Comprendre l’emprise et en sortir.
Présentation de l’emprise et de ses conséquences pour les victimes de violence psychologique
Un traumatisme psychique est un évènement qui par sa violence et sa soudaineté, entraîne un afflux d’excitation suffisant à mettre en échec les mécanismes de défense habituellement efficaces, le traumatisme produit souvent un état de sidération et entraîne à plus ou moins long terme une désorganisation dans l’économie psychique.
La sidération est un état de stupeur émotive dans lequel le sujet, figé, inerte, donne l’impression d’une perte de connaissance ou réalise un aspect catatonique par son importante rigidité, voire pseudoparkinsonien du fait des tremblements associés.
La sidération est un phénomène psychologique qui a toujours existé. Elle agit comme un arrêt du temps qui fige la personne dans une blessure psychologique traumatique, au point que les émotions semblent pratiquement absentes. La culpabilité est irrationnelle et une « sidération » qui enferment dans le silence et l’incapacité de dire l’épouvante.
La sidération est un blocage total qui protège de la souffrance en s’en distanciant.
Il arrive que le choc psychologique réactualise une blessure ancienne liée à l’enfance. De là, il est facile de faire le lien avec l’idée que certains ont un « profil de victime » qui attire l’agresseur.
La sidération est à l’origine d’un état de stress intense qui peut durer plusieurs heures, et va se manifester par cet état de sidération anxieuse, qui n’est autre que le mécanisme de défense archaïque de camouflage dans un milieu naturel, ou d’un état d’agitation inadaptée. La verbalisation est souvent difficile, voire impossible. La victime se retrouve dans un comportement de repli sur soi avec des pleurs et de l’angoisse, pouvant aller jusqu’à des tremblements ou des vomissements.Elle souffre d’une culpabilité omniprésente, avec une impression de souillure pas toujours spontanée mais conséquente, et un sentiment de honte.
©Anne-Laure Buffet
Comme l’ensemble des troubles psychiques immédiats, post-immédiats puis chroniques se développant chez une personne après un événement traumatique ayant menacé son intégrité physique et/ou psychique.
Ces troubles peuvent s’installer durant des mois, des années voire toute une vie en l’absence de prise en charge, ils entraînent une grande souffrance morale liée à des réminiscences (mémoire traumatique) avec la mise en place de conduites d’évitement (pour y échapper : phobies, retrait), des conduites d’hypervigilance pour tenter de les contrôler et des conduites dissociantes pour tenter de les auto-traiter (conduites à risque et conduites addictives anesthésiantes).
Les mécanismes neuro-biologiques à l’origine de ces troubles sont détaillés dans la page MÉCANISMES. Ils permettent de mieux comprendre les troubles d’apparence parfois paradoxale présentés par les victimes.
Ce sont des troubles psychiques qui présentent une forte prévalence sur la vie entière, de 5 à 6 % pour les hommes, de 10,5 à 13,8 % pour les femmes
Traumatismes non intentionnels :
Traumatismes intentionnels :
Ressource : Mémoire traumatologique et victimologie
Une étude américaine publiée dans « Science Translational Medicine » fait état d’une découverte qui permettrait d’éviter que se développe le syndrome de stress post-traumatique. Pour Samuel Lemitre, psychologue spécialiste du stress et du psychotraumatisme, lutter contre le syndrome d’effroi post-traumatique avec une solution 100% médicamenteuse est une chimère.
Côtoyer, ou avoir côtoyé, une personnalité toxique, comporte de nombreuses conséquences, dont des conséquences psychologiques. Stress, dépendance, manque de confiance en soi, troubles (du sommeil, de l’humeur, de l’alimentation)…
Les conséquences sont physiques et psychiques.
Ces troubles sont liés à des mécanismes de sauvegarde exceptionnels, psychologiques et neurobiologiques, déclenchés lors du stress extrême et du risque vital que génère le traumatisme, ces mécanismes sont responsables d’ une déconnexion du circuit de réponse au stress entraînant une mémoire traumatique, une dissociation avec anesthésie affective et physique.
Ces troubles psychotraumatiques :
1) Les troubles psychiques spécifiques se répartissent en :
2) Les troubles psychiques associés, souvent sur le devant de la scène
Ce sont des :
3) Les troubles psychotraumatiques spécifiques chez l’enfant de moins de 6 ans
Les symptômes sur le devant de la scène sont :
4) Les troubles psychotraumatiques spécifiques chez l’enfant de plus de 6 ans
Les symptômes sur le devant de la scène sont :
5) Les troubles psychotraumatiques spécifiques chez l’adolescent
Les symptômes sur le devant de la scène sont :