Pourquoi le trouble bipolaire est-il considéré comme une « maladie » ?
Dans la vie, il y a toujours des hauts et des bas. Il est normal de se sentir heureux, triste ou irrité. Le trouble bipolaire, que l’on appelle également maladie affective bipolaire, est un état pathologique ; les personnes qui en sont atteintes, souvent qualifiées de maniacodépressives, présentent des sautes d’humeur extrêmes, qui n’ont parfois rien à voir avec les événements qu’elles ont vécus. Ces sautes d’humeur se répercutent également sur la façon dont la personne pense, se comporte et agit.
Le trouble bipolaire est tout à fait involontaire, et ne résulte pas d’une personnalité « faible » ou instable. Il s’agit d’une affection médicale qui peut être traitée.
Le trouble bipolaire est-il une maladie courante ?
Vous ou un être qui vous est cher peut-être atteint d’un trouble bipolaire. Vous vous sentez peut-être isolé face à cette maladie, mais vous n’êtes pas seul. En effet, environ un ou deux pour cent des adultes dans le monde en souffrent. Par ailleurs, le trouble bipolaire s’attaque tant aux hommes qu’aux femmes.
À quel moment de la vie survient le trouble bipolaire ?
Les signes avant-coureurs du trouble bipolaire sont décelés de plus en plus souvent pendant l’adolescence et au début de l’âge adulte. Cependant, plus la personne est jeune au moment où les symptômes commencent à se manifester, plus ces symptômes s’écartent du portrait habituel de la maladie. On peut les attribuer à tort à un sentiment de détresse ou de rébellion typique de l’adolescence, et c’est pourquoi il arrive que le diagnostic de trouble bipolaire ne soit posé qu’à l’âge adulte.
Chez certaines femmes, le trouble bipolaire apparaît pendant la grossesse ou peu de temps après l’accouchement. On constate des épisodes de manie, ou d’exaltation, après la grossesse dans environ 0,1 pour 100 des cas. La dépression est toutefois plus fréquente. Si vous ou une proche avez ressenti des symptômes de dépression après la grossesse et si ces symptômes sont graves ou durent plus de deux semaines, il est souhaitable de demander de l’aide.
Il existe 5 types de troubles bipolaires :
Troubles bipolaires de type 1 : ce sont des troubles maniaco-dépressifs à proprement parler. Si une phrase devait résumer l’état d’esprit des patients qui en souffrent, ça serait « je suis le champion du monde toutes catégories et rien ni personne ne pourra me déloger de mon piédestal ». Un sentiment d’invincibilité, de puissance caractérise le malade qui est dans un délire de grandeur.
Troubles bipolaires de type 2 : ils sont plus fréquents mais restent sous-évalués car les manifestations sont plus discrètes et moins prononcées que dans le type 1. Le tempérament de la personne qui en souffre reste assez nuancé : elle respire une certaine joie de vivre, réduit son temps de sommeil, a une sensibilité exacerbée… Ces personnes arrivent à rester intégrées mais elles peuvent facilement se mettre en péril à cause de leur optimisme naïf.
Troubles bipolaires de type 3 : ce type de troubles s’exprime par un état de surexcitation suite à la prise d’antidépresseurs.
Troubles bipolaires de type 4 ou troubles cyclothymiques. Dans ce cas, il y a alternance de phases atténuées avec des phases d’excitation et de dépression. Les personnes en souffrant sont très difficiles à vivre et ont beaucoup de mal à s’intégrer, notamment à cause de leur humeur instable. Elles se présentent sous plusieurs jours différents.
Troubles bipolaires de type 5 : ces patients sont toujours dans une phase de surexcitation, ce sont des personnes qui vivent à 200km/h et qui ont généralement des responsabilités importantes dans le cadre de leur travail. Ce sont en quelque sorte des locomotives. Ils sont dits hyperthymiques. Par contre, ils peuvent entrer à n’importe quel moment dans une phase dépressive.
De manière générale, lorsque l’on parle de troubles bipolaires de type 1, on fait référence à une alternance entre des phases d’excitation et de dépression.
- Entre les deux, il y a des périodes normales, que l’on appelle les intervalles libres. Si aucun traitement n’est entrepris, il y a un risque d’accélération des cycles et présence de symptômes résiduels durant les intervalles libres.
- C’est ainsi qu’après quelques années sans traitement, le trouble qui était périodique peut devenir chronique.
Selon l’Organisation mondiale de la santé, les troubles bipolaires sont la 6ème cause de handicap dans le monde chez les personnes âgées de 15 à 44 ans et occupent la 9e position de nombre de « daly » (nombre d’années de vie perdues ou d’invalidité).
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