Question posée à Boris Cyrulnik , par Guy Bedos pour Siné Hebdo
« On ne peut pas arriver à un poste de responsabilités si on a trop d’empathie. Seul compte MOI. Les autres ne sont pas de vraies personnes, ce sont des pantins, ce sont des ombres, s’ils souffrent ce n’est pas très grave… »
Boris Cyrulnik, au début de cette vidéo, paraît assez peu nuancé sur la question de la perversion narcissique. Connait-il bien ce sujet ? Personnellement, je pense que c’est un psychologue remarquable, je l’ai déjà vu en conférence et en vidéo, et – entre autres – sa connaissance de la question de l’attachement est exceptionnelle. Suite à ce manque de nuance – à ce moment là – Guy Bedos est d’ailleurs obligé de lui poser une question pour être sûr d’avoir bien compris, et Cyrulnik dit alors plus clairement que tous les hommes poltiques qui ont le pouvoir ne sont pas des pervers narcissiques. Cela est très important. On peut avoir un narcissisme fort, et être intelligent, sans pour autant être pervers narcissique.
Comme exemples de personnages politiques qui sont de façon très visible des pervers narcissiques, on peut citer Cahuzac, Berlusconi, et assez probablement DSK, Bachar Al-Assad, Poutine.
Pour ce qui est de Sarkozy, que cite Guy Bedos, je ne pense personnellement pas qu’il soit un pervers narcissique et heureusement qu’il ne l’est pas. Obama n’est pas non plus un pervers narcissique. Ce sont des hommes qui certes ont un narcissisme fort, avec de l’ambition, mais ce ne sont pas des pervers narcissiques.
Quant à Luiz Inacio Lula da Silva, je ne sais pas encore, mais je vais me renseigner et réfléchir. Certains éléments que j’ai vue rapidement me donnent à penser qu’il pourrait l’être, notamment les accusations de corruption à son égard (système d’achat de voix pour rester au pouvoir) mais aussi un détail anecdotique et qui pourrait être typiquement pervers : Selon un article du Monde, un certain M. Jefferson, dans un témoignage, avait mis hors de cause le président Lula, qui n’aurait – aux dires de Jefferson – rien su des activités de son entourage. Dans son interview du 6 juin 2005, Jefferson déclarait : « Lorsque je l’ai informé de l’existence du mensalao, le président a dit : ‘Ce n’est pas possible.’ Et il a pleuré. »
Que penser de ces « pleurs » ? Cela est très étonnant. On ne se met pas à pleurer si facilement, même lorsqu’on est accusé. Ce détail pourrait donc être me semble t-il, un élément de théâtralisation que l’on trouve assez typiquement chez le pervers qui veut se faire passer pour une victime.
Je suis intéressé pour approfondir la réflexion et trouver des exemples identifiables de personnalités perverses narcissiques connues…
Tanguy Bodin-Hullin – Psychologue.
Blog : http://www.associations-libres.fr
Site professionnel : http://www.psychologue19.fr
Bedos s’accroche à toutes les branches pour tenter de conserver un ego démesuré, son talent évident, ne lui a jamais suffit, il a besoin de démolir pour exister, il ne se grandit pas aux yeux de ceux comme moi qui l’avons apprécié dans son art,