FORMATION : CONFIANCE EN SOI, ESTIME DE SOI, AMOUR DE SOI, 27 MAI 2015

Que ce soit issu de l’éducation reçue ou encore la conséquence d’une relation toxique, la confiance en soi peut être très fortement mise à mal, et de ce fait devenir un frein voir un empêchement tant à la réflexion qu’à l’action.
À l’issue de toute relation toxique, un travail de reconstruction, de « réparation », est indispensable afin de permettre à toute personne en souffrance de se retrouver, parfois de se trouver tout simplement, de faire connaissance avec elle-même, et pouvoir faire des choix et mener des actions librement et en accord avec ses propres valeurs.

La formation « Confiance en soi, estime de soi, amour de soi » a pour objectif de permettre aux participants de retrouver une synergie qui leur est propre et leur appartient, de redonner un sens à chaque action ou pensée, de générer de nouvelles motivations, de s’affranchir de croyances néfastes et de messages contraignants, reçus comme des entraves permanentes.
C’est apprendre à être, à faire et à penser.

Aussi, travailler sa confiance, c’est travailler sur soi 

  • Prendre conscience de ses atouts et les valoriser
  • Comprendre et accepter ses valeurs.
  • Reconnaître ses qualités.
  • Identifier ses limites et désamorcer ses barrières pour se faire confiance dans l’action.

 C’est aussi connaître et apprécier ses objectifs pour gagner en confiance et en efficacité 

  • Se fixer des objectifs atteignables et en mesurer la faisabilité avec objectivité. Savoir avancer par étapes.
  • Se faire confiance dans ses missions au quotidien et Envisager avec succès des situations difficiles / inhabituelles.
  • Oser accepter les challenges en dépassant ses freins pour rentrer dans l’action avec dynamisme, positiver, aller de l’avant…
  • Faire face aux échecs et savoir rebondir.

 C’est enfin identifier sa relation à l’autre et l’améliorer 

  • Accepter le regard des autres et faire face aux comportements qui perturbent (agressivité, passivité…).
  • Savoir se renforcer dans sa relation aux autres et Prendre du recul face aux critiques.
  • Formuler la critique positive et constructive pour créer de nouveaux moteurs.

Il s’agit donc de se découvrir ou se redécouvrir, et de se forger des clés personnelles, permettant de lever peu à peu des doutes, et d’assumer ses responsabilités en accord avec sa personnalité.

La formation proposée le 27 mai se déroulera en deux temps : 
– 14h – 15h30 : Approches théoriques des différentes notions et partages des connaissances et motivations entre les participants
-15h30 – 15h45 : pause
-15h45 – 17h30 : Exercices pratiques et mises en situation
– 17h30 – 18h : Réflexions sur ces exercices – conclusion

La formation est animée par Anne-Laure Buffet.
Un deuxième intervenant est prévu pour le 27 mai ; les informations concernant cet intervenant seront communiquées courant mai.

Pour en savoir plus, pour vous inscrire :

LA PERTE D’ESTIME DE SOI

L’une des nombreuses conséquences d’une relation toxique est la dévalorisation complète de la personne qui se retrouve sous emprise. 

De là, l’estime de soi, la confiance en soi, diminuent radicalement, voir disparaissent. Devant le miroir, la personne sous emprise ne voit rien, qu’une personne transparente, sans intérêt, sans ambition, sans capacité, sans valeur… telle qu’elle a été « formatée » par la personnalité toxique.
En société, elle ne prend pas la parole, elle n’agit pas, elle attend.
Elle devient passive.
Elle pense avoir perdu tout intérêt.

C’est ce qu’elle pense.

Que ce soit pour des conseils, ou pour un accompagnement individuel, nous recevons chaque jour au sein de CVP des témoignages dans ce sens. Les groupes de parole offrent la possibilité, sans être une thérapie, de partager des expériences, des épreuves, des moments de vie. De se sentir moins seul(e), moins incompris(e). D’apprendre à être de nouveau une personne, bien vivante.

Les accompagnements individuels permettent d’effectuer un profond travail sur l’estime de soi. Il est indispensable de la retrouver pour pouvoir avancer, se sortir de la relation d’emprise, être à nouveau maître de soi, de ses choix, de sa vie.
Ainsi, en accompagnement individuel, j’entends souvent cette phrase :

– Je ne veux pas sortir de chez moi. Je ne veux pas me retrouver seul(e) face à un groupe. Je n’ose pas. 
– Pourquoi n’osez-vous pas ? 
– J’ai honte. Que vont penser ceux qui vont me voir, si je vais seul(e) au café, au cinéma (…) ? 

Que vont imaginer ceux qui vont me voir, si je vais seul(e) au café, au cinéma (…) ? Que vont-ils penser ? Rien du tout.

Le comportement et les mots de la personnalité toxique entraîne différents troubles comme celui de l’anxiété sociale. Selon le DSM IV, il se caractérise par : 

– une peur marquée et insistante d’une ou plusieurs situations sociales
– attaque de panique liée à l’exposition à une situation sociale
– la personne anxieuse reconnaît la nature excessive ou déraisonnable de ses craintes
– la situation sociale redoutée est évitée tout en imposant une grande détresse
– la vie quotidienne est « empêchée »

Le regard des autres est vécu comme un jugement négatif, une critique. « Si je suis seul(e), c’est que je ne mérite pas d’être à deux. »

La cause de cette pensée contraignante, de cette croyance limitante ? La perte en partie ou totale de l’estime de soi.
Il ne s’agit pas ici de dire : « Quittez la personnalité toxique et votre confiance en vous reviendra. »
Il s’agit de comprendre que si la confiance en soi n’est plus, c’est une des conséquences de la relation vécue avec une personnalité toxique. Mettre fin à cette relation, donc stopper le schéma de « décervelage » mis en place par cette personnalité toxique, est le premier pas pour se sortir de l’emprise et se « retrouver ».

Au sein de CVP, nous proposons des accompagnements individuels permettant ce travail. Diverses méthodes, divers systèmes mis en place permettent de le faire et de sortir de son isolement, de son enfermement psychologique, et souvent réel, vécu comme tel.
Et le premier pas, à chaque fois, est dans la libération de la parole, et l’écoute qui lui est offerte.

©Anne-Laure Buffet

LES 4 ACCORDS TOLTÈQUES

Les 4 accords toltèques : Miguel Ruiz propose de passer avec soi quatre accords visant à briser nos croyances limitatives. Celles que nous développons depuis l’enfance, qui distordent la réalité et nous maintiennent dans la souffrance.
À force de conditionnements culturels et éducatifs (sur ce qui est juste ou faux, bon ou mauvais, beau ou laid) et de projections personnelles (« Je dois être gentil», « Je dois réussir »…), nous avons intégré une image fausse de nous-même et du monde.

« Miguel Ruiz rappelle le pouvoir du verbe sur le psychisme, explique Olivier Perrot. Qui n’a pas gardé en mémoire une phrase blessante d’un parent ? Et ne la fait pas encore résonner une fois adulte ? » La parole est un outil qui peut détruire. Ou construire. Contrairement à ce que nous croyons souvent, les mots ont du poids : ils agissent sur la réalité. « Dites à un enfant qu’il est enrobé et il se sentira gros toute sa vie », assure Olivier Perrot.

LA MÉGALOMANIE

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La mégalomanie s’exprime par une surestimation de soi-même, une auto-attribution de capacités extraordinaires, la certitude d’être quelqu’un de grand…alors qu’il n’en est rien en réalité. Qu’il s’agisse de ses capacités intellectuelles, physiques, sociales ou amoureuses, le ou la mégalomane se voit plus grand qu’il n’est. Cette surestimation de soi-même assez répandue devient trouble psychique lorsqu’elle se métamorphose en délire de grandeur, avec comportements incohérents.

La mégalomanie entre dans le cadre général des psychoses délirantes chroniques.

Tout d’abord, évitons d’associer « mégalomanie » et « plaisanterie ». Loin de jouer, le mégalomane se croit réellement supérieur aux autres, a une estime démesurée de lui-même, et est persuadé avoir un don dans tel ou tel domaine, de grandes capacités intellectuelles ou, beaucoup de succès auprès des autres…

Plusieurs niveaux de mégalomanie

Votre patron veut monter une multinationale en 3 mois, votre cousin pense être le nouveau Carl Lewis, une amie se prend pour une virtuose du piano, votre oncle, qui dit avoir raté sa vocation de chanteur, se défoule au karaoké en s’y croyant vraiment… Aucun doute : vous êtes cerné de mégalomanes.
A ce niveau pourtant, rien d’inquiétant : tout cela est tout au plus drôle. Au pire, agaçant.
Mais il existe aussi une mégalomanie plus pathologique : qui n’a jamais entendu parler de la folie des grandeurs à propos d’un proche ou d’une célébrité ? Le mégalomane, le vrai, se prend alors pour un roi, Dieu, le maître du monde, affirme même être un descendant d’un grand de l’Histoire, avoir une mission sur terre, communiquer avec des puissances surnaturelles (comme parfois dans la schizophrénie)… Et sur le terrain, affirmer être une figure historique, un duc ou une vedette peut conduire le mégalomane à se couvrir de ridicule : certains vont ainsi jusqu’à porter des costumes d’époques, aménager leur appartement comme un château, utiliser un langage particulier, précieux… La croyance d’être conduit par une puissance surnaturelle ou d’être soi-même tout puissant peut même pousser à des actes immoraux et entraîner dans leur folie de nombreuses personnes (sectes, actes de barbarie)…

Dans un premier temps, le mégalomane est en général perçu par son entourage sous son jour le plus chatoyant. L’originalité de ses vues, le brio, la capacité de conviction dans des domaines aux perspectives insoupçonnées, grandioses, en particulier au plan financier le tout joint au sens pratique bien préservé, attirent autour de lui les admirateurs, voire les petits ou grands mécènes ; bref une petite cour, d’autant plus insidieuse que le sens pratique du mégalomane est susceptible d’organiser une véritable chasse aux notabilités toujours avides de flatteries. L’encensement mutuel consolide le groupe. On est en plein Andersen et son conte « les habits neufs de l’empereur ».

Pourtant à ce stade, le mégalomane demeure peu dangereux et les beaux esprits – ceux qui tiennent à ne pas être vus comme s’en laissant conter – gardent un petit sourire, qui les préserve en cas de dérapage… Ils l’auraient trouvé simplement amusant et ce serait leur élégante porte de sortie…

Mais – seconde phase – que, tout à coup, les circonstances changent et qu’une bonne fortune mette le personnage en situation de responsabilité, le climat varie aussitôt. Fini l’amusement. Toutes les potentialités du mégalomane se déploient. La petite cour du départ agrège une clientèle beaucoup plus vaste qui voit là s’ouvrir une nouvelle carrière à des appétits jusque-là contenus.

Le terme de mégalomanie est souvent et justement employé à propos des gourous. Encore faut-il bien définir ce que ce mot recouvre. Selon les circonstances, les troubles de la mégalomanie se manifestent en deux temps. Il importe de bien connaître le premier – celui du brio et de la séduction – afin de déceler à temps le second, celui du délire irréversible.