LIENS INVISIBLES

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La victime d’un pervers narcissique (ou d’une perverse narcissique car, ne l’oublions pas, cette déviance ne concerne pas que les hommes) ne peut s’en détacher, même lorsqu’elle est consciente de ce qu’elle vit, et de ce qui l’attend. Elle ne peut s’en détacher, et quand elle y arrive, les liens que le ou la PN lui  a passés autour des poignets et plus exactement autour de sa vie toute entière, la victime n’arrive pas à les couper. Même sous l’emprise de la peur et de la honte, la victime se sent encore vivante tant que les liens existent ; les faire disparaître, si elle le pouvait, serait pour elle comme mettre un terme à son existence;
En effet le ou la PN a réussi à couper sa victime de tout son entourage. C’est donc le plus souvent dans un état de solitude mentale ou réelle qu’elle se retrouve, ne sachant ni à qui parler, ni vers qui se tourner.

Mettre le monstre à distance, c’est également rompre avec le dernier contact qui semble à la victime encore « humain ».

Le ou la PN le sait. Il s’en sert, desserrant ou resserrant les liens en fonction des ses humeurs, de ses besoins. Quand il sent que la victime est bien ferrée, il saura se montrer plus tendre. Il en fera de même lorsqu’il aura été plus violent, physiquement ou psychologiquement, que la veille. Le refus de voir sa victime le fuir tout comme l’angoisse inconsciente et infantile de se retrouver seul le rendent alors plus tolérant, plus généreux. En apparence. La méfiance de la victime se met en veille. Elle est moins prudente ; elle veut faire renaître un sentiment, amoureux, auquel elle croit. Elle se sent responsable non seulement des colères, des monstruosités qu’elle supporte, mais elle se sent également injuste et égoïste en pensant qu’elle souffre et que l’autre en est la cause.

Le ou la PN met entre sa victime et lui (elle) un miroir déformant, dans lequel il apparaît idéal et sa victime monstrueuse.

©Anne-Laure Buffet

2 réflexions sur “LIENS INVISIBLES

  1. Comme vous dites vrai … je croirais que c’est de ma vie que vous parlez , c’est mon bourreau , mon tyran et je continue de l ‘aimer car je n’ai que lui et je n ‘ arrive pas à le quitter malgré mon calvaire qui me conduit doucement à la mort mais seule je pense que je mourrais encore plus vite ….

  2. Pingback: L’AMOUR, APRÈS… | Combattre le Harcèlement moral et la Perversion Narcissique

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