UN TÉMOIGNAGE REÇU SUR LE BLOG.
« Mon histoire est commune et unique à la fois, la voici :
Commune car je me retrouve dans chaque témoignage et unique car sous l’emprise nous sommes seules. «
Bonjour,
Lire, rechercher, comparer. Je ne fais que cela depuis maintenant bien 2 mois pour comprendre et réaliser l’horreur ! Je me retrouve un peu dans chaque témoignage et je constate également que le PN a différents visages et différentes manières de réagir.
Merci pour ce blog et l’existence de cette association est pertinente car je suis consternée par le manque de solidarité de la part de la société. Que ce soit avocats, policiers sans oublier la justice. La maltraitance psychologique en France, en terme de droits même s’il existe une loi contre la harcèlement moral, est totalement niée. Et, si par malheur votre bourreau est procédurier, vous vous retrouvez accusé. Par conséquent, c’est la double peine, doublement victime, et c’est l’horreur de mon quotidien aujourd’hui :
Mon histoire est commune et unique à la fois, la voici :
Commune car je me retrouve dans chaque témoignage et unique car sous l’emprise nous sommes seules. Je n’ai rien vu, rien compris au point où je cherchais et demandais des explications auprès de mon bourreau à qui je portais un amour intangible.
J’ai aujourd’hui l’esprit confus, la gueule de bois en quelque sorte.
Réaliser que j’ai passé 5 ans de ma vie avec un pervers narcissique c’est juste comme une éclaircie après une journée de brouillard, sauf que la journée de brouillard a bien duré 5 ans.
« Il ne vous a pas choisi au hasard » m’as dit mon avocate. Je cherche à comprendre. En effet, il est venu dans ma vie car il avait besoin de moi à ce moment-là. Pour deux raisons : professionnelle et personnelle. Je suis comme dirait-on une femme de caractère, de décision. Un esprit doté d’une certaine clairvoyance et de discernement. J’aime partager, créer et toujours en mouvement. Je ne dis pas cela pour me vanter mais pour vous renseigner sur ma personnalité car un PN s’accroche à des personnes pleines d’énergies, je ne l’ai compris que tardivement. Après les week-ends passés ensemble, j’étais souvent fatiguée, les batteries à plat. En effet, rien ne coule de source avec un PN, vous devez tirer la charrette car il attends de vous que vous soyez créatifs pour deux. Lui, est attentiste ou alors ne vit qu’à travers ses problèmes et ou passions s’il en a.
« Le manque d’empathie », un PN se dit sensible, aimant … il peut-être sincère car il le pense mais ne le vit pas, ne le ressent pas dans ses tripes, les émotions viennent des tripes et non de la tête, c’est connu ! Nombre d’écrits, de mots, de phrases parlant d’amour mais qui ne me correspondaient pas. Pas en lien avec ce que j’étais. L’amour est conceptuel pour eux, les émotions c’est du PATHOS. Je n’ai cessé d’ hurler cette maltraitance par tous les moyens : écrits, colère, mutisme, calme … rien n’a réellement fonctionné, il répondait « à coté » ou décortiquait mes écrits comme un professeur de la morale ou un grammairien. Mais jamais ne rentrait au cœur du sujet. Ma douleur. J’étais en fait victime de moi même a ses yeux.
« Un sens aigu de la perversion » le PN a tendance lorsque vous n’êtes pas d’accord avec lui à inverser les rôles, vous devenez la harceleuse, et pervertit ainsi la situation en provoquant de l’insécurité et de la détresse en vous. Nombre de fois, où je me suis retrouvée dans cette situation ne comprenant pas pourquoi ? Je cherchais le compromis alors que lui cherchait à m’imposer sa vision, son mode de vie. Je devais être une variable d’ajustement. M’inscrire dans son monde. Son monde avec qui il avait une relation incestueuse au sens où il avait sans cesse besoin que ses proches aient une belle image de lui au détriment de l’image de ceux qui osaient ne pas être d’accord avec lui, ceux-là étaient traité de malades. Projetant ainsi sur celui ou celle tous les dysfonctionnements possibles. Leur reprochant ce qu’il était en fait !
Le PN est dans le déni de votre existence. Je n’existais pas. Le « Nous » n’existe pas. Lors de « grands » projets, je n’étais jamais intégrée dans la réflexion ou alors très peu. Souvent, j’ai été mise de devant de faits accomplis.
Je n’ai jamais voulu entendre cette petite voix au fond de moi. Les retours en amours sont suffisamment forts pour faire mentir ces parts noires ou sombres de l’histoire.
« Une appétence pour les procédures judiciaires » : J’ai appris 4 mois après l’existence d’une plainte contre moi car soi disant je le harcelais. Durant ces 4 mois, cet homme a mangé à ma table, diné avec mes amis, passé jour de l’an avec mes amis, conversé avec ma fille, parti avec moi en vacances, déjeuné ensemble chez ses parents, et fait l’amour. Pendant tout ce temps, j’avais juste un poignard dans le dos. Se retrouver accusée, c’est la double peine.
Le jour où je l’ai su, il a complètement changé, du baiser écrit par texto la veille il est devenu d’un coup distant, froid … et passer ainsi à une autre proie.
J’ai été son bâton de transition, sa source de régénération, son bouc émissaire, son oreille, son coach mais nullement sa compagne aimée comme il le prétendait !
Aujourd’hui, c’est encore confus dans mon esprit, et il est difficile de tout retranscrire tellement il y a dire, le réveil est abrupt quand vous réalisez l’ampleur du mensonge !
Merci de m’avoir lue.
Je relis vos témoignages avec beaucoup d’émotions, et vous en remercie tardivement. A vous trois, vous démontrez ô combien, les chocs post-traumatiques n’apparaissent que tardivement. L’extraction du poison en vous est longue. Ce poison est insidieux, comme le paludisme, il laisse en vous des traces, des réflexes, des réminiscences qui affleurent à la moindre baisse d’énergie. L’Homme est une machine à détruire. Il y a bien plus de noblesse chez les animaux que chez les hommes. Aucun animal, ne détruit ou ne fait du mal pour le mal, par gratuité, seul l’Homme en est capable ! Et, nous parlerons d’intelligence.
J’ai envie de vomir …. J’ai la nausée parce que votre histoire est effectivement la mienne…la nôtre .
Je peux donc savoir dans quel état de souffrance vous vous trouvez… Je sais que cela ne vous aidera pas à aller mieux mais sachez que nous sommes les seuls à avoir la force de nous en sortir, le chemin paraît long et parfois impossible, j’ai du mal à me dire que c’est moi qui vous écrit que la vie est tellement plus belle, calme, apaisante sans eux…car je n’y croyais plus j’avais oublié .
Nous sommes devenus dépendants mais la dépendance n’est pas définitive. Ces « personnes » n’ont au fond pas le moindre intérêt, ils sont inintéressants .. J’aime observer la nature, m’émerveiller de tout ce que la ville et la campagne offrent, partager ..écouter .. Eux en sont incapables, ça doit être terrible d’être enfermé dans un monde ou seul la loi du plus fort règne…à jouer, à manipuler continuellement à être vicieux, mauvais même si cela peut paraître très puérile pour des personnes extérieures à cette situation, je suis heureuse d’être une » bonne » personne je le sais à nouveau même si ces personnes ont dupé les gens censés représenter la loi, même si nous sommes effectivement bien souvent reconnus coupables et d’être une seconde fois détruits, en ce qui me concerne je sais qui je suis avec des valeurs et me retrouver ça n’a pas de prix . La souffrance est intolérable et inacceptable mais heureusement nous devons avancer et nous reconstruire être à nouveau nous en plus forts en ayant une autre vision du monde des gens et en ne laissant plus jamais une autre personne prendre possession de notre vie, de notre âme .
Emma, vous mentionnez la crainte de rester sèche.
En dix ans j’ai pu presque tout reconstruire.
Sauf ça.
Et parfois, dans des moments ou des situations qui appellent certains sentiments (comme un deuil par ex), cette distance, cette indifférence ou ce détachement me fait peur.
Aimer…? Je me suis tant recroquevillée … Mais combien de pliures ai-je ? Je me fais l’impression d’être un carré de papier de plus en plus petit à mesure que le temps passe et si un jour une personne avait l’envie et l’amour nécessaire pour me déplier combien serait longue et difficile cette ouverture !
Comme je vous comprends , comme tout cela me raméne à des souvenirs cruels et si vivaces……Mais souvenirs maintenant car les pires plaies se cicatrisent peu à peu , trés trés lentement au début de l ampleur de la découverte et de la difficulté de la rupture !!!
Reste une crainte lancinante: ne plus avoir de ou le coeur d aimer encore, restée séche a force d avoir été asseichée!!
Demeure la certitude de plus être esclave , d avoir durement chérement recouvré sa liberté de dire, de faire , de penser
Bien à vous
Emma