PERVERS NARCISSIQUE ET PARENT – DÉFINITION (anglais et français)

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EN : The « narcissistic pervert » is a person totally devoided of empathy, he has no respect for others, he considers others just as useful objects to give him power, authority… he needs to destroy to exist : and the best victime remains the easy childs, because of there over-confidence and their always requests of love and gratitude !
The fact that he always humiliate his kids all their life destroy their personnality and they can sadly become narcissitic too or dependant !

FR: Le « pervers narcissique » est une personne totalement dépourvue d’empathie, qui n’éprouve aucun respect pour les autres qu’il considère comme des objets utiles à ses besoins de pouvoir, d’autorité. Il a besoin d’écraser pour exister : et la proie rêvée reste l’enfant fragile et malléable, avec sa confiance illimitée et sa soif d’amour et de reconnaissance !
Le fait qu’il humilie ses enfants toute leur vie peut malheureusement les rendre pervers narcissique à leur tour ou dépendant affectif !

ENTRE DOUTE ET DIAGNOSTIC

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Depuis la création de ce blog, fin janvier 2013, les témoignages et les demandes d’aide sont de plus en plus nombreux.
Du – malheureusement – classique : « Comment s’en sortir ? », ou encore « Mon (ma) conjoint(e) est-il(elle) PN  « , au bien plus violent… Descriptions de violences psychologiques, de harcèlement, de violences physiques.
Dans le cas de violences physiques, je note qu’une forme revient assez régulièrement : la strangulation, ou les coups donnés au niveau de la gorge, comme si le harceleur avait la volonté de faire taire, physiquement et définitivement, sa victime.

Le sujet de la perversion narcissique inquiète, interroge. Entraîne souvent des assimilations. Ainsi, une compagne ou un compagnon jaloux de manière pathologique sera qualifié de PN. Un conjoint, ou un père, « macho » et poussant loin son machisme sera soupçonné lui aussi d’être PN. Et tant d’autres assimilations sont possibles.

Une fois de plus, je rappelle que la perversion narcissique est une déviance. Une déviance particulière, dangereuse, destructrice pour celui ou celle qui la subit. Elle est invisible, indicible aux yeux des autres. Elle se manifeste entre quatre murs. Mais lorsque la porte est ouverte, rien ne transparaît. Entre le silence de la « proie », terrorisée, et les sourires du « bourreau », personne ne peut se douter de la violence permanente et dissimulée qui ronge les trop nombreuses victimes.

Les médias informent de plus en plus sur la perversion narcissique. Ils dressent des portraits tant du harceleur que de la victime. Ils utilisent le terme « harceleur » à qui mieux-mieux, accentuant encore le phénomène d’assimilation. Les références tant à de vrais professionnels qu’à des témoignages concrets sur le déroulement du processus de destruction ne sont pourtant pas légion. On passe trop facilement de la mesquinerie quotidienne à la plus grande violence physique. Sont oubliées toutes les étapes qui mènent à la mort – psychologique – de la victime.
Des tests voient le jour dans les magazines féminins. Il devient courant de les faire, sur la plage, au soleil, ou au fond de son lit avant de s’endormir. Ainsi, chacun reconnait ou croit reconnaître en l’autre un PN, ou une victime, ou les deux, ne sachant plus quoi croire et que comprendre.

Ce n’est pas en répondant à un test pour obtenir le maximum de ronds, de carrés ou de triangles que l’on peut être informé. À peine quelques indices, rien de plus. Le risque majeur étant de classer dans une catégorie telle ou telle personne, sans autre forme de procès, sans aucune connaissance réelle de la situation, et sans aide et confirmation psychiatrique.
Ce n’est pas non plus en lisant quelques articles que l’on peut être à même de juger, ou de comprendre.
Quand aux nombreux ouvrages de qualité sur le sujet, ils sont malheureusement souvent parcourus en diagonale, le lecteur cherchant simplement le paragraphe, le passage qui va lui apporter confirmation de ce qu’il croit déjà savoir. Son analyse n’ira pas plus loin que cela. Et même s’il cherche à s’informer pour aider, ce n’est pas quelques lignes qui sont suffisantes pour l’informer complètement. Elles sont un indice, un guide, mais rien ne vaut l’échange avec des spécialistes de la question.

Les spécialistes, qui sont-ils ? Des psychiatres, des psychothérapeutes, confrontés quotidiennement à ces situations de manipulation et de destruction psychique d’une personne. Des victimologues, ayant mené des études afin de comprendre les rouages de ce mécanisme psychiquement et physiquement mortel. Des juristes et des magistrats qui se sont informés et formés pour apporter la meilleure défense aux victimes.
Et les victimes elles-mêmes qui ont pu s’en sortir. Qui ont réussi à sortir de l’emprise. Qui n’oublient ni les faits, ni les actes, ni les paroles. Qui sont capables de déceler les signaux d’alertes dans un comportement décrit, dans un discours.

Il ne suffit pas de quelques gestes ou de quelques paroles pour qualifier quelqu’un de PN. Il faut observer sur le long terme, car c’est sur le long terme, s’appuyant sur sa patience et son objectif dont il ne dévie pas, que le PN travaille. La manipulation ne s’opère pas en quelques semaines. Elle est insidieuse comme la gangrène et prend des mois, des années parfois, pour être repérable.

Aussi, en cas de doute, d’interrogation, de volonté d’apporter de l’aide à une victime supposée, IL EST INDISPENSABLE DE S’INFORMER SÉRIEUSEMENT EN S’ADRESSANT À DES SPÉCIALISTES, DES PROFESSIONNELS RECONNUS.
S’inquiéter, alerter, voir mener un combat, n’est utile, profitable et judicieux qu’en étant certain des arguments à avancer.

NARCISSIQUE OU BORDERLINE ?

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DÉFINIR LE TROUBLE BORDERLINE

Joel Paris, dans l’American Psychiatric Press définit ainsi le syndrome :

« Les relations avec autrui sont intenses mais orageuses et instables avec des difficultés de maintenir des liens intimes étroits. La personne peut manipuler autrui et a souvent de grandes difficultés de faire confiance à autrui. Il y a aussi une instabilité émotionnelle avec de sensibles et fréquents signes d’une dépression (empty lonely), d’irritabilité et d’anxiété. Il peut apparaître des conduites imprévisibles et impulsives impliquant des dépenses excessives, de la promiscuité, du jeu d’argent (gambling), abus de drogues ou d’alcool, vol à l’étalage, boulimie ou conduites dommageables pour soi-même comme par exemple des tentatives de suicide. On décèle encore des troubles de l’identité avec confusion et incertitudes à propos de l’identité (self-identify), la sexualité, les buts, et perspectives vitales, le choix d’une carrière, les amitiés ».


Alors, « Borderline » ou « pervers narcissique » ?

Ce que l’on appelle un « pervers narcissique » ou encore « narcissique à tendances perverses », désigne une personne (homme ou femme) à l’ego surdimensionné, qui est dans sa réalité et qui va chercher à utiliser les autres à ses fins propres et s’arranger pour se faire passer pour victime. Il maintient sa « victime » sous sa coupe pour son propre bénéfice.

Au regard de comportements de personnes souffrant d’un trouble borderline, certains pourraient se dire « mais alors les borderline sont des pervers narcissiques ! »

Nous parlerions alors de « borderline narcissiques »… mais les narcissiques « libres de faire leurs métiers de narcissiques » (non entravés), ne sont pas enclin à se faire du mal, renoncer à leur identité, à s’auto-mutiler, ou à faire des tentatives de suicide.

Comment distinguer ces deux types de personnalités ? Le « narcissique à tendances perverses », est convaincu de sa supériorité, il croit vraiment être ce qu’il montre alors que les « borderline » ne sont pas (peu) ce qu’ils montrent au reste du monde.

La première différence profonde entre les deux, c’est que le « narcissique à tendances perverses » ne souffre pas lorsqu’il est libre (il ne souffre que lorsqu’il est contraint, entravé ou quand il ouvre les yeux sur le fait « qu’un tel génie ne serait finalement qu’assez médiocre », etc.) alors que le « borderline » est, lui, en souffrance… 
D’une certaine manière on pourrait dire que le « borderline » est souffrance, au point même que les moments de bien être peuvent être vécus comme le prélude à la catastrophe suivante qui ne manquera pas de se produire tôt ou tard..

 

Modes de pensée du « narcissique »

Pour le narcissique, seul LUI compte. L’autre est soit quantité négligeable, soit outil, moyen, pour atteindre ses objectifs.
Son mode de pensée est concentré sur son ego et sur la supériorité définitive de celui-ci :

« Je suis génial, je suis fort, je suis au dessus du lot »

« L’autre ne peut pas ne pas m’aimer »

« Je vais me servir de l’autre pour obtenir ce que je veux, ce à quoi j’ai droit et je vais m’arranger pour que ma victime se sente coupable afin qu’elle ne m’en veuille pas et qu’elle n’ait aucun désir d’indépendance »

« Pourquoi aurais-je un problème de conscience, ce n’est quand même pas de ma faute si elle est à ce point stupide »

« Ma victime me remerciera pour ce que je fais pour elle, ce qui est normal étant donné que c’est vrai, sans moi elle ne serait rien, c’est un honneur que je lui fais »

« Quand il arrive un problème à un de mes proches, je suis triste. Mais en fait j’ai de la peine pour moi, pas pour lui » (processus généralement inconscient)

.Le « narcissique » a donc un unique objectif :  obtenir un bénéfice pour sa propre personne. Il n’a pas de problème de conscience, pas de remord, pas de scrupule, et pas même de compréhension de ce qui peut lui être reproché. Le doute, l’autocritique et les remises en question ne font pas partie de la pensée générale du « narcissique ».

 

Modes de pensée du « borderline »

Le « borderline » a un mode de fonctionnement qui échappe à sa conscience. Il peut aussi dans certaines circonstances donner le sentiment de nier l’autre. Mais dans ce mode d’action dit « borderline » l’autre n’existe pas, non pas parce qu’il est quantité négligeable ou parce qu’il serait « inférieur », mais parce que le problème n’est pas là.

« Je suis faible »

« Au fond de moi, je sais que je suis nul(le) même si j’ai une capacité à comprendre le monde que les autres n’ont pas ou peu ».

« Ma nullité est sur le constat de mes échecs et de mon incapacité au bonheur »

« L’autre ne peut pas m’aimer, s’il m’aime c’est qu’il se trompe »

« Je me trouve dans une situation émotionnelle ingérable… voire ‘mortelle’ de mon point de vue, il me faut donc absolument sortir de cette situation émotionnelle »

« Mon émotion décide alors pour moi de la façon dont je dois procéder et même si mon conscient sait que ce n’est pas la solution, je subis mon émotion »

« Je suis conscient de ce que j’ai fait. Je pense que c’était mal, et je suis ainsi face à un problème de conscience, de culpabilité qui à nouveau génère une émotion pouvant être insupportable, il me faut donc absolument sortir de cette situation »

« Si je ne peux pas trouver d’alternative pour sortir de cette panique émotionnelle, alors je tente de rendre totalement responsable l’autre de ce qui est arrivé, non pas parce que  je cherche à le rabaisser ou m’en servir mais parce que si ce n’est pas lui le responsable alors c’est moi et moi je ne pourrais pas me supporter en ayant agis ainsi »

« D’une certaine façon je reproche à l’autre de ne pas m’avoir empêché d’être moi-même. Il aurait dû me protéger malgré moi et m’empêcher de me mettre dans cette situation. S’il m’avait respecté et aimé, il ne m’aurait pas mis dans cette situation émotionnellement ingérable. C’est donc bien de sa faute si tout ceci est arrivé »

Le « borderline » a donc un objectif, échapper à l’émotion ressentie comme « mortelle ». Suite à un événement « faisant du mal à l’autre », il sera d’usage qu’il ait de gros problèmes de conscience, des remords, mais il devra à nouveau échapper à ce flux émotionnel (il pourra par exemple essayer de se suicider après son acte ou rendre l’autre responsable, non pas pour « l’utiliser » mais pour échapper à sa propre culpabilité)

Le doute, l’autocritique et la remise en question sont au coeur de la pensée générale du « borderline » même s’il peut se trouver dans l’impossibilité de l’avouer. (encore une fois car cela pourrait être générateur d’émotions ingérables)

 

Apparence et non réalité. Impulsivité et transgression réactionnelle dans le trouble borderline.

Pour résumer, on peut effectivement voir le « borderline » comme un « narcissique », un manipulateur, un pervers, un antisocial… C’est effectivement une façade que le borderline peut « montrer ».

« Montrer » car les personnes qui souffrent d’un trouble borderline sont exactement le contraire ! On ne peut donc pas raisonnablement traiter une personne de narcissique sous le seul prétexte qu’elle en présenterait l’apparence.

L’essence du trouble borderline est au niveau émotionnel. 
C’est l’émotion qui est alors génératrice de comportements d’apparence narcissique.

Une personne qui souffre d’un trouble borderline peut se droguer, faire de la boulimie, voler, blesser voire même tuer ou se tuer, ce qui est de l’ordre de la transgression. Mais cette transgression n’est pas l’objectif mais « accident de parcours ». 
L’objectif de l’impulsion est de résoudre un problème émotionnel. On peut qualifier alors la transgression de « dommage collatéral », ce qui n’a rien à voir avec une démarche profondément narcissique de négation de l’autre où l’objectif est alors son propre plaisir.

Voir l’article complet sur le site de l’AAPEL

 

C’EST PAS MOI, C’EST L’AUTRE

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La perversion narcissique est une déviance, et non une pathologie.

Ainsi que le dit Jean-Charles Bouchoux en parlant du pervers narcissique, « il ne connaît ni souffrance, ni remords. Il n’est pas malade. Rapidement, c’est son entourage qui devient malade ». Le narcissisme est censé apaiser et protéger le pervers. Il développe une tendance à la mythomanie et à la paranoïa, un pouvoir de conviction et un acharnement s’apparentant au jusqu’au-boutisme.
Il se présente comme victime, martyr de la personne que, justement, il cherche à éliminer. Et l’élimination est sur toutes les scènes, sociale, personnelle, familiale, professionnelle…

Sa confusion entre lui et l’autre lui fait incorporer les qualités qu’il peut trouver chez l’autre. Son « soi » grandiose est conforté ; son « moi » déstructuré compense ses faiblesses. Son arme principale ? La séduction.

Il est porteur d’un poison inodore, incolore. Il n’en est même pas conscient ; il se dédouane par projection sur l’autre. Échappant ainsi à toute souffrance, il ne se remet pas en question. En revanche, il cherche en permanence chez « l’autre », considéré comme ennemi, les causes de son malaise – mal-être. « L’autre » devient son miroir. Le PN y voit son reflet qu’il veut détruire ; et en cherchant à le détruire, il détruit « l’autre ».
« Le pervers, par ses actes, sème une confusion telle que sa victime, bien souvent, ne peut plus agir intelligemment. Injonctions paradoxales, agressions violentes, dévalorisation puis séduction ne permettent plus à la victime de pouvoir réagir sainement. La paradoxalité est telle que la victime ne sait plus si elle doit croire ce que lui indiquent ses sens, ce qu’elle voit ou ce qu’elle entend. Toute logique devient caduque. »

Le pervers narcissique pratique la confusion des limites entre soi et l’autre. Il incorpore les qualités de l’autre, les attribue à son soi grandiose, pour pallier à sa faiblesse du Moi. Ces qualités appropriées, il les dénie à leur véritable possesseur. La séduction est un aspect crucial de cette stratégie. (Hubert Houdoy). Le PN s’appuie sur l’instinct protecteur qui lui est proposé. Il incorpore, pour mieux détruire.

Il utilise tous les stratagèmes possibles pour atteindre son objectif, quitte à déployer une énergie démesurée, à transgresser les terres de sa victime, à spolier ses jardins secrets, à semer les graines de la discorde, de la suspicion dans son entourage, à pratiquer la politique de la terre brûlée, pour sortir indemne et victorieux. (Martiale O’Brien)

HARCELEMENT : DEFINITION

HARCELEMENT :

Tourmenter, inquiéter par de petites mais de fréquentes attaques.

Un avorton de mouche en cent lieux le harcèle [le lion]. [La Fontaine, Fables]

Actes ou propos tenus à l’encontre d’une personne dans le but de la détruire psychologiquement et/ou physiquement. Le harcèlement est une forme de maltraitance. Elle peut être morale ou physique.

Étymologiquement, « harceler » dérive de l’ancien français « herser » qui signifie « tourmenter, malmener» , comme la herse tourmente et malmène la terre.

La notion de harcèlement apparaît sur le devant de la scène publique avec l’ouvrage de la psychanalyste Marie-France Hirigoyen (*). Elle s’intéresse tout particulièrement au harcèlement moral et le définit comme une « conduite abusive qui se manifeste notamment par des comportements, des paroles, des gestes, des actes, des écrits pouvant porter atteinte à la personnalité, à la dignité ou à l’intégrité physique ou psychologique d’un personne ». Souvent assimilé au harcèlement professionnel, le harcèlement moral trouve ainsi un cadre juridique en 2002, avec une loi insérée dans le Code du travail.

Ariane Bilheran, docteur en psychopathologie, spécialiste du sujet et auteur de nombreux ouvrages sur le harcèlement, le définit ainsi: « Le harcèlement vise la destruction progressive d’un individu ou d’un groupe par un autre individu ou un groupe, au moyen de pressions réitérées destinées à obtenir de force de l’individu quelque chose contre son gré et, ce faisant, à susciter et entretenir chez l’individu un état de terreur » . Elle extrait les critères de durée, de répétition, de terreur : l’objectif du harcèlement d’après elle étant de « soumettre » ou de « démettre ».

* Le harcèlement Moral, la violence perverse au quotidien. Syros, Paris, 1998, et en poche aux éditions Pocket, 2000

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