NE PAS SE TROMPER DE CIBLE

dead end

Ce blog a deux mois.
À l’instant où j’écris l’article, il a reçu 7824 visites. Ce chiffre parle de lui-même. Les manipulateurs, les pervers narcissiques, effraient, envahissent, détruisent, deviennent malheureusement un quotidien. Une cause de destruction.
Depuis l’existence du blog, et de la page , j’ai reçu de nombreux témoignages.
J’ai également eu des appels au secours.
Avec, souvent, des situations d’une extrême urgence à gérer.
Je réponds toujours. Même le week-end. Les jours fériés. La nuit. Je suis le plus possible présente, à l’écoute et dans la recherche de solutions.

Je SAIS ce que vit une victime de PN. Je l’ai écrit sur ce blog.

Je sais sa souffrance. Ses peurs. Ses doutes. Sa solitude. Sa culpabilité.
Je comprends et j’entends le besoin, la nécessité de parler. Et celle d’avoir une oreille attentive, chaleureuse, compréhensive.

Puis, il faut passer à l’action. Comprendre les conséquences d’une vie avec un PN est une première étape. C’est la prise de conscience. Reste le plus douloureux. AGIR. Oublier la compassion que l’on espère et que l’on recherche. Oublier les mots qui réconfortent, pendant un temps. Oublier la peine, pour pouvoir être efficace.
Et ne pas se tromper de cible.
Ceux qui, comme moi, sont prêts à aider, à informer, à accompagner, donnent de leur temps et le font volontiers, vont devoir aussi, souvent, être directs quand il faut agir. Car il ne faut plus perdre de temps. Face à une question pratique : que faire ? il faut répondre de manière aussi pratique. Si la réponse semble brutale, dénuée de sentiments, c’est une erreur de la part de celui qui la reçoit de l’entendre ainsi. La vraie brutalité serait de ne pas répondre.
Je ne suis là pour culpabiliser personne.
Mais quand un sauveteur vient repêcher celui qui se noie, il ne cherche pas à savoir s’il risque de l’écorcher, de lui faire un bleu, de l’égratigner. Il panse les plaies lorsque le noyé est sorti de l’eau.
Quand j’interviens auprès d’une victime, comme ce sauveteur, je sais que mes paroles peuvent être mal perçues. Elles sont faites pour faire agir. Pour entreprendre des démarches, constituer un dossier, se mettre à l’abri.

Les plus grandes blessures, les plus grandes cicatrices, elles sont dûes au PN. Chaque effort pour le quitter fait mal et laisse une trace. Mais sans ces efforts, il est impossible de s’en sortir. Aussi douloureux soient-ils. Et si parfois la douleur semble plus forte, c’est qu’elle annonce aussi la fin du tunnel, la « guérison ».