Le témoignage d’une enfant devenue adulte. Aux parents inquiets, en souffrance pour leurs enfants, un vécu et un avis qui éclairent.
Même si vous pensez que dire la vérité sur l’autre parent va blesser l’enfant, que cela sera pour lui trop douloureux, je pense qu’il est pourtant nécessaire de le faire. L’enfant sait, même s’il ne vous le montre peut-être pas, au fond de lui, il sait les défaillances de l’autre parent. Il a vu, il a entendu, et si ce n’est pas le cas, il a RESSENTI.
Ne pas lui dire ne fait qu’engendrer de la souffrance, amplifier l’incompréhension de cet autre parent qu’il aime mais dont il ne comprend pas toujours les réactions, les propos à votre égard. Il entend sûrement des horreurs sur vous, mais pour ne pas vous blesser, il préfèrera se taire et ne pas vous en parler, au grand risque d’intégrer que ces faits sont la réalité. Vous ne voulez pas le blesser, et inversement, mais au final, c’est tous deux qui souffrez. Et l’autre parent s’en sort plutôt bien, en formatant un « petit lui ».
Je sais de quoi je parle, je l’ai vécu, j’ai été la victime d’un parent toxique. Ma chance a été qu’on me l’a expliqué tôt, et très vite, j’ai intégré le fait que j’avais un « bon » père, et le « mauvais » dont je devais à tout prix prendre mes distances, et prendre le meilleur. Cela a été dur (et ça l’est encore) d’accepter le fait qu’il soit malade, j’ai énormément souffert à entendre toutes les absurdités qu’il disait sur ma mère, et j’étais même prête à les croire (pourtant je ne restais que 2h chez lui, une fois par semaine, je vous laisse imaginer les dégâts d’un week end entier). Mais heureusement je pouvais en parler à ma mère qui rétablissait sa vérité, LA vérité.
A ce jour, j’entends votre peur à vous, parents, de dire à votre enfant que son autre parent est malade, mais je ne peux qu’insister, au vu de mon vécu, sur la nécessité de le faire. Bien sûr en s’adaptant à l’âge de votre enfant, et en ayant un discours le moins négatif possible, car il ne faut pas oublier que cette personne (bien qu’inhumaine à vos yeux), reste un parent pour lui, et auprès de laquelle il espère trouver de l’amour. Cela sera douloureux pour votre enfant, il se peut qu’il vous en veuille, qu’il vous accuse de mentir, tellement cette vérité est difficile à accepter, mais un jour ou l’autre, il vous remerciera d’avoir rétabli la vérité, « SA » vérité de vie. Il pourra alors faire ses choix en ayant tous les éléments de son histoire, et non pas en essayant de rassembler des morceaux de non-dits, mensonges. Vous ne pouvez pas, pour son bien-être, le laisser croire aux propos de l’autre parent, par RESPECT pour vous-même, et par RESPECT pour lui. Il a le DROIT à la vérité. Il a le DROIT d’être protégé de l’autre parent. Et cela passe par vous.
Votre enfant sait intérieurement que quelque chose cloche, mais si personne ne lui dit, avec les mots adaptés, comment peut-il se construire une vie d’adulte structurée? Comment se construire lorsque son vécu se base sur des ressentis qu’il ne peut expliquer? Et lorsque son vécu se base sur des mensonges concernant ses parents et donc lui?
Votre DEVOIR de parent est de le protéger, et si vous ne pouvez aller contre des décisions de justice, vous lui devez au moins la vérité. Et c’est énorme.
Courage…
Bonjour,
Eh oui, les parents ne décident plus. Les juges agissent pour le bien de l’enfant. Pour ma part, mon ado de 14 ans ne souhait plus me voir. Les juges ont décidé un samedi sur 2 de 11h à 18h. Comment voulez vous expliquer à votre ado qu’il est sous l’emprise du père. Difficile lorsque on ne voit son enfant que 2h tous les 15 jours et encore pas du tout lorsqu’il est soit disant souffrant. Que vous allez à la gendarmerie pour faire constater et demander le droit de voir votre enfant. Puisque celui ci prétexte toujours des activités chez des copains. Vous n’allez pas le priver en temps qu’ado de voir ses copains et en 2 h, vous n’allez pas parler de sujets qui fâchent parce que vous passez pour la méchante. Alors comment faire comprendre à votre ado…
mamanloulou: je ne juges surtout pas! je pensais que la demande venait des parents et non d’une imposition du juge. Je me suis longtemps posé la question moi même, mais je ne comprend pas comment l’on peut se reconstruire dans le cadre d’une garde alternée où l’emprise est d’autant plus facile à maintenir pour le parent toxique.
Je comprends ce que tu écris……et c’est loin d’être simple, je suis d’accord.
Alix : la décision revenant au juge, pour ma part, la garde alternée était une évidence puisque l’enfant est en internat , malheureusement, le juge a accordé la résidence principale au père. Et aussi pour le 2e enfant plus jeune, malgré ma demande de garde à mon domicile. Ce n’est pas si simple. Le parent toxique convainc les enfants qu’il est le meilleur et l’autre le mauvais. A partir de là, essayer d’expliquer cette situation aux enfants revient à donner des coups de pies dans l’eau. Je n’ai pas trouvé la solution.
Je ne comprends pas comment demander une garde alternée avec un parent toxique qui , de ce fait , garde une emprise considérable sur vous….
Dans le cas de dire la verité aux enfants, je me pose la question comment? ne rapporter que des faits?, devoiler la « maladie » du parent aux enfants? leurs dires que leur parent est manipulateur (trice)? parler des faits qui les concernent (promesses non tenues, comportements malsains…)? parler des faits qui nous concernent? (diffamation, mensonges en justice, violences, pressions diverses…) comment aborder le sujet du denigrement quand il existe mais de manière subtile (pas de grossiereté mais une valorisation du parent toxique par lui même amenant par deduction une devalorisation de l’autre parent, par ex.)?
… désolé, mais ma fille a bien 5 ans… et pas 6 ans !!!
Bonjour. Ma fille a 6 ans et mon fils 2 ans. Je suis le papa de ces 2 petits individus merveilleux. J’ai obtenu la garde alternée depuis le mois d’avril dernier, moins d’un an après le prononcé du divorce.
Je n’ai droit à RIEN, personne ne reconnait le rôle du papa ni son bienfait auprès de ses enfants. Mais, rien ne peut, ne doit, entamer votre volonté de voir plus souvent vos enfants. Même si nous ne sommes « que » des papas, notre rôle auprès de nos enfants est tout aussi important.
Depuis peu de temps mon ex-femme réalise que je suis « l’homme de sa vie » ! et bien, voilà ce qu’il se passe désormais : ma fille de 5 ans, lorsqu’elle est chez sa maman, me téléphone pour me demander quand nous serons à nouveau amoureux avec sa maman… dès que sa maman a une idée, un comportement étrange, ma fille le traduit en question auprès de moi.
Ce soir, je serai avec mes enfants : j’expliquerai à ma fille qu’il n’y avait pas/plus d’amour entre papa et maman, que cela n’empêche pas des relations harmonieuses et cordiales, mais que ce sont les grandes personnes qui décident de cela, et pas les envies de nos enfants. C’est dur, en facade, mais la vérité est toujours bénéfique, pas sur le court terme, j’en conviens.
Battez vous, battez vous et battez vous encore. Les moments de découragements sont immenses et dévastateurs, mais bon sang, lorsque vous vous relèverez, vous serez encore plus déterminé.
Je vous souhaite du courage. Je vous souhaite également du fond du coeur de continuer à aimer les « mamans », de ne pas tomber dans l’extrême : la colère qui nous fait dire des absurdités vis à vis des femmes.
Je sais de quoi je parle, mais j’ai résisté pour ne pas tomber dans la facilité de dire des aneries et de faire des généralités.
Battez vous… pour vous… pour vos enfants.
c’est très cruel, une fille est tellement attachées à son père. Battez vous pour cette garde alternée, bon sang.
Une journée d’action se passera le 14 juillet à PARIS Parc Monceau à 13 heures,pour les papas et mamans séparés de leurs enfants. (voir 14 juillet des papas sur facebook)
Je pense que d’autres actions vont avoir lieu, il y a un ras le bol général. S’il y en avait une au niveau national, se serait parfait.
Si les conditions d’une garde alternée sont réunies, il n’y a aucune raison a priori, que cela soit refusé, de plus il doit y avoir une motivation explicite dans le jugement..
Je suis dans ce cas aussi. Refus sans motivation.
Allez, courage !
Je suis dans le cas inverse aux commentaire ci dessus.
Je suis papa d’une petite fille de 6 ans. Mon ex conjointe travaille dans un tribunal et malgré les preuves de fort attachement entre moi et ma fille, la justice a donnée raison à la mère.
Je ne vois ma fille qu’un week end sur deux et nos séparations sont des déchirures pour mon enfant.
Malgré les attestations d’amis (amis commun entre moi et mon ex), MME la juge a décréter que ma fille devait s’adapter. S’adapter à souffrir en fait, au lieu d’équilibrer la garde pour le bonheur de ma fille.
Je suis victime d’aliénation parentale et la justice cautionne cette pratique.
Je ne vis qu’à 15 min de chez ma fille et pourtant sa mère refuse catégoriquement que je mange un soir avec elle ou que je passe lui faire un bisou à la sortie de l’école.
Ma fille ressent tout ca. Ma fille sait tout ce que je fais pour elle et que je me bats comme un diable pour SON bonheur.
La dernière fois, elle m’a dit « pourquoi quand des parents se séparent, c’est toujours le papa qu’on voit le moins ». Croyez vous que cela soit normal à 6 ans.
Donc voilà, il n’y a pas que les pères qui ont leur part de responsabilité. La mère de ma fille a demander la garde totale uniquement pour la pension alimentaire et pour me faire souffrir alors que la décision de séparation venait d’elle.
Ma fille entend des absurdités sur ma part sauf que je ne l’a voit que 4 jours par mois pour qu’elle puisse profiter de moi.
Alors comment cela va se passer ? Au bout de quelques années, quels seront nos relations ? Ma fille sera t elle assez forte pour « trier » ce que lui dit sa mère ?
Toutes c’est questions me hante.
La justice n’existe pas dans les affaires familiales. Les juges se foutent bien de l’intérêt de l’enfant.
Camille, ce que vous dites me touche beaucoup. Nous sommes vous et moi dans la même peine. C’est l’impasse totale quoique nous fassions ou disions. Au début, je tentais d’expliquer aux garçons (14 et 16 ans maintenant) comme vous. Bien sûr qu’ils se rendent compte que leur père prend tous les droits, sur nous, et sur eux-mêmes et il nargue la justice et les lois. Le père a obtenu la résidence, il a convaincu les enfants qui ont dit au juge qu’ils étaient bien chez lui. Et pourtant, d’eux mêmes, ils me rapportent leur manière de vivre , l’ambiance , les réflexions, les disputes., en gros que c’est pas la joie.
Ils me disent on s’en fout du jugement, on fait ce qu’on veut… J’ai déposé plainte pour non représentation, et bien, j’en suis punie. J’aurai une réduction de 5 jours sur les vacances. L’aîné m’a dit, il fallait pas porter plainte, papa a décidé que tu auras une semaine en moins.
Alors , maintenant , je me tais. Ils ne peuvent comprendre et ne cherchent pas à comprendre non plus. Trop embrigadés. Ils acceptent tout, je pense pour avoir une certaine paix, une sorte de protection.
Alors voilà, il ne faut surtout pas leur en vouloir. Obliger des ados, impossible. Le risque est d’aggraver les doutes qu’ils ont envers nous. Parce qu’à ce stade, ils ne savent plus qui dit vrai ou faux.
Si votre fils est devenu agressif, ce n’est pas lui qu’il faut voir, mais celui qui est derrière. Comprenez, s’il montre son affection, il sera puni. Il se sent obligé d’être comme son père. Ca ne veut pas dire qu’il ne vous aime pas. Par exemple, quand je lui parle au téléphone, il semble agressif, sa voix trahit que le père n’est pas très loin, voire qu’il écoute. Il me parle donc mal, pour montrer à son père.
Par contre, si le père est absent, on peut parler librement, la voix est plus douce, quelle différence !
Comment peut on expliquer ça en justice. !
J’ai pensé à une solution. Parler avec l’assistante sociale de leur lycée et expliquer la situation. Amener l’enfant à parler régulièrement avec elle ou avec l’infirmière. Et peu à peu, expliquer ce qui est bien pour eux et moins bien aussi. De plus, que ces personnes soient informées peut s’avérer utile en cas de débordement.
Forcément, s’ils ont mal, on a mal aussi. Instinctivement, on le ressent très fort.
En parler à un avocat, oui. Mais écrivez toute votre histoire, tout ce qui se passe. Tout ce que vous ressentez. Un jour ou l’autre, ça servira.
J’ai pensé aussi ne plus les voir, mais c’est trop dur. Déjà on se voit si peu…
Très cordialement
Merci pour votre témoignage, il vient conforter ma façon d’agir avec mon fils adolescent.
Je culpabilise de lui dire la vérité. Depuis la séparation avec son père, mon enfant ne veut plus me voir. La justice est allée dans ce sens. Je ne le vois qu’un samedi sur deux de 11h à 18 h.et encore qu’en il ne prétexte pas d’être malade, ou d’aller voir ces copains.
Aucunes vacances scolaires, aucun week end. Bien sûr, je comprends qu’un ado ne veuille plus passer son temps avec sa mère. Je lui ai dit que son père était un PN, je lui ai cité des noms, même des personnes professionnelles qui avaient diagnostiquées les comportements de son père. Je lui ai donné des exemples, des témoignages de ce que je subissais en silence, de cette destruction. Je lui ai dit que lui aussi se faisait manipuler, mais que cela n’empêcher pas qu’il puisse l’aimer et apprécier d’autres qualités de son père.
Après plusieurs mois de cette situation, je me suis rendue à la gendarmerie pour faire valoir le droit de visite. L’agent, très suspicieux m’a demandé qu’est ce que j’avais fait pour que le juge décide de ce mode de garde. Mon enfant n’a pas admis ma démarche. Je lui ai explique que son père et lui n’étaient pas au dessus des lois, que si il ne voulait plus me voir, il fallait qu’il écrive au juge.
Depuis, il est devenu agressif avec moi en paroles et en gestes. C’est un enfant qui n’a jamais été violent, je le sens très mal. Peut-être a t-il besoin d’en passer par là ? J’appréhende toutefois qu’il copie son père. Mon entourage me conseille d’en informer mon avocat. Cet enfant devient un otage. Son père sait très bien l’attachement que j’ai pour cet enfant, il essaie de m’atteindre encore à travers lui. Comment lui expliquer. Je suis même en train de me demander si je ne devrais pas pour un temps ne plus le voir, pour nous protéger
Merci pour votre témoignage, il vient conforter ma façon d’agir avec mon fils adolescent.
Je culpabilise de lui dire la vérité. Depuis la séparation avec son père, mon enfant ne veut plus me voir. La justice est allée dans ce sens. Je ne le vois qu’un samedi sur deux de 11h à 18 h.et encore qu’en il ne prétexte pas d’être malade, ou d’aller voir ces copains.
Aucunes vacances scolaires, aucun week end. Bien sûr, je comprends qu’un ado ne veuille plus passer son temps avec sa mère. Je lui ai dit que son père était un PN, je lui ai cité des noms, même des personnes professionnelles qui avaient diagnostiquées les comportements de son père. Je lui ai donné des exemples, des témoignages de ce que je subissais en silence, de cette destruction. Je lui ai dit que lui aussi se faisait manipuler, mais que cela n’empêcher pas qu’il puisse l’aimer et apprécier d’autres qualités de son père.
Après plusieurs mois de cette situation, je me suis rendue à la gendarmerie pour faire valoir le droit de visite. L’agent, très suspicieux m’a demandé qu’est ce que j’avais fait pour que le juge décide de ce mode de garde. Mon enfant n’a pas admis ma démarche. Je lui ai explique que son père et lui n’étaient pas au dessus des lois, que si il ne voulait plus me voir, il fallait qu’il écrive au juge.
Depuis, il est devenu agressif avec moi en paroles et en gestes. C’est un enfant qui n’a jamais été violent, je le sens très mal. Peut-être a t-il besoin d’en passer par là ? J’appréhende toutefois qu’il copie son père. Mon entourage me conseille d’en informer mon avocat. Cet enfant devient un otage. Son père sait très bien l’attachement que j’ai pour cet enfant, il essaie de m’atteindre encore à travers lui. Comment lui expliquer. Je suis même en train de me demander si je ne devrais pas pour un temps ne plus le voir, pour nous protéger
Pour ma part, je disais à la fille (8 ans) de celle qui m’agressait ; que les adultes aussi faisaient parfois des bêtises.
Que parfois eux aussi mentaient.
Et qu’il fallait parfois qu’elle se fasse sa propre opinion.