Dr Gregory House…
Il est brillant, charmant, caustique, sarcastique, provocateur.
Il est tout autant arrogant, moqueur, irrespectueux de la vie privée des autres.
Il peut se montrer méchant et menteur. Ce que révèle sa phrase fétiche : « Everybody lies ».
Il est dépendant au Vicodin, n’hésitant pas à falsifier des documents et des signatures afin de s’en procurer, pour éviter non seulement la douleur, mais le manque.
Il ne respecte ni la déontologie, ni la souffrance des patients. Il se moque des autorisations, s’immisce dans la vie privée des malades sans aucune considération, mais en justifiant ses actes par la nécessité à trouver la cause la source de leur mal. Il peut aller jusqu’à transformer les malades en cobayes pour étayer ses hypothèses.
Les jeunes médecins qui l’assistent lui sont totalement dévoués, se mettant eux aussi à transgresser règles et codes. Il les rudoie, il est désobligeant, critique, intrusif. Il met en avant leurs points faibles et les complimente exceptionnellement. Il utilise la dérision et les sarcasmes si cela lui est utile, poussant ses collègues dans leurs retranchements et se justifiant en arguant d’une motivation à nécessairement entretenir chaque jour.
La réussite d’un diagnostic lui est toujours attribuée, les succès lui reviennent malgré le travail de toute une équipe, et jamais il ne les partage avec son équipe.
Il est blessant et agressif, appuyant sur les faiblesses des uns et des autres pour exciter leurs instincts, les poussant toujours plus loin, jusqu’au mal, comme le souligne le Dr Cuddy, pourtant amoureuse de lui : « Ceux que vous recrutez, vous les pourrirez comme vous avez pourri James. Vous l’avez détruit, il ne distingue plus le bien du mal. »
Il ne reconnaît pas ses erreurs. Il constate l’échec d’un diagnostic mais en attribue la faute à un manque de chance ou à une résistance au traitement de la part du patient, non à une faute ou un oubli qu’il aurait pu commettre.
Pourtant, il est séduisant, il tire le spectateur de sa somnolence. Celui-ci va imaginer une vie privée au « charmant » Docteur, une vie pénible, une enfance blessée. Sa boiterie augmente l’instinct de sauveteur et le besoin de réparer de ceux qui s’attachent à lui.
Lorsqu’il doute et qu’il se remet en question, lorsque le personnage s’adoucit, il perd de son attractivité. La série a d’ailleurs eu moins de succès lorsque le « bon » Dr House s’interrogeait sur lui et pondérait son caractère irascible et hautain vis-à-vis des malades et du personnel médical.
Alors, ce bon Dr House… séducteur brillant souffrant d’un manque de moralité, à l’ego surdimensionné, personnage satirique et railleur dont le cœur tendre serait dissimulé, ou pervers narcissique ?
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