LES MOTS QUI FONT MAL – NOTE

Samedi 9 avril 2016 se réunissait un groupe de discussion proposé par l’association CVP[1] dont le thème était : «Les mots qui font mal»

Les participants à ce groupe étaient très nombreux. Et il est nécessaire de rappeler que ces groupes s’adressent aux personnes victimes de violences psychologiques, que ces personnes soient hommes, femmes ou enfants.

Pour rappel, cette note reprend en grande partie ce qui a pu être dit pendant le groupe et parfois s’autorise à aller plus loin que les partages de samedi dernier ; de plus elle n’a pas pour vocation d’être exhaustive sur ce sujet très vaste, très complexe, et, très inscrit dans une relation toxique ; or chaque relation étant individuelle, il est difficile d’être parfaitement complet. Aussi, les exemples donnés n’excluent pas d’autres mots, d’autres phrases, d’autres injonctions. Ce qu’il faut retenir, c’est non seulement la dureté de ces mots, mais leur inscription dans un mode de pensée par leur répétition, et leur résonance sur un fonctionnement ou sur des souffrances non guéries et non comprises.

Avant de résumer ce qui a été partagé toute au long de ce groupe, quelques références bibliographiques :

Afin de déterminer les mots qui font mal et pourquoi ils font mal, il faut avant tout se rappeler qu’une relation toxique dans laquelle le bourreau va utiliser des techniques de manipulation appropriées à la personnalité de sa victime, s’installe dans le temps. C’est à la fois la périodicité et la répétition de certains mots (et de certains silence), accompagnés ou non de gestes, qui vont peu à peu enfermer les victimes et les mettre sous emprise. Durant le groupe nous ne nous sommes pas particulièrement interrogés sur la conscience que la personnalité toxique peut avoir de ces paroles. Nous avons échangé sur ses intentions (dénigrer, discréditer, imprimer un mode de pensée, instaurer des croyances, nuire et tirer profit d’une situation ou d’une personne.)

[1] cvpcontrelaviolencepsychologique.com

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©Anne-Laure Buffet – – Le Passeur éditeur

PREMIÈRE APPROCHE SUR LA QUESTION DU PARDON

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« Cette vipère, ma vipère, dûment étranglée, mais partout renaissante, je la brandis encore et je la brandirai toujours, quel que soit le nom qu’il te plaise de lui donner : haine, politique du pire, désespoir ou goût du malheur ! […] Merci, ma mère ! Je suis celui qui marche, une vipère au poing. »[1].

L’enjeu du pardon est considérable, puisqu’il s’agit de se libérer à la fois de la rancœur et de la culpabilité.

Il est un don par surcroît, le don suprême offert après une offense par un être blessé, en lieu et place de la haine ou du désir de vengeance. Le pardon aux parents présente une difficulté supplémentaire car il est unilatéral : ceux-ci demandent rarement pardon à leurs enfants.

« Il n’y a pas de honte à éprouver de mauvais sentiments envers père ou mère mais, en contrepartie, il y a des risques à les nier ! »[2]

L’acceptation ne découle pas du pardon. On peut accepter sans pardonner.

De même, conserver un lien avec le(s) parent(s) toxique(s) est propre à chacun et ne peut être jugé par l’extérieur. Certains enfants auront développé des mécanismes de défense et de protection les autorisant à maintenir ce lien.

D’autres préfèreront couper toutes relations, pour un temps, ou définitivement.

Quant au parent victime, il doit aussi accepter cette position de l’enfant. Il n’est pas trahi parce que son enfant conserve des contacts avec le parent toxiques.

Plutôt que de pardon, il faudrait parler de désaliénation. Le lien entre le bourreau et sa victime serait alors définitivement rompu. Le sujet ne sera plus sidéré par sa douleur et pourra au moins penser au parent concerné, condition du pardon. C’est seulement quand nous sommes libérés du pouvoir que nous octroyons à l’autre que nous pouvons changer notre regard sur lui, le voyant de nouveau comme un être humain à part entière.

En définitive, ce qui est en jeu, c’est d’accepter que ses parents aient été strictement ces êtres là, avec leurs limites, leurs manquements et non pas des parents idéaux.

[1] Hervé Bazin, Vipère au poing

[2] Virginie Megglé, Aimer ses parents même quand on en a souffert, ed Harmonie Solar

GROUPES DE DISCUSSION & FORMATIONS – DATES À VENIR

1° GROUPES DE DISCUSSION
Les groupes de discussion et de réflexion du 1er trimestre 2015 portent sur le thème :
« PARENTS TOXIQUES – ENFANTS EN SOUFFRANCE »

21 MARS 2015 : PARENTS TOXIQUES – ENFANTS EN SOUFFRANCE – LA DIFFICILE NOTION DU PARDON

Parents toxiques , enfants en souffrance
Nous recevrons Virginie Megglé, psychanalyste, auteur du livre :
« Aimer ses parents même quand on en a souffert », ed Harmonie Solar

GROUPE COMPLET

11 AVRIL 2015 : PARENTS TOXIQUES – ENFANTS EN SOUFFRANCE – INCESTUEL ET INCESTE

9 MAI 2015 : PARENTS TOXIQUES – ENFANTS EN SOUFFRANCE – LE DÉNI PARENTAL

6 JUIN 2015 : PARENTS TOXIQUES – ENFANTS EN SOUFFRANCE – ÊTRE À L’ÉCOUTE DE SES ENFANTS

INFORMATIONS ET INSCRIPTIONS À CES GROUPES :

2° FORMATIONS : (RÉ) APPRENDRE À COMMUNIQUER & À EXISTER

25 MARS 2015 : COMMUNIQUER AVEC UN NOUVEAU COMPAGNON

1er AVRIL 2015 : COMMUNIQUER AVEC SES ENFANTS

27 MAI 2015 : CONFIANCE EN SOI – ESTIME DE SOI – AMOUR DE SOI

24 JUIN 2015 : COMMUNIQUER AVEC L’AUTRE

INFORMATIONS ET INSCRIPTIONS À CES GROUPES : 

HONTE ET SENTIMENT D’INFÉRIORITÉ

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La honte est à la fois une émotion ressentie au contact de l’extérieur quand ce dernier nous communique un sentiment d’infériorité teinté de gêne, le sentiment que cette gêne est vraiment justifiée et passible d’exclusion et l’intériorisation du jugement susceptible de consacrer cette exclusion. Avec la honte, nous sommes à la fois bourreau et victime, dès lors que nous avançons sur un terrain social qui active notre sentiment d’infériorité. Réaction face à l’adversité réelle ou supposée, elle nous incite à devancer la critique tout en la confirmant : « Je suis inférieur ? C’est ce que vous alliez dire ? Non ? Ce que vous pensez ? Oui, je le sais, j’en ai honte… » Elle est là comme un bouclier entre nous et le regard qui nous rabaissera, mais un bouclier en creux qui nous entame plus qu’il ne nous protège.

La honte défie l’objectivité : un enfant peut avoir honte de bien travailler à l’école, un autre d’être trop bien habillé. Celui-ci d’être (trop) petit, celui-là d’être (trop) grand. Et quand nous nous sentons coupable de faiblesse, celle-ci entérine cette culpabilité.

 

Virginie Megglé – Le bonheur d’être responsable, ed. Odile Jacob

À nouveau un grand merci à Virginie d’avoir été parmi nous lors du groupe de parole du 12 avril dernier.

GROUPE DE PAROLE : PERSONNALITÉ TOXIQUE ET EMPRISE

 

UN GROUPE DE PAROLE SE RÉUNIRA LE SAMEDI 12 AVRIL

THÈME :

PERSONNALITÉ TOXIQUE, RELATION D’EMPRISE

 

GROUPE COMPLET

 

CE GROUPE DE PAROLE ACCUEILLERA VIRGINIE MEGGLÉ, PSYCHANALYSTE
Virginie Megglé viendra nous parler de son travail de psychanalyste, de son approche adlérienne,
et de son dernier ouvrage : « Le bonheur d’être responsable, vivre sans culpabiliser », ed. Odile Jacob

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QU’EST-CE QU’UNE PERSONNALITÉ TOXIQUE ?
Pervers narcissique, manipulateur, dépendant affectif, parent castrateur, maltraitant…
Quelles sont ces personnalités qui nous entourent et nous étouffent ?
Pourquoi les qualifier de « toxique » ? Le sont-elles pour tout le monde ?

QUELS COMPORTEMENTS ? QUELLES CONSÉQUENCES ?
Comment agit la personnalité toxique ? À quoi peut-on la reconnaître ?
Quelles sont les grandes caractéristiques ? Qui sont les victimes ?

RECONNAÎTRE UNE RELATION D’EMPRISE ET EN SORTIR
La prise de conscience – Le travail de deuil – La reconstruction

Cette réunion aura lieu à Boulogne Billancourt
(15 participants maximum)

 

Merci de vous inscrire par mail avant le 8 avril auprès de :

Vous recevrez alors en retour une confirmation de votre inscription ainsi que l’adresse et le plan d’accès.