Les groupes de discussion CVP sont des lieux de partage, d’écoute et de rencontres.
Ils existent depuis 3 ans. Il y a trois ans, j’accueillais pour la première fois 6 participants. Aujourd’hui, c’est environ 25 personnes qui se retrouvent. Chacun est libre de parler ou de se taire, d’écouter, de partager. La présence n’est jamais obligatoire.
Chacun, car ces groupes sont mixtes. Hommes et femmes sont bienvenus.
Chaque groupe se réunit une fois par mois autour d’un thème proposé.
Les groupes réunissent des victimes ou anciennes victimes de violence psychologique qui cherchent à sortir de l’isolement, de la culpabilité, de la peur, de la honte. Qui essaient de comprendre et se battent pour s’en sortir. Retrouver un usage libre de la parole, confronter son parcours, son vécu, à celui d’autres victimes, est une étape importante pour comprendre, et pour avancer.
La durée de ces groupes est de trois heures. Ceci laisse le temps de présenter le sujet, d’en aborder certaines lignes théoriques, puis d’échanger de manière plus individuelle, plus personnelle. Car il est important de ne jamais perdre de vue qu’il y a comme en tout théorie et pratique…. Si les schémas sont comparables, si les conséquences des violences peuvent être mises en parallèle, si la souffrance est toujours extrême, il reste cette part intime, personnelle, cette facette de l’histoire qui est unique et n’appartient qu’à la victime, tant de ce qu’elle a vécu, que dans ce qu’elle a encore à vivre.
En cours d’après-midi, nous prenons aussi le temps de partager un jus de fruit, une part de gâteau. Moment de détente, moment qui permet d’être plus intime mais aussi plus léger. Il est essentiel de repartir de ces groupes en en ayant « appris », en ayant été éclairé sur le sujet, et peut-être aidé, mais également en pouvant en garder un souvenir chaleureux… une chaleur qui manque cruellement aux victimes.
Chacun(e) est libre de venir et de participer à son rythme. La seule règle est l’écoute et le respect de la parole de l’autre. La confidentialité est de mise ; ce qui se dit pendant le groupe appartient au groupe et ne doit pas en sortir.
Les expériences confrontées sont douloureuses pour ceux qui les ont vécues ; il est donc indispensable de laisser le temps à chacun de s’exprimer, et plus encore, de le laisser dire. L’objectif n’est pas le consensus de pensée mais la liberté de pouvoir s’exprimer et se libérer. Les sentiments se libèrent également, là encore dans le respect et la compréhension. Colère, tristesse, mais aussi rires ponctuent le groupe.
Certain(e)s viennent à chaque réunion ; d’autres en fonction du thème. Là encore il n’existe aucune contrainte… si ce n’est celle de s’inscrire et de confirmer sa présence.
Les témoignages reçus confirment l’intérêt, la nécessité, le bienfait souvent de ces groupes de discussion.
Merci à tous les participants pour leur confiance et leur fidélité.
Merci à vous d’être de plus en plus nombreux à vouloir rejoindre ces groupes, et à nous aider à les faire exister.
Anne-Laure Buffet
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