La personnalité toxique impose. Une vie. Des croyances. Des comportements. Un mode de pensée.
Ainsi que des peurs, des angoisses, des doutes, des gestes déplacés, de nervosité, d’agacement, de colère.
Elle observe. Elle sait exactement comment vous allez réagir, et à quel moment. Elle a mis en place un système de boutons sur lesquels elle appuie et qui vous télécommande. Tel silence entrainera ceci ou cela comme conséquences, telle parole provoquera tel état chez vous…
Chacune de vos réactions est comme de la nourriture supplémentaire que vous offrez à ce prédateur (prédatrice). Comme un chat avec une souris, il va jouer avec vous jusqu’à l’obtenir, jusqu’à vous pousser à bout. Et lorsqu’il aura obtenu le résultat escompté, il aura alors tout loisir pour s’en servir contre vous.
Tu vois… tu ne sais pas te contrôler…
Pour réagir ainsi, tu dois être malade…
On ne peut décidément rien te dire, tu ne comprends rien…
Pourquoi tu pleures ainsi ? C’est la vérité qui te fait peur ? …
En revanche ce que la personnalité toxique ne comprend pas, ne supporte pas, c’est que ses attaques, ses accusations, ses critiques, restent sans réaction et sans réponse de votre part.
Quand on ne vit plus avec la personnalité toxique, lui offrir le plus possible le mur du silence s’apprend, se met en place, et permet de créer et de conserver une distance protectrice pour la victime… et destructrice cette fois pour la personnalité toxique qui ne sait plus sur lequel de ses fameux boutons appuyer pour vous faire réagir.
Quand la vie est commune, c’est en apprenant à se montrer le plus neutre et le plus froid possible que l’on provoque chez la personnalité toxique un doute immense : y-a-t’il encore emprise ? Bien sûr, elle va tout faire pour maintenir cette emprise. Il faut lutter chaque jour, et en premier lieu avec soi-même, pour conserver le cap et sa ligne de conduite.
Quelques petits gestes et attitudes qui déstabilisent une personnalité toxique :
– Croiser les bras quand elle s’adresse à vous. Cette attitude presque professorale, tout autant que protectrice, l’agace sans que cela puisse vous êtes reproché. Vous croisez les bras ? Oui… vous détestez avoir les bras ballants quand on vous parle
– Regardez-le (la) quand il (elle) vous parle. Non pas dans les yeux, mais entre les deux yeux. La personnalité toxique (comme n’importe quel interlocuteur) aura le sentiment que vous la regardez dans les yeux. Vous, vous ne verrez pas son regard, mais vous donnerez le sentiment de ne pas vous en détourner.
– Soyez le plus bref(ve) possible dans vos réponses. Un « oui » ou un « non » sont suffisants. Si la personnalité toxique vous demande de développer vos propos, contentez-vous de lui dire que vous avez déjà répondu.
Ces petites attitudes vont peu à peu devenir automatiques. Et vous redonner confiance en vous, puisque l’ascendant de la personnalité toxique va être affaibli.
©ALB