vraiment conscient chez la victime. Avec, en boucle, la même interrogation : Pourquoi ? Et en parallèle de cette question, la culpabilité, immense, et mêlée de colère.
La victime est en colère. Contre elle-même. En colère et abattue. Le manipulateur devait avoir raison (elle ne le voit pas encore comme un manipulateur)… Elle ne vaut pas grand chose pour en être arrivée là.

Cette étape, il faut ABSOLUMENT la franchir. La victime qui reste dans la culpabilité ne peut avancer, ne peut s’en sortir. Elle reste prisonnière du filet aux mailles bien serrées dans lequel le manipulateur (la manipulatrice) l’a piégée. Elle se ronge, et la culpabilité lui ôte encore ses facultés pour réagir, pour se battre, pour se reconstruire aussi.

Comprendre le fonctionnement des personnalités toxiques permet de se dégager de cette culpabilité qu’elles nous imposent.
Et permet, également, de ne pas les laisser gagner, en finissant d’écraser celui ou elle qu’elles ont pris pour proie.

Voir également sur ce sujet : Dire non à la honte  et  Dites non aux chrysanthèmes

Et pour une approche des personnalités toxiques : C’est pas moi, c’est l’autre  et  Mortelle séduction

©Anne-Laure Buffet

ET APRÈS… CHASSER LA HONTE

Il est aisé de s’en vouloir et d’avoir honte de s’être laissé faire, mais gardons en mémoire que ces gens là sont des manipulateurs très habiles. Et les victimes des pervers narcissiques sont (d’après ce que j’ai lu, entendu et constaté) des gens sensibles, bons, altruistes, généreux, etc.
Aussi, réjouissons nous d’avoir été des personnes suffisement bonnes, pour être les victimes de ses gens. Cela n’enlève pas la souffrance vécue, mais il y a plus de noblesse à avoir été leur victime que d’avoir été l’un (ou l’une) d’entre eux!
Il y a des gens qui restent prisonniers de ces malades toutes leurs vies. Alors, oui, il est facile de s’en vouloir et d’avoir honte, mais félicitons nous d’avoir finalement dit stop.

Ils nous ont possédés en exploitant la honte et la culpabilité déjà plus ou moins présentes en nous. Cessons de propager leur « oeuvres » en nous en voulant, en ayant honte, etc.
Regardons nos mains au présent, il n’y a plus de chaines. Vivons intensément au présent, et nous ne prendrons plus les chaines fantomatiques du passé pour des entraves présentes.

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