MALTRAITANCE SUR ENFANT – CONSÉQUENCES À LONG TERME

RTEmagicC_peur-enfant_Pink_Sherbet_Photography-flicr-cc-by-20_03_txdam33166_13a654Pour mesurer la gravité de la maltraitance, il est nécessaire de prendre en compte ses différentes conséquences sur le long terme, que cela soit physique ou psychique et sur la société toute entière.

Les troubles de la santé sont des conséquences non négligeables de la maltraitance, apparaissant sous forme de lésions ou d’atteintes physiques (troubles du sommeil, de l’alimentation, phobies…).

Quelles que soient les formes de maltraitance, elles ont très souvent des conséquences majeures sur le développement des enfants, qui se traduisent le plus souvent par des propensions inégales au bonheur et aux souffrances, voire dans la reproduction de comportements violents sur soi-même ou sur les autres… Rappelons cependant que si 80 % des parents maltraitants ont été des enfants maltraités, que 80 % des enfants maltraités seront de bons parents.

Les différents spécialistes de la question des conséquences à long terme de la maltraitance considèrent que :

  • La privation, autrement dit la maltraitance par négligence, peut engendrer chez l’adulte du désespoir voire un refus de vivre.
  • Les violences verbales s’impriment durablement dans la conscience des individus et peuvent engendrer par la suite un manque de confiance en soi, un rejet de son image et une perte d’identité.
  • Les violences sexuelles peuvent entraîner une importante négation de soi, pouvant être à l’origine d’états dépressifs voire suicidaires.

La maltraitance menace également un des processus les plus important dans le développement normal de l’enfant : la transmission.

Les conséquences peuvent être dramatique à la fois sur la construction de l’image et de l’identité de l’enfant et sur sa relation aux autres. Les difficultés relationnelles à l’âge adulte peuvent être symptomatiques de mauvais traitements durant l’enfance. Les risques d’une mauvaise acceptation de soi mais aussi des normes sociales à l’âge adulte est une conséquence fréquente des maltraitances.

De plus, la manifestation de comportements à risques une fois adulte, accompagnée d’une dégradation de la santé semble être une conséquence des phénomènes de maltraitance. Vitesse en voiture, prises de drogues sont des exemples de prises de risques souvent rencontrées chez des individus ayant soufferts de mauvais traitement étant enfant. Le rapport au danger, à la souffrance et à la vie semble être profondément marqué par un déni, une négation voire une indifférence forte.

4 réflexions sur “MALTRAITANCE SUR ENFANT – CONSÉQUENCES À LONG TERME

  1. Comme si celà ne suffisait pas au mal vécu, vous avez plétore de médiums qui vous diront que vous payez dans cette vie là un crime commis dans une autre vie. Celà nous fait une belle jambe que de savoir celà.
    Comme si le présent n’était pas déjà assez culpabilisant, vous avez des personnes qui se gargarisent de la souffrance des gens, misérable.

  2. Nous sommes trois dans une famille tribu a avoir souffert de maltraitances verbales psychologiques physiques. J’ai un cousin qui prend des antidépresseurs costaud depuis plus de 20 ans avec tentatives de suicide. Une cousine qui, reconnue trop lente pour le monde du travail, suite aux violences physiques et verbales subies de son père avant l’âge de 5 ans a été déclarée handicapée, elle travaille dans et pour des CAT. Moi je trâine depuis l’enfance une dépression chronique et un sentiment d’inutilité, d’inexistence.
    Je lutte contre la morbidité en profitant au maximum du moment présent, sinon les souvenirs passés reviennent et c’est l’enfer. Mère perverse narcissique, père violence verbale et comportement violent.
    J’ai quitté tout ce monde là, fratrie comprise.J’ai décidé de rompre les liens avec tous ceux qui me détruisent. Celà m’a pris 20 ans pour le faire, j’en ai 43, et suis lasse.
    Je suis suivie par une asso spécialisée contre les violences familiales, c’est une renaissance pour moi, car jusqu’ici, je n’ai jamais été crue.
    J’ai quitté mon ex-mari et divorcé il y a 3 ans. Il a été violent avec notre fille, manipulateur et menteur, je n’ai vu son masque tomber qu’en 2011. Malgré tout ce que j’ai pu faire pour notre fille, celà ne l’empêche pas, à 17 ans à mal se comporter. Je suis tombée plus bas que terre à ce moment là, et c’est dès 2010 que les masques sont tombés du côté de mes parents.
    J’ai essayé de parler de ce que j’ai vu et entendu à ma fratrie qui n’a pas voulu me croire.
    Maintenant, je me tais.
    Ne plus voir ma famille est un bienfait intérieur, du bonheur.
    Celà m’attriste pourtant, car je les ai beaucoup aimé. Se délivrer des culpabilités, des mots dits, des projections maladives de ceux ci, c’est très long et éprouvant.
    J’abandonne ces gens toxiques, et je me défais de la dépendance affective petit à petit.

    La méditation m’a beaucoup aidé à retrouver l’intuition, le calme mental, baissé les angoisses et les crises de panique. Le travail de reconstruction est long. L’aide de l’asso me déroute chaque fois, car j’apprends chaque jour quelque chose de nouveau, à chaque séance, je lache du lest, et ce sont des charges importantes qui tombent, c’est dur de comprendre que nous ne méritons pas d’avoir porté tant de souffrances, de se poser en victime. Moi qui voyait des gens malheureux et souffrant autour de moi, je ne savais pas que mon inconscient avant fait un si grand barrage entre le passé et le présent.
    C’est quand j’ai commencé à avoir accès au passé que l’effondrement a commencé.
    Je ne sais pas si au final le subconscient est un si grand protecteur, car lorsque la porte s’ouvre, c’est l’enfer corps âme et esprit.

  3. J’expérimente les deux premières conséquences. C’est horriblement éprouvant. Une véritable lutte solitaire, contre la pesanteur criminelle que les familles mettent naturellement en place.

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