PARENTS TOXIQUES – ENFANTS EN SOUFFRANCE

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EXTRAIT DE LA NOTE EN COURS SUR  :  

PARENTS TOXIQUES – ENFANTS EN SOUFFRANCE

 

« Car bien entendu, autant de formes de maltraitance, autant de toxicités possibles. Selon l’Observatoire de l’Action Sociale Décentralisée, « l’enfant maltraité est celui qui est victime de violences physiques, de cruauté mentale, d’abus sexuels, de négligences lourdes ayant des conséquences graves sur son développement psychologique et physique. ». L’Observatoire national de l’enfance en danger décline ainsi les formes de maltraitance :

  • un enfant maltraité est un enfant victimes de violences physiques, de cruauté mentale, de négligences lourdes ayant des conséquences graves sur son développement physique et psychologique
  • un enfant en risque est un enfant qui connaît des conditions d’existence qui risquent de mettre en danger sa santé, sa sécurité, sa moralité, son éducation ou son entretien mais qui n’est pas pour autant maltraité
  • un enfant en danger est un enfant maltraité ou en risque pris en charge par l’Aide Sociale à l’Enfance (ASE) ou par la justice

Les mauvais traitements infligés aux enfants pourraient alors être décliner ainsi : violences physiques (atteintes à l’intégrité physique de l’enfant), violences psychologiques (exposition répétée de l’enfant à des situations dont l’impact émotionnel dépasse ses capacités d’intégration psychologique, marginalisation systématique, exigences excessives et disproportionnées, consignes et injonctions contradictoires ou impossibles à respecter, rejet, abandon affectif), carences affectives (absence ou insuffisance d’échanges affectifs essentiels au développement et à l’équilibre affectif), carences éducatives (défaut de surveillance, défaut de protection, non respect des soins et du rythme de l’enfant, confusion entre les générations, désintérêt pour la scolarité eut l’éducation), négligences lourdes (carences nutritionnelles prolongées, refus de soins médicaux nécessaires), abus sexuels (exploitation sexuelle d’un enfant, viol, pénétration par contrainte avec ou sans violence, viol, inceste, activité à caractère sexuel, pornographie, utilisation de l’image de l’enfant, non respect de la pudeur, intrusion dans son intimité, exhibition).

On peut enfin évoquer certaines maltraitances liées au mode de pensée, de croyance, de philosophie d’un cercle familial ou associatif. L’enfant dont le choix de vie s’éloignera  de ces pensées sera exclu, et ce, définitivement[1].

En résumé, on peut dire qu’un (des) parent(s) toxique(s) est celui qui par son comportement sera maltraitant, mettant son enfant en risque ou/et en danger.

Cette note sera diffusée dans son intégralité suite au groupe de parole du 30 novembre prochain. 
Anne-Laure Buffet


[1] Ainsi ce témoignage d’un jeune majeur, habitant toujours chez ses parents, étudiant, mis à la rue et recueilli par les services sociaux qui se heurtent à un silence et un déni total des parents, au prétexte qu’il se sentait attiré par les hommes, sans avoir encore vécu son homosexualité pleinement. Issu d’une famille catholique, pratiquante, liée au mouvement Civitas, son homosexualité en fait un paria. Ses parents ont interdit tout contact entre lui et le reste de la famille. Ses proches le rejettent sauf à ce qu’il accepte un exorcisme…

Civitas, connu aussi sous le nom de France Jeunesse Civitas ou Institut Civitas, est une association généralement considérée comme catholique intégriste, « nationale catholique »4 et d’extrême droite. L’association se définit elle-même comme un « lobby catholique traditionaliste ».

ABUSÉE PAR MON PSY – TÉMOIGNAGE

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Angélique a 15 ans quand sa soeur jumelle meurt clans l’accident de voiture dont elles ont toutes les deux été victimes. La jeune femme s’enfonce dans une détresse insondable et, sur les conseils de sa famille, est envoyée vers un psychothérapeute. Cet homme chargé de guérir l’âme se transforme en prédateur et soumet Angélique à ses fantasmes sexuels, sous prétexte de l’emmener sur le chemin de la guérison. La jeune femme est un gibier tout trouvé : fragile, bientôt dépendante de lui, elle sombre dans un enfer de dépendance psychique et sexuelle qui durera… 17 ans. Le passage à l’acte sexuel est une transgression majeure dans le fonctionnement de la cure thérapeutique. C’est une faute morale, éthique et déontologique pénalement condamnable, mais c’est aussi une faute technique qui compromet toute amélioration et empêche toute perspective de guérison. II faudra bien du temps et des efforts pour qu’Angélique, soumise à des actes brutaux et des leurres qui l’étourdissent, retrouve des repères moins fous et s’épanouisse dans ce qui est sa voie : l’expression artistique. II lui a fallu beaucoup de courage pour oser raconter son histoire, qui a pour but d’interpeller le monde soignant et de mettre en garde les futures victimes. Pendant combien de temps encore les abus sexuels, clans le cas d’une prise en charge thérapeutique, seront-ils un sujet tabou frappé de déni et de honte ?

 

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