« MON » PN ET MOI

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Pour répondre à quelques commentaires, je dis « mon » PN. Pas du tout par possession, je me passerais volontiers de l’avoir croisé. Quoi que sans cette rencontre, quel que soit son prix, je n’aurais pas mes enfants. Mais ce n’est pas la question.
Je dis « mon » PN, comme je dirais « mon » cauchemar. Il n’est pas dans la vie d’une autre. Il ne hante pas les pensées d’une autre. Il n’empêche pas le sommeil de venir chez une autre.

Tous les PN se ressemblent, dans leur comportement, leurs paroles, leurs actes, leurs gestes, leurs silences, leur cruauté. Mais chacun la reçoit et la vit différemment.
Toutes les souffrances paraissent insurmontables, et il n’y a pas d’échelle de malheur, pas de comparaison à faire. Chacun survit comme il peut.
Toutes les victimes croient qu’elles ne s’en remettront jamais. Et puis vient un jour différent. Le temps passe. Les mots qui sortent enfin, les personnalités qui se racontent et celles dévoilées, permettent de prendre de la distance.

« Mon » PN est encore très présent, trop présent dans ma vie. C’est ainsi. C’est souvent compliqué, parfois très dur. C’est un moment de ma vie. C’est un apprentissage et des enseignements. Sur moi, entre autres. Mais il n’a plus la même emprise. Il n’a plus la même incidence sur mon quotidien.
Et, souvent, j’arrive à en rire.

« Mon » PN est un clown. Un clown très triste. Un clown que Stephen King pourrait rêvé avoir écrit. Mais ce n’est qu’un clown.
Qui, comme tout le monde, peut avoir les entrailles qui le font se plier quand il est sur son trône.
Et en y pensant, je ris.