AVANT UNE LETTRE OUVERTE

violence_enfant

Un enfant de 5 ans pris dans un divorce.
Un droit de visite dit « classique » : un week-end sur deux chez le père, et la moitié des vacances, le reste du temps chez la mère.

Une union qui s’était soldée par un divorce suite à des violences conjugales.

Un enfant qui, dès l’âge de trois ans, se plaint des comportements de son père. Qui les décrit, sans en comprendre la portée. Dont l’intégrité psychologique, physique, et sexuelle, est mise en jeu.
Des médecins qui constatent et font des attestations.
Une assistante sociale qui soutient l’enfant et atteste en sa faveur.

Les actes du père qui, loin de cesser, s’amplifient. L’enfant devient l’objet des « jeux » de son père.
Une mère qui veut protéger son enfant. Qui demande des visites médiatisées. L’idée n’est pas d’empêcher le père et l’enfant d’avoir un lien ; mais que ce lien ne mette pas en danger l’enfant, au moins physiquement, sexuellement.

Un enfant – toujours le même – qui décrit de façon précise ce qu’il vit. Qui le dessine. Le raconte.
Une demande d’audition de l’enfant qui n’a pas lieu.

Une enquête medico-psychologique de décidée, pendant laquelle l’enfant, malgré ses dires, malgré les nombreuses attestations, doit continuer à aller chez le père.

Une mère qui finit, par épuisement, par inquiétude, par désespoir, à se mettre hors la loi. Non représentation d’enfant pendant quelques mois. Qui dépose une plainte. Réponse du berger à la bergère : plainte du père pour NRE.

Un procureur qui, sans entendre l’enfant, classe sans suite la plainte de la mère, comme la plainte pour NRE.
Qui met la mère en garde à vue.
Qui souligne que l’enfant peut être placé.

Un enfant qui supplie. Qui dit « pleurer dans sa tête » quand il est chez son père, pour ne pas être puni.

Un juge qui condamne la mère. Qui rejette la demande de faire appel suite à la dernière décision, obligeant au respect du droit de garde. Qui condamne la mère aux dépens, pour une somme équivalente à trois fois son salaire.

Une justice qui prend le temps des procédures. Et des procédures qui s’installent dans le temps, n’offrant ni soutien, ni écoute, ni aide, ni protection.

Un enfant qui doit continuer à aller chez son père. Malgré ce qu’il dit. Malgré les constats médicaux d’un petit sexe tuméfié.

Faut-il que cette mère en vienne à la grève de la faim ? Lui faut-il sa propre grue, son monument pour grimper, et hurler pour être entendue ? Jusqu’où doit-elle se mettre en danger, jusqu’où son enfant doit-il être en danger, pour qu’un jour il soit protégé?

Quand le système juridique n’est plus là, démissionne ou est aveuglé, où est le respect du droit des enfants ? Où est la protection de l’enfant ?

Ce post n’est que l’extrait d’une lettre qui va être adressée à Madame la Ministre Najat Vallaud-Belkacem, à Madame Dominique Bertinotti, déléguée auprès de la ministre des Affaires sociales et de la Santé, chargée de la Famille, à Madame Marisol Touraine, ministre des Affaires sociales et de la Santé, à Madame Christiane Taubira, garde des Sceaux, ainsi qu’aux instances et pouvoirs publics et médiatiques.
Il n’y a pas à mettre en cause un homme, ou une femme. Il y a urgence à faire évoluer un système qui déclare protéger les enfants et les livre en pâture à ceux, et celles, qui en abusent.

4 réflexions sur “AVANT UNE LETTRE OUVERTE

  1. Lamentable ! C’est quoi cette justice qui protège un père déviant, et condamne une mère qui veut protéger son enfant ! …Mesdames les ministres, soyez attentives à ce cas, et statuez dans le bon sens, pour protéger ce petit garçon et sa mère des agissements de ce malade . Quant aux procureur et juge, qui ont statués sur cette affaire, j’espère qu’ils auront un retour de bâton, à hauteur des préjudices qu’ils auront infligés .

  2. N’y a t’il pas une justice pour condamner ce procureur et ce juge, qui n’on pas écoutés les paroles de cet enfant, ni pris en compte les témoignages du médecin ni ceux de l’assistante sociale ?… Condamner une mère qui veut protéger son enfant, mais dans quel monde vit-on dans ce « beau pays » de France qui est censé punir les agresseurs, et protéger ses enfants . J’espère que les ministres appelées à prendre avis sur cette question sauront réagir dans le bon sens, contre les responsables de cette situation pathétique, et surtout intervenir pour protéger cet enfant et sa maman . Ce témoignage met hors de moi .je suis navrée qu’une situation aussi indigne puisse encore exister de nos jours .Il y a celui-là, et combien d’autres qui ne sont pas révélés ?…

  3. Que peut-on faire ??????
    Je suis sous le choc, j’en pleure.
    J’ai la rage, d’autant plus que je suis en train de monter mon propre dossier pour protéger mon fils (autiste) qui a peur de son père et qui ne veut plus le voir.
    Quel cauchemar pour cette maman, pour cet enfant !!
    Quel cauchemar quand le bourreau est protégé et les victimes accusés !
    Honte à cette justice aveugle. A cette justice coupable.
    Honte.

  4. j’en ai des frissons, tout mon soutien pour cette mère
    je n’ose pas dire ce que j’aurais à sa place, dans la nature , les mères protègent « férocement » leurs petits, si vous voyez à quoi je pense …

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