PRENONS SOIN DE NOUS… MÊME SI C’EST UN DÉBUT À 67 ANS

TÉMOIGNAGE – IL N’EST JAMAIS TROP TARD POUR RÉALISER, ET POUR PARTIR

Lorsque le harcèlement est effectué par un groupe, il s’agit de MOBBING et le mode STALKING est présent : email, verbal, menaçant, espionnage des faits et gestes.

Au début, c’était le harcèlement prodigué par un mari toxique. Il menaçait : « je ferai en sorte que les enfants ne te parlent plus. Elève-les, je complèterai leur éducation ». Ils ont grandi sous le toit parental et je me suis consacrée à eux. Je m’informais beaucoup pour qu’un jour ils ne souffrent pas du choix cornélien, maman ou papa ? C’est alors que le CIDFF m’a parlé du conflit de loyauté. J’évitais de tomber dans les provocations de « l’humanoïde » – c’est ainsi que je le surnommais.

Les enfants, devenus des hommes, diplômés, installés professionnellement, entourés de leur femme et de leurs enfants … je suis partie du foyer conjugal … ou diabolique (?). J’ai tout laissé : biens, liquidités … je suis partie.

Alors, le complément de l’éducation promis s’est poursuivi et amplifié. Mes enfants avaient sûrement de l’amour pour moi mais ils se sont dirigés vers le bel aspect du toxique, suivant ainsi leurs épouses ravies (dans les deux sens du terme) par le séducteur. Et du harcèlement au mobbing, il n’y a eu qu’un pas.

Conséquence du stress provoqué par ces appels téléphoniques venant de toutes parts, du toxiques et des manipulés intoxiqués : la perte d’un oeil pour thrombose maculaire et la perte du mécanisme de la marche – cerveau trop encombré par ces appels divers et variés fusant de toutes parts. La fréquence hebdomadaire était dense et ralayée par des agressions verbales à mon nouveau domicile.

Alors, entre-temps, j’ai eu la bonne idée de rencontrer le psychologue qui m’avait accompagnée dans la décision de divorcer. Hélas ! Quelque intoxiqué s’y était rendu aussi avant moi. Et lorsque j’ai commencé à parler, il m’a dit que je n’étais qu’un affabulatrice, citation qui faisait l’objet du harcèlement pour accompagner d’autre diagnostic incertain. Puis, prenant partie pour les harceleurs, et sachant que je souffrais du décès de ma mère, ce psychologue déclare :« Votre mère a préféré mourir que de vous revoir ». J’étais en overdose. J’ai cherché une association qui s’occupe des dérives psychothérapiques. Cela m’a soulagée de savoir que de tels incidents avaient lieu.

Mais oui, quelques « psy » dérivent, délirent, détruisent …

Comment dépasser tous ces méfaits qui peuvent venir de la famille, de l’entourage, de certains soignants ? En échangeant notre expérience, comme CVP nous le permet, en recevant des informations, des conseils de ceux qui savent vraiment.

 Merci à cette association d’exister.

Bravo à Eglantine Lhernaut pour son ouvrage, pour son témoignage. Merci d’avoir écrIt et parlé.

Petit Nota bene : si la famille, l’entourage, certains soignants se permettent de nous égratigner si fort c’est que notre apparence de victime a pu encourager ces faibles. Aussi, prenons soin de nous … même si c’est un début à 67 ans.

8 réflexions sur “PRENONS SOIN DE NOUS… MÊME SI C’EST UN DÉBUT À 67 ANS

  1. Merci pour vos paroles. J’avais aussi besoin de me confier, et je crois dans certains cas en la « coup-de-pied-au-cul-thérapie » (pardon), et je vais quand même la tenter, pour voir si ça marche mieux que le reste. Merci infiniment pour vos réponses.

  2. N’abandonnez pas votre cousine ,c’est décourageant en effet mais je crois qu’un jour elle se « réveillera » il y aura un petit clic qui la fera réagir et ce sera peut-être un truc insignifiant Si mon ex-gendre n’avait pas balancé le morceau de gruyère à mon petit-fils au lieu de le le lui passer à travers la table ma fille ne serait peut-être pas partie C’est ça qui lui a fait dire je vais prendre conseil pour partir Alors vous voyez il faut continuer Bon courage à vous et votre cousine

  3. Comme vous le dites, c’est sa propre décision de s’aider ou non… cela dit pas tant que ça… si elle est sous emprise son cerveau et ses actes sont complètement contrôlés par la / les personnes qui la mettent sous contrôle.
    Si on peut penser qu’elle fut consentante àune période, il ne faut pas oublier que ce formatage est ancien chez elle, puisque ainsi que vous l’évoquez, sa mère déjà a mis votre cousine sous emprise. Elle ne peut donc voir la réalité et le monde qu’au travers de leurs yeux, et ne se voir que comme ils l’ont « programmée »…
    Bien sûr je comprends cette envie de baisser les bras. Et ce sentiment de donner sans que cela ne produise aucun effet. Mais vous êtes et restez son ancrage inconscient dans une réalité objectivement normale…

  4. J’ai envie de témoigner ici d’un cas qui me touche, qui est celui de ma cousine. Elle tente depuis des années de se séparer de son conjoint. Depuis deux mois, nous correspondons sur le sujet. PN ou pas, j’essaye de lui faire comprendre qu’on a la droit de quitter quelqu’un simplement parce qu’on ne l’aime plus et que la vie avec lui est insupportable, surtout quand on est restée pendant des années par devoir et que même vos propres enfants désormais adultes vous y encouragent. C’est sans compter la culpabilité qu’il exerce sur elle, avec l’aide de la mère de ma cousine elle-même, qui met une pression énorme sur sa fille, et va jusqu’à à laver et repasser le linge de son gendre, et à l’inviter à manger chez elle plusieurs fois par semaine, et n’a que des reproches pour sa propre fille. La semaine dernière, elle pensait encore revenir chez elle, alors que tout cela n’est tout simplement pas acceptable: personne autour d’elle n’a le moindre respect pour elle, pour ce qu’elle veut, et je sens bien qu’elle coule à pic. Cette situation inacceptable me désole totalement, mais malheureusement, je ne peux pas la kidnapper pour lui faire comprendre quelle doit simplement fuir et couper les ponts et avec son conjoint et, au moins temporairement, avec sa mère. Bouc émissaire de sa propre famille, esclave consentante, je sens bien qu’elle n’arrive absolument pas à comprendre qu’elle doit vivre sa vie pour elle même, et si elle n’a pas ce déclic, je pense que je ne pourrai pas l’aider plus, et que nos échanges seront stériles et simplement épuisants pour moi…Voilà, pour conclure, je suis à deux doigts de laisser tomber, et de lui dire que soit elle a envie de s’aider un peu, soit je ne peux rien faire pour elle, car il s’agit avant tout de sa propre décision de choisir d’être heureuse pour elle même, et cela, personne ne peut le faire à sa place.

  5. J’ai vécu exactement la même chose, comme beaucoup de gens ici je pense. L’inversion des rôles de toutes parts, le monstre deviens la victime. L’effet de groupe est puissant. « Si autant de personnes disent la même chose c’est que cela doit être vrais? » J’ai failli en perdre à force de douter. « Est-ce vraiment moi à l’origine de cette situation? » Ou est la réalité? De quel côté suis-je? Mais qui suis-je?
    L’on m’a dit la même chose « affabulatrice » « hystérique » « parano ». J’ai eu le droit à une enquête sociale, il a même demandé une expertise psychiatrique! Je m’en suis bien sortie mais j’ai eu très peur de perdre la garde de ma fille pour de fausses accusations de maltraitance. Je me suis même posée des questions sur mes capacités de maman et la possibilité de lui nuire!
    Un jour en sortant du commissariat afin de porter plainte pour harcèlement, menaces, violences verbales et psychologiques ainsi que tentative d’enlèvement pour emmener mon enfant dans le pays d’origine paternel, on m’a demandé de le laisser tranquille et d’assumer que c’était le père de ma fille et de penser à l’intérêt de l’enfant! (Aujourd’hui j’ai obtenu une interdiction de sortie de territoire).
    En sortant j’ai fait le parallèle avec ce que certaines victimes de viole entendent : « elle l’a chercher, elle l’a allumé, ou encore elle n’a qu’à pas s’habiller comme ça… »
    Il a fallu que je l’enregistre à son insu pour être enfin entendu, en assumant le risque car cela est interdit.
    Par contre je n’ai pas eu le coup du psychologue, il est très dangereux de prendre position comme ça, c’est un professionnel à qui l’on confit notre confiance et toute notre vie. Par nos confidences, il a certain certain pouvoir sur ses clients qui souvent sont dans un état de fragilité. Il peut et à du faire de sacrés dégâts.
    Le plus dure c’est de ne pas sombré dans le doute face à toutes ces fausses vérités.
    Merci pour ce témoignage incroyablement vrais ou beaucoup de personnes peuvent se reconnaître je pense. Je dit courage à tout ceux encore dans le combat, même s’il continu pour se réparer après, il faut vraiment s’accrocher et faire confiance à ce que l’on ressent, on n’invente une telle souffrance tout de même!

  6. Merci de ce témoignage; courage, et continuez de vous entourer des bonnes personnes, comme ici avec CVP. Plus vous prendrez soin de vous plus vous vous sentirez vous-même, plus vous pourrez sentir qui veut vous faire du mal et ainsi l’éviter. Une petite flamme de lumière dans l’obscurité de cette famille qui s’est retournée contre vous.Un jour ou l’autre, certains de vos enfants ouvriront les yeux j’en suis sûre. Toutes mes pensées, Françoise

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