Lulu : l’application où les filles notent les mecs
Cette nouvelle application, pour l’instant indisponible en France, permet aux femmes hétérosexuelles de publier des photos de garçons ainsi que plusieurs caractéristiques en commentaires afin de les faire évaluer par le reste de la communauté, exclusivement féminine. Pour s’assurer que les utilisatrices ne soient bien que des femmes, l’application exige ainsi une identification par son compte Facebook.
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On connaît les risques de ces sites proposant aux ados des « formules toutes faites » à partager entre eux, formules comportant des messages injurieux, discriminant, diffamatoires, attaquant tant le physique que le mental de celui ou celle qui les reçoivent.
On en connaît les conséquences : les réseaux sociaux à commencer par Facebook regorgent de pages où la malveillance fait un sombre concours à la méchanceté. Confronté(e) à son écran, le (la) jeune n’a plus de moyens de se défendre. Elle devient cible, proie, victime.
On sait jusqu’où cela mène : dépressions, anxiété, phobies, anorexies, boulimies, troubles du comportements, troubles scolaires, suicides.
Le site ask.fm est particulièrement montré du doigt. (article de DirectMatin du 7 août 2013)
Que penser alors de cette nouvelle application, Lulu, qui n’est pas encore – heureusement ! – arrivée en France (mais pour combien de temps ?) et qui autorise ouvertement la critique. Les femmes l’utilisent pour poster (sous couvert d’anonymat) des photos d’hommes.
Le Journal des femmes, qui, lui entre autres, met en garde contre l’utilisation de cette application, en parle ainsi dans le chapeau de son article : « C’est l’appli du moment qui fait tourner les têtes et crée la polémique. Votre ex embrassait mal mais faisait bien la cuisine ? Vous pouvez lui donner une note et recommander, ou non, le mâle à vos amies… »
Pour une analyse plus complète de cette application, CVP vous invite à lire l’article de David Courbet, paru dans Le plus, le 1er décembre 2013.
Ce qui est évident, c’est que la prolifération de ces sites, applications… n’est ni plus ni moins qu’une incitation au harcèlement, au voyeurisme, à la dénonciation, à la mise à mal de tout respect de l’autre. De tout respect que l’on se doit à l’autre.
Que diraient les créatrices, américaines, de cette application, si elles se retrouvaient propulsées au premier rang des réseaux sociaux, dans un contexte équivalent, et jugée par tous et toutes, exposées aux yeux de tous et toutes, et aux pensées, cruelles, qui les accompagnent ?
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