C’est inévitable. Le « pourquoi » est lancinant. Il revient de façon permanente.
Pourquoi me fait-il / elle tout ça ?
Pourquoi me fait-il / elle ça, à moi ?
Pourquoi je ne m’en suis pas rendu(e) compte plus tôt ?
Nous avons besoin de comprendre, de savoir, car rien n’est plus terrifiant que d’avancer dans le noir. Donner un sens aux évènements qui se produisent dans notre vie est plus que légitime. Et quand ces évènements sont destructeurs, quand ils entraînent vers la maladie, la dépression, la perte de l’estime de soi, la perte de ses repères, la question se répète de plus en plus, et le besoin de savoir avec.
Le discours de la personnalité toxique nous plonge dans la plus complète confusion. Ai-je dit cela ? Ai-je fait cela ? Ai-je le doit de penser ainsi, d’agir ainsi ? Et, n’ayant pas de réponse évidente, on en trouve, pour se soulager, ou tout du moins, pour ne pas rester dans le vide.
Apparaît alors le : « Parce que… ». Or, il n’y a pas de parce que à chercher ou à donner. C’est ainsi. Et s’essayer aux « parce que » entraîne d’autant plus de confusion.
Commencer à ne plus chercher ni donner de raison est un premier pas pour sortir de la confusion. Il faut donc absolument ce sortir de ce cercle vicieux du « pourquoi… parce que ». Il faut indiscutablement ne plus chercher de raisons. Il n’y en a qu’une : la personnalité toxique a un objectif : détruire sa victime. Pourquoi ? Il est fait ainsi. Point. Il n’y a pas à aller chercher plus loin.
Dans le même temps, il faut apprendre à chasser la culpabilité – inévitable. N’ayant pas de réponse à nos « pourquoi », nous nous demandons si les torts ne sont pas les nôtres, ni ce que nous sommes n’a pas induit chez l’autre son attitude. C’est, consciemment ou non, ce que recherche la personnalité toxique. Car qui dit culpabilité, dit affaiblissement. Et la victime sera d’autant plus enclin à se soumettre.
Il n’y a pas de parce que à donner. Il n’y a pas de culpabilité à avoir. La personnalité toxique est ainsi faite. Comme certains sont blonds ou bruns, petits ou grands, elle est toxique. Vous n’y êtes pour rien. Vous n’avez rien fait. Même si elle est douée pour vous faire croire le contraire.
©Anne-Laure Buffet
Tenir le coup c’est très difficile je suis d’accord, épuisant même parfois…, mais trouver comment se délivrer des chaines du passé ça vaut vraiment le coup ! 😉 pour apprendre à se libérer des poids de sa vie, et construire la suite autrement ;
je ne suis pas vraiment d’accord. Savoir pourquoi m’aide tous les jours à tenir le coup. Parce que j’ai les chances d’avoir de bonnes connaissances en psychologie et d’avoir tenu assez d’années que pour bien la connaitre. Le seul souci, c’est qu’elle fuit son passé. Elle avait bien entamé une thérapie mais a tout stoppé quand la thérapeute s’approchait trop près de ce qui aurait pu la délivrer. Et je perds espoir qu’elle guérisse de ses maux qui me font souffrir un jour. Mais au moins je sais. En attendant il faut tenir le coup pour ma fille car je ne veux pas la laisser seule avec un démon qui reproduirait ce qu’elle même a subit enfant et ce que sa propre mère a peut-être également subi. A ces schémas qui se répètent à l’infini. 😦
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effectivement, en thérapie aussi les patients s’attendent à chercher pourquoi (la psychanalyse a laissé de vieux réflexes…)… mais les pourquoi se succèdent et le/la patient(e) piétine… ; la première question, même en thérapie, c’est COMMENT ; remplacer un pourquoi par un comment (comment je m’en sors ? , comment je pourrais faire ? comment j’ai déjà fait avant ?… etc) sera beaucoup plus aidant, et une fois le changement atteint, il sera toujours possible d’aller voir pourquoi, mais au moins vous aurez déjà retrouvé certaines ressources… et c’est l’essentiel !