ÉTAT DE STRESS POST TRAUMATIQUE

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Qu’appelle-t-on état de stress post-traumatique ?

L’état de stress post-traumatique (ESPT, également appelé syndrome de stress post-traumatique) est un ensemble de symptômes qui se développent lorsqu’une personne a été exposée à un événement traumatisant générateur d’une détresse importante et soudaine. Face à ce type d’événement, il est normal de ressentir un choc : c’est la réaction dite de « stress aigu », qui dure habituellement moins d’un mois. Chez certaines personnes, cette période de stress persiste de manière anormalement longue, de plusieurs semaines à plusieurs mois. On parle alors d’ESPT.

Comment se manifeste l’état de stress post-traumatique ?

La personne traumatisée revit en permanence l’événement à travers des souvenirs, des rêves ou des flash-backs qui la saisissent par surprise. Parfois, les sensations physiques ressenties au moment du traumatisme resurgissent à l’improviste. Ces symptômes s’accompagnent d’une tendance à fuir tout ce qui pourrait rappeler le traumatisme. Cette attitude d’évitement peut aboutir à l’amnésie partielle ou totale des événements.

La personne atteinte d’ESPT a également l’impression d’avoir perdu le contact avec son environnement, le sentiment d’évoluer en permanence dans le brouillard, anormalement froide et distante.

D’autres symptômes peuvent survenir : troubles du sommeil, irritabilité, détresse, difficultés à se concentrer ou hypervigilance (peur exagérée du monde extérieur). Des complications peuvent survenir, tels des troubles du comportement alimentaire ou des toxicomanies (alcool, drogues, médicaments). Dans 25 à 30 % des cas, on assiste à l’apparition de symptômes dépressifs.

Quelles sont les causes de l’état de stress post-traumatique ?

La personne qui souffre d’ESPT peut être la victime, ou simplement le témoin de la scène traumatisante. Ces événements ont provoqué une réaction intense mêlant peur, détresse et horreur. Ils varient de l’agression sexuelle ou de l’accident des transports, à la guerre, la prise d’otages, la violence physique ou psychique, la catastrophe naturelle ou l’attentat.

Plus que la gravité réelle des événements traumatiques, c’est la gravité perçue qui semble décider de l’apparition d’un ESPT.

Peut-on éviter l’apparition d’un état de stress post-traumatique ?

Pendant la période de stress qui suit un événement traumatique, certaines mesures semblent contribuer à prévenir l’évolution vers le mode chronique.

En cas de besoin, il est essentiel de parler de l’événement avec des amis, sa famille, son médecin généraliste, un psychothérapeute ou d’autres personnes ayant vécu la même expérience, etc. Mais certaines personnes préfèrent ne pas parler de ce qu’elles ont vécu. Dans ce cas, il est préférable de ne pas les contraindre à décrire leur expérience.

Mieux vaut laisser le temps faire son office, sans être trop impatient de recouvrer son bien-être et sans se formaliser de l’incompréhension des membres de son entourage face aux sentiments exprimés. Prendre soin de soi, pratiquer des activités de relaxation et de détente, sont autant d‘éléments qui contribueront à la guérison.

Enfin, il est préférable de ne pas consommer d’alcool, de drogues ou de médicaments anxiolytiques (tranquillisants) ou de médicaments hypnotiques (somnifères), en dehors de ceux éventuellement prescrits par le médecin traitant.

Comment aider les personnes souffrant de stress aigu ?

Lorsqu’un proche a récemment subi un traumatisme, il est possible de l’aider à se rétablir sans évoluer vers un ESPT.

Comment soigne-t-on l’état de stress post-traumatique ?

Les traitements de l’ESPT sont plus efficaces s’ils sont mis en place rapidement, c’est-à-dire dès que le stress devient anormalement persistant (plus d’un mois après l’événement traumatisant). En général, leurs effets positifs se font ressentir au bout de trois à quatre mois.

La prise en charge psychothérapeutique fait appel aux thérapies comportementales et cognitives, à l’hypnothérapie ou à la sophrologie qui ont toutes montré une certaine efficacité dans le traitement de l’ESPT. Certains médicaments antidépresseurs ont également une action bénéfique, démontrée dans le cadre d’études cliniques, et cela même si la personne n’est pas déprimée.

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