C’est l’histoire de Fred et Marie. Elle était belle, l’histoire. « Mon Fred », « Ma Marie », tout ça. Et puis un très sale truc les a rongés, tous les trois, Fred, Marie et l’histoire. Jusqu’à ce que tout vire au cauchemar. Le très sale truc, c’est que Fred est devenu le propriétaire de Marie, de sa vie, de son corps, de son apparence, de ses mots, de ses goûts. Il a fini par tout imposer, tout décider, tout contrôler. Le comportement typique d’un « pervers narcissique« , pour reprendre l’expression en vogue.
La Belgique pionnière
Avec « Fred et Marie », la Belgique francophone est pionnière dans le genre. « Nous sommes les premiers à avoir abordé la violence psychologique, souligne Alexandra Adriaenssens. On avait regardé ce qui se faisait déjà, dans d’autres pays, histoire de ne pas réinventer la poudre. C’est là qu’on a constaté qu’en matière de lutte contre la violence conjugale, les autres n’abordaient que les coups.
Avec « Fred et Marie », on montre une violence beaucoup plus insidieuse, beaucoup plus perverse, où on entend assez peu de cris en fait. On met en évidence le rapport de domination qu’entretient l’auteur avec la victime ».
La campagne « Fred et Marie » a été menée par la Direction de l’Egalité des Chances en 2011 et 2012.
www.fredetmarie.be