Tu bouges, tu bouges
              Je ne bougerai pas, j’attends
              Et rouge, et rouge
              Une flamme s’en va, dansant
              Et soudent, c’est la terre
              Qui s’ouvre, qui s’ouvre
              Vocifère ta colère
              Qui claque, éclate
              Tu bouges, tu bouges
              Moi je ne bouge pas, j’attends
Tu tonnes, résonnes
              Le bruit de tes cris maintenant
              Tu casses, agaces
              Le temps a suspendu son temps
              Tu armes tes armes,
              Tu guettes mes larmes
              Et je reste de glace
              Méfiante, prudente
              Tes armes, tes drames
              Ne m’alarmeront pas, j’attends
Et je guette, je guette
              Je vais saisir entre mes dents
              Je guette, je guette
              L’instant où tu vas, pantelant ,
              Reprendre ton souffle, ton souffle
              Qui s’essouffle, s’essouffle
              Ça ne tardera pas, attends
Alors, alors
              Démente mais lente ,
              Je me déplace lentement
              Mes hanches balancent
              J’ai un couteau entre mes dents
              Ma bouche, si douce,
              Crache le feu et les serpents,
              La folie, la furie
              Je hurle vengeance
              Je n’épargnerai rien, attends
La terre, la terre
              S’ouvre, s’ouvre
              C’est fini, c’est fini
              Je ne veux plus de nous, va-t’en
              Va-t’en, va-t’en…
 
              Une deuxième version a été enregistrée en 1972.
              Le deuxième couplet devient :
Tu rages, orages,
              Je te regarde et je t’attends
              Tourmente, tourmente,
              Ta colère va grandissant
              Géante, violente,
              Ta furie dévaste le temps
              Tu armes tes armes
              Et guettes mes larmes,
              Injuries, incendies,
              Je ne bougerai pas, j’attends
Le quatrième couplet :
Alors, alors,
              Je bouge, je bouge,
              Je me déplace lentement
              Et rouge, et rouge,
              Une flamme s’en va, dansant
              Et soudain c’est l’enfer
