Je viens d’être destinataire de votre newsletter de décembre 2014. La période de Noël est effectivement difficile à supporter pour les parents privés de leurs enfants et pour les enfants privés d’un de leurs parents. Bravo pour la création de l’espace Solidaires, ensemble.
J’ai lu avec beaucoup d’attention le nouvel article intitulé « Le matricide psychologique ».
Mon expérience d’enfant manipulée par un parent tout-puissant, dont le seul objectif était de détruire son ex-conjoint, me permet d’affirmer qu’il faut des années pour digérer les violences psychologiques subies, d’autant plus qu’elles durent longtemps, puisque les adultes proches ne les repèrent pas.
L’estime de soi en prend un coup, avec tout un cortège de peurs de l’avenir, de la folie, de reproduire sur ses enfants ce que l’on a subi.
Le chemin qui mène à la réadaptation est long à parcourir, avec des découragements, des mains tendues pour franchir les obstacles, des pas en arrière, des guides pour avancer dans la bonne direction, des oreilles attentives. Quel bonheur d’arriver au bout ! Le pardon est au bout de ce chemin. Pour moi, le pardon n’est pas l’oubli, car je n’oublierai jamais.
Notre société se doit de protéger les enfants contre les violences psychologiques, aussi invisibles soient-elles. De nombreux exemples me prouvent qu’elle ne le fait pas bien.
Sylvie Hippolyte, auteur du livre Les jeudis muets Moi, Fina, enfant du divorce.
Merci Sylvie pour ce magnifique témoignage, qui m’interpelle. Je suis souvent inquiète pour mes enfants, et les conséquences psychologiques de ce qu’ils vivent. L’aîné me rejette totalement, mais je revois le plus jeune « en cachette ». Il préfère ainsi pour le moment. Vous m’éclairez dans la mesure où vous parlez en tant qu’enfant ayant été manipulé. Et c’est précisément ce que vivent mes enfants.