Débat contradictoire :
Madame X dit que « … le conflit parental ne s’est pas atténué {…} les enfants n’en ont pas été préservés {…} ils sont aujourd’hui malheureux… »
Monsieur Y dit que « … madame X ne tient nullement compte de l’intérêt des enfants… il est inacceptable que les enfants vivent cette année et pendant des mois dans une insécurité psychologique, plongés et impliqués une nouvelle fois par leur mère dans une procédure conflictuelle dont ils souffrent énormément. Il soutient qu’il convient de les maintenir à l’abri d’une pression et de conflits engendrés par la mère, lui permettant de réclamer une contribution exorbitante… Il indique n’avoir aucun contentieux avec la mère puisqu’il est heureux mais s’oppose aux demandes de madame X… et demande que la résidence principale soit fixée chez lui »
Motifs :
« … Il convient tout d’abord de rappeler que seul l’intérêt des enfants doit guider la fixation de la résidence, du droit de visite et d’hébergement, et que le choix opéré ne constitue pas une appréciation sur les qualités éducatives et parentales {…} chacun des parents produisant des attestations établissant que les enfants sont heureux avec eux et s’en occupent bien… »
Par ces motifs :
« …maintient la résidence des enfants aux domiciles des deux parents, et ce en alternance, une semaine sur deux… »
Dossier clos. Vous pouvez rentrer chez vous, Monsieur, Madame le Juge. Vous constatez le conflit. Vous n’allez pas plus loin. Vous n’évaluez pas, car vous ne le voulez ou ne le pouvez pas, les conséquences de votre décision; Maintenir la garde alternée, c’est NÉCESSAIREMENT maintenir le conflit, et en faire les enfants les messagers. Quant un parent ne veut plus communiquer mais simplement écraser, il laissera aux enfants le devoir de dire, de raconter. Avec ses yeux d’enfant. Avec sa souffrance d’enfant. Avec ses incompréhensions, ses silences, et l’amour qu’il a pour ses deux parents, qui l’obligent à les protéger, à agir – par action ou par omission – dans un souci de protection.
Pas de médiation. Pas d’enquête. Pas d’audition particulière, individuelle, de chacune des parties. Des procédures à répétition, depuis dix ans. Un constat récurrent de mésentente entre parents. Aucune analyse de faite. Aucune réserve de mise. Aucune interrogation sur l’ampleur du conflit. Sur les mots, et les maux…, du conflit.
La Justice fait du Ponce Pilate au quotidien, elle s’en lave les mains.
Manque d’information ? Manque de professionnels ? Manque d’accompagnement ? Manque de moyens ? Manque de temps ? C’est au parent en souffrance de continuer à se battre, à chercher des éléments, encore, des preuves, encore, des faits, toujours, suffisamment, pour pouvoir espérer un jour être entendu. Pendant ce temps-là, le harcèlement perdure, et le (ou la) PN continue de faire son travail de destruction,avec la bénédiction d’une décision de justice le confortant dans son bon droit.
©ALB