GROUPES DE DISCUSSION – JANVIER À JUIN 2016

Samedi 9 janvier : Les enfants et l’aliénation parentale

Samedi 6 février : L’enfant parentalisé

Samedi 5 mars : Inceste, incestuel, dénégation des genres et des génération

Samedi 9 avril : Ces mots qui font mal

Samedi 30 avril : La prise de conscience et la rupture

Samedi 28 mai : Deuil, acceptation, pardon : de quoi est-on capable ?

Samedi 25 juin : Être soi

Si vous souhaitez participer à un groupe de discussion, merci de nous adresser le bulletin ci-dessous :
CONFIRMATION D’INSCRIPTION

Les groupes de discussion / réflexion réunissent entre 15 et 20 personnes MAXIMUM.
Ils ont lieu à Boulogne Billancourt (92)
L’adresse est communiquée après demande d’inscription

La durée de ces groupes est de 3 heures :

14h45 : accueil
15h à 17h : échanges et partages, compréhension d’une situation, écoute des participants
17h à 18h: échanges individuels, considération des problématiques individuelles, discussion avec le(s) animateur(s) du groupe
18h : fin du groupe

Une participation de 10 € (5 pour les adhérents CVP) est demandée. Cette participation est destinée à l’association CVP. Elle permet d’organiser ces groupes. Elle permet aussi des déplacements en province, et d’élargir ainsi l’écoute offerte aux victimes.
Bulletin d’adhésion à l’association CVP

L’association CVP est animée par des bénévoles. Elle ne bénéficie à ce jour d’aucune subvention. C’est uniquement avec votre soutien et grâce à ces participations, qu’elle peut exister.

NON AUX CONCLUSIONS TROP RAPIDES

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Il me paraît important de revenir une fois de plus sur un sujet déjà abordé sur ce blog : la nécessité à ne pas chercher à qualifier l’autre, mais à mettre un terme à des comportements qui nous sont toxiques et de fait destructeurs.

Je continue de lire dans la presse, dans des publications récentes, sur les réseaux sociaux, les critères permettant de repérer le parfait MPN (manipulateur pervers narcissique), de s’en méfier, de le fuir. Ces écrits ont pour avantage d’informer. Ils ont donc bien sûr un intérêt.
Ils ont également un inconvénient majeur : la chasse aux sorcières sous-entendue.
S’ils permettent d’éclairer une situation, s’ils permettent de se remettre en question, de s’interroger, de commencer à comprendre qu’une situation vécue est anormale est dangereuse, ils ne font pas loi, ni foi, de manière catégorique.

Ils invitent à la réflexion et à l’action ; ils invitent aussi et surtout à consulter des professionnels de l’accompagnement, des juristes, des personnes objectives, neutres et compétentes.

Leur prêter parole d’évangile ne permet pas de se sortir d’une situation d’emprise, mais de qualifier « l’autre », le bourreau ou celui vu comme tel, de monstre, de vampire, de malade, de danger. Ils font naître à la fois la compréhension d’une situation et la peur de celle-ci, en la démultipliant.
De plus, ils poussent à des conclusions parfois rapides, et elles-mêmes dangereuses pour ceux ou celles qui les tirent.

– Je sais que c’est un PN, je l’ai lu… (ah bon ? son nom était dans le journal ? Vous avez consulté un professionnel ? Vous avez eu un diagnostic précis ?)
– J’ai compris que j’étais manipulée… Au début de notre relation il y a quelques mois il sortait les poubelles et me rapportait des fleurs ; aujourd’hui c’est fini. Je n’ai rien d’autre à dire, si ce n’est que maintenant qu’il n’a plus à me séduire, il va me détruire… (et si tout simplement il était fatigué ? S’il avait en ce moment plus de travail, ou plus de soucis ? Si vous-même vous montrez moins réceptive, mois attentionnée…)
– Il m’a fallu à peine un an et j’ai su qu’elle était comme une mante religieuse ; depuis la naissance du petit elle ne s’occupe que de lui et ne me donne pas de temps (donc elle ne s’occupe que d’un enfant de 3 mois, qu’elle nourrit, lave, berce, soigne, protège… ne remplirait-elle pas simplement avec amour son rôle de mère ? )
– Sa mère est castratrice et je sais qu’il va me faire du mal (attention aux projections et aux anticipations négatives)

En règle générale et quelle que soit la situation d’emprise ou de violence psychologique, si elle est avérée, il n’en demeure pas moins qu’un travail sur soi est indispensable. Savoir QUI est l’autre ne suffit pas à sortir d’une relation d’emprise, à se protéger et se reconstruire. Comprendre ses propres failles, ses fragilités, analyser ce qui a permis à une personnalité toxique de voir en vous une proie est indispensable. Pour se renforcer, pour s’apprécier, pour s’aimer à nouveau, pour avancer et construire.

Lisez, lisez, il en restera quelque chose… Mais ne restez pas sur des conclusions trop rapides. Lisez. Analisez. Consultez.
Et recommencez à penser à vous, et non à l’autre.

©Anne-Laure Buffet

AGIR POUR LES PERSONNES VICTIMES DE VIOLENCE PSYCHOLOGIQUE

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La violence psychologique est totalement destructrice pour la personne mise sous emprise et la subissant au quotidien.

D’une part, cette violence, insidieuse, quotidienne, répétitive, ne s’accompagne pas toujours de faits. Les personnes ayant subi une telle forme de violence le disent elles-même : « J’aurai préféré être frappé(e), au moins une blessure ça cicatrise. Et ça se voit. On sait pourquoi on a mal. Et on peut être cru. » Dans la violence psychologique, les coups sont portés, mais ce sont des coups verbaux. Des insinuations, des dénigrements, des mises à l’écart, des critiques et des reproches constants. L’humiliation, qui prend différentes formes, ne cesse jamais. La personne est alors conditionnée.

Enfant, elle ne peut imaginer que les relations familiales, que le parent, puisse être autrement. Elle intègre ce fonctionnement comme étant normal, ou pour le moins, celui auquel elle a droit, celui qu’elle mérite. L’enfant n’est pas en capacité de distinguer le bien du mal, le normal de l’anormal.
Adulte, la personne qui se retrouve sous emprise ne peut le saisir tout de suite. Séduite par des paroles et des comportements toxiques, elle reçoit dans un premier temps beaucoup d’attention, de présence, qu’elle prend et confond avec de l’amour. tant que l’agresseur, le « bourreau », est en phase de séduction, rien dans son attitude ou dans ses paroles ne mettra explicitement celle qu’il a choisie comme victime en danger. Bien au contraire, les témoignages montrent à quel point cette période a pu être idyllique, rassurante, apaisante.
Ce qui peut surprendre est cette réflexion qui revient bien souvent « Dès le début j’ai senti que quelque chose ne collait pas ; mais j’ai pensé que c’était moi qui était trop prudent… et je me suis laissé(e) faire, je me suis laissé(e) avoir. »

Peu à peu le comportement de la personnalité toxique évolue. Viennent les reproches, la surveillance, le questionnement, la remise en cause. La personne qui subit ces agissements s’isolent, se dévalue, perd confiance en elle. Parler lui semble interdit, agir est presque impossible, se rebeller est honteux et impensable.

Les évolutions législatives, les écrits de nombreux spécialistes, les formations – encore trop peu nombreuses – de quelques professionnels, l’information médiatisée, permettent d’alerter, de prendre en compte, cette violence psychologique.
Encore trop mal et trop peu.
Si les personnes qui se sont retrouvées victimes commencent à parler et à agir, à se défendre, à combattre cette violence, elles sont encore minoritaires.
Et doivent faire face à un parcours long et difficile. Sur ce parcours, de manière non exhaustive et dans le désordre, nous retrouverons les étapes suivantes :
– trouver un espace de parole pour se reconstruire et être accompagné(e)
– mettre à distance, fuir, couper les ponts avec la personnalité toxique
– porter plainte, dénoncer les actes de maltraitance et de malveillance
– sortir de l’isolement, reprendre confiance en soi, renouer des liens sociaux, amicaux, professionnels
– assurer matériellement un quotidien, lorsqu’il est classique que le « toxique », calculateur, obsédé par l’argent, prenne, spolie, triche, dupe, escroque
– protéger les enfants de comportements destructeurs, de conflits de loyauté, d’une mise en danger dont ils vont être les victimes collatérales puis directes
– affronter le regard des incrédules, des juges – ceux des tribunaux, et pire encore, ceux qui se croient à même de juger
– …

Chaque action à mener est douloureuse. Une fois que la personne réduite à l’état de victime en prend conscience, elle ressent doublement cette souffrance : celle qu’elle a vécu, et celle qu’elle va devoir vivre encore pour être reconnue comme ayant subi la violence psychologique, et ayant des droits à être défendue.
La personne a peur.
Elle n’ose pas.

C’est pourtant dès la prise de conscience qu’il faut encourager ces personnes à agir. À dénoncer une situation, à revendiquer des droits, à se battre.
C’est aux professionnels, dès cette minute, d’entendre les victimes et de leur proposer un accompagnement le plus complet possible. Juridique, et psychologique. Pour la meilleure défense des droits, pour la meilleure reconstruction de la personne. Pour lui permettre de croire en l’avenir, de le préparer, et de le vivre.

Au sein de l’association CVP, nous proposons cet espace de parole indispensable pour les personnes victimes de violences psychologiques. Nous orientons vers des professionnels de la prise en charge thérapeutique.

Nous prenons en compte la personne en tant que personne, et non en tant que dossier.
Chacun mérite écoute, temps, et soutien et défense.

Anne-Laure Buffet

Présidente de l’association CVP – Contre la Violence Psychologique  

GROUPE DE PAROLE SAMEDI 17 MAI : SORTIR DE L’EMPRISE

UN GROUPE DE PAROLE SE RÉUNIRA LE SAMEDI 17 MAI

THÈME : RECONNAÎTRE UNE RELATION D’EMPRISE ET EN SORTIR

 

GROUPE COMPLET

Qu’est-ce qu’un comportement toxique ? Qui peut en être l’auteur ?

La personne sous emprise : proie ou victime ? État ou fatalité ?
Comment agit la personnalité toxique ? À quoi peut-on la reconnaître ?
Quelles sont les grandes caractéristiques ? Qui sont les victimes ?

Peut-on sortir de cette emprise, et comment ?
La prise de conscience – Le travail de deuil – La reconstruction

Cette réunion aura lieu à Boulogne Billancourt
(15 participants maximum)

Merci de vous inscrire par mail avant le 8 avril auprès de :

Vous recevrez alors en retour une confirmation de votre inscription ainsi que l’adresse et le plan d’accès.